Cenator : Admirons la novlangue des camarades :
Des individus vêtus de noir et cagoulés attaquent à répétition des pèlerins, deux à trois églises sont profanées en France tous les jours, à cause du développement d’une forme de radicalité, avec des discours politiques antireligieux, à droite comme à gauche, mais aussi parce que « l'Église catholique veut se donner une nouvelle visibilité dans l'espace social avec des revendications notamment sur la bioéthique ».
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RTS info: Eglises dégradées, attaques au paint-ball, quand le vandalisme anti-chrétien inquiète la France
La dernière attaque en date a eu lieu le 19 janvier 2020 dans la ville de Caen où une vingtaine d'individus vêtus de noir et cagoulés ont attaqué un autocar transportant des pèlerins qui se rendaient à Pontmain, un sanctuaire dédié à la Vierge. En quatre mois, c'est la quatrième attaque de bus dans cette ville. Selon le journal Ouest-France, une plainte a été déposée le 22 janvier dernier.
Climat de tensions
Ces dernières semaines, plusieurs édifices religieux ont subi des dégradations, notamment dans le Sud-Ouest de la France. Huit églises à Bordeaux, un cimetière à Bayonne, des statues de la Vierge Marie renversées à Pau…
Pour Frédéric Gugelot, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Reims et spécialiste d'histoire culturelle et religieuse, il y a deux facteurs explicatifs qu'il développe dans le journal La Croix: premièrement, depuis 20 ans, l'Église catholique veut se donner une nouvelle visibilité dans l'espace social avec des revendications notamment sur la bioéthique. Deuxièmement, des discours politiques antireligieux, à droite comme à gauche, se développent avec une forme de radicalité. Les deux facteurs se renforceraient l'un l'autre.
Enquête et statistiques
La police française enquête et établit des statistiques. Le ministère de l'Intérieur a communiqué en février dernier que deux à trois églises sont profanées en France tous les jours, sur un territoire qui en compte environ 45'000.
Pour Me Henri de Beauregard, l'avocat qui a déposé plainte après l'attaque du bus de Caen, "ces faits témoignent d'un climat qui devient franchement préoccupant et qui prospère sur le silence des autorités. Le silence semble en effet être la règle lorsque des chrétiens sont visés". Et l'avocat conclut: "Que faut-il attendre pour qu'il y soit mis un terme?"
Emmanuel Tagnard, RTSreligion
Source : RTS info
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