Maître de cérémonie de la 77e édition des Golden Globes, l’humoriste britannique a notamment tiré à boulets rouges sur l’hypocrisie d’Hollywood.
Voici un discours qui a fait frémir le parterre de stars présent à Beverly Hills. Maître de cérémonie de la 77e édition des Golden Globes, l’humoriste Ricky Gervais a saisi cette occasion, qui lui a déjà été offerte à plusieurs reprises, pour régler ses comptes avec l’industrie hollywoodienne, sous les rires mais aussi la moue de ses spectateurs.
« Vous ne savez rien du monde réel »
« Je suis venu ici dans une limousine ce soir, et la plaque d’immatriculation a été faite par Felicity Huffman », a-t-il déclaré en guise de préambule, en référence à la star de Desperate Housewives qui a fait de la prison suite au scandale des admissions truquées à l’université. Mais surtout, l’humoriste s’est rapidement élevé contre l’hypocrisie de l’industrie du cinéma, critiquant les acteurs ou réalisateurs qui ressentent le besoin de se présenter comme des militants et se servent de la tribune qui leur est ouverte pour faire passer un quelconque message politique. « Si vous gagnez un prix ce soir, ne l’utilisez pas comme une plateforme pour faire un discours politique. Vous n’êtes pas en position de faire la leçon au public sur quoi que ce soit. Vous ne savez rien du monde réel. La plupart d’entre vous a passé moins de temps à l’école que Greta Thunberg », a-t-il conseillé, avant d’ajouter : « Alors si vous gagnez, venez, acceptez votre petit prix, remerciez votre agent et votre dieu, et cassez-vous ». Une saillie qui fera sans doute date dans l’histoire de la cérémonie.
Etat islamique, Leonardo DiCaprio, Jeffrey Epstein…
Mais Ricky Gervais ne s’est pas arrêté là, et a continué, tout au long de son monologue, de s’en prendre à ses spectateurs. « Apple, Amazon, Disney… Si l’organisation Etat islamique lançait un service de streaming vous appelleriez vos agents », a-t-il notamment raillé à propos de la guerre des plateformes de streaming. Après s’être moqué du goût de Leonardo DiCaprio pour les femmes plus jeunes et des discours excessifs de nombreux nommés, l’humoriste a clos le spectacle en évoquant le cas Jeffrey Epstein. « Vous pourriez vous éclater à regarder toute la première saison d’Afterlife au lieu de regarder cette cérémonie. C’est une série sur un homme qui veut se suicider parce que sa femme est morte d’un cancer, et ça reste plus drôle [que cette soirée] », a-t-il lancé. « Alerte spoiler, la saison 2 est en route, donc à la fin il ne s’est manifestement pas suicidé. Tout comme Jeffrey Epstein », a-t-il enchaîné, avant d’ajouter, devant les rires parfois francs, parfois polis : « Taisez-vous, je sais que c’était votre ami ».
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