Nous le savions depuis longtemps déjà, mais le pouvoir procommuniste de Hong Kong nous en a encore apporté la preuve mercredi : à Noël, la brutalité, le cynisme, bref le mal rouge ne connaissent, hélas, pas de trêve. C’est ainsi que les manifestations de militants pro-démocratie qui ont eu lieu le 25 décembre dans la ville ont une fois de plus été très violemment réprimées par la police hongkongaise téléguidée par le régime de Pékin.
Matraquages et arrestations en pagaille
La veille déjà, la police antiémeute de Hong Kong s’en était donné à cœur joie, lors de heurts avec des centaines de manifestants pro-démocratie, qui avaient duré plusieurs heures dans le quartier de Tsim Sha Tsui, l’un des plus commerçants et des plus animés de la ville. Les policiers y avaient ainsi dispersé sans pitié les manifestants à coups de matraque et de gaz au poivre, après que certains de leurs collègues en civil eurent arrêté plusieurs militants pro-démocratie à l’intérieur du centre Harbour City. Des affrontements au cours desquels l’un des policiers avait même mis en joue avec un fusil plusieurs opposants. Des incidents similaires s’étaient également produits mardi soir dans au moins trois autres quartiers de la ville. Mercredi, c’est à Mong Kok, un quartier prisé pour faire du shopping et théâtre de fréquents affrontements au cours des six derniers mois, que la police a fait massivement usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule. Du gaz au poivre a également été utilisé dans au moins deux grands centres commerciaux lors de heurts avec les manifestants, au sein desquels de nombreux jeunes ont là encore été arrêtés par des policiers en civil mêlés à la foule. Le tout, avec un cynisme extraordinaire puisque Carrie Lam, chef de l’exécutif hongkongais prochinois, a accusé les « émeutiers irresponsables et égoïstes » d’avoir « gâché l’ambiance festive » de Noël… Un comble quand on sait à quel degré les chrétiens sont persécutés chez ses maîtres de Chine continentale, et quand on se souvient que les autorités hongkongaises ont refusé cette année de piétonniser les artères de la ville dans lesquelles l’importante communauté chrétienne de Hong Kong se rassemble traditionnellement le soir de Noël.
Les catholiques en première ligne
Des chrétiens, et tout particulièrement les catholiques, qui, rappelons-le, sont en première ligne à Hong Kong, depuis près de six mois. Pour dénoncer bien sûr la mainmise grandissante du régime communiste de Pékin sur l’île, mais aussi l’impitoyable répression dont sont victimes leurs frères de Chine continentale depuis des décennies. Et cela, malgré l’accord conclu en septembre 2018 entre le pape François et le gouvernement de Pékin. Car, depuis la signature de ce dernier, force est de constater que la répression religieuse en Chine, en particulier contre les chrétiens, n’a cessé de s’aggraver. Eglises et croix détruites, traque des familles catholiques, présence de la police politique lors des messes et même… réécriture de la Bible : le régime maoïste de Xi Jinping a littéralement sombré dans une effrayante frénésie antichrétienne. Une situation tellement dramatique que l’excellent cardinal Zen, bien connu pour son opposition courageuse et sans faille au régime communiste de Pékin, fustigeait encore, dans un entretien accordé lundi au Figaro, l’accord passé entre le Saint-Siège et Pékin en 2018, et la désolante politique de conciliation avec la Chine menée par le pape François et son secrétaire d’Etat, le cardinal Parolin. •
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