De Bernard Mitjavile pour Le Salon beige :
A une époque où l’on parle de marxisme culturel ou de freudo-marxisme, il est bon de se rappeler, particulièrement pour les chrétiens, à quoi correspond l’idéologie marxiste : un athéisme global ou une tentative d’éliminer Dieu de l’univers en niant son pouvoir créateur (matérialisme dialectique), d’éliminer Dieu de l’histoire (matérialisme historique) en remplaçant la providence divine par la lutte des classes et les facteurs matériels qui la sous-tendent), d’éliminer Dieu de la culture, des institutions et des relations sociales par la théorie de la base et de la superstructure, de l’économie par les « lois » économiques définies par Marx dans le Capital et autres ouvrages.
Dans les années d’après-guerre, le marxisme était qualifié « d’horizon indépassable de notre culture » par le philosophe Jean-Paul Sartre. Au cours des années 1970-80, le philosophe communiste Louis Althusser, un aliéné mental qui finit en hôpital psychiatrique après avoir tué sa femme, était considéré comme une espèce de gourou à la Sorbonne ou Normal Sup par les étudiants qui se pressaient à ses conférences.
Même si aujourd’hui, les crimes du communisme ne sont plus masqués, si la Chine s’est convertie au capitalisme et le bloc soviétique s’est effondré, les erreurs et mensonges du marxisme ont été rarement systématiquement dénoncés, ce qui fait qu’il garde toujours une forte emprise sur la pensée de gauche, sur le syndicalisme et les universitaires en France. Ceci d’autant plus qu’il a regagné un nouveau souffle par le biais de l’école de Frankfurt avec des synthèses entre le marxisme et le freudisme, la dénonciation de la « répression sexuelle », de l’autorité paternelle et autres qui ont servi de base au féminisme et d’une façon plus générale au politiquement correct. Aussi un effort de clarification idéologique en revenant aux bases du marxisme, but de cet article, est nécessaire.
CONCEPTION MARXISTE DE L’HOMME
Au cœur de chaque idéologie ou religion, il y a une certaine conception de l’homme. C’est sans doute la réponse apportée à la question : « qu’est-ce que l’homme ? » qui nous permet le mieux d’évaluer un système de pensée.
Derrière toute la phraséologie humaniste utilisée par les communistes, il y a donc une certaine idée de l’homme bien qu’elle ne soit pas mise en valeur car, en général, les gens ne poussent pas jusqu’au bout leurs questions et préfèrent ne pas considérer les implications métaphysiques de leur engagement.
Pourtant, cette vision de l’homme constitue le noyau du marxisme et permet de le situer par rapport au christianisme et à l’humanisme. Elle nous permet de saisir ce qu’il y a d’abusif et de contradictoire dans l’utilisation que font les communistes des mots de « libération » ou de « démocratisation ».
Pour les communistes, l’homme est un être matériel au même titre que les animaux, mais il se distingue d’eux par son haut développement. La matière, selon le matérialisme dialectique, possède un dynamisme inhérent qui lui permet, à partir de composés inorganiques, de former des êtres vivants unicellulaires comme l’amibe.
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Et vous, qu'en pensez vous ?