par Jérôme Faas - Pro Senectute, qui croule sous une demande croissante, ne parvient plus à fournir vite un appui social aux seniors.
«Comment peut-on laisser ainsi sans aide une vieille dame qui parle mal français?!», peste David. Ce proche d’Ana*, titulaire d’un permis C, retraitée depuis mars, relate qu’elle vit depuis avec 466 fr. d’AVS par mois (son loyer étant payé par ailleurs). Il y a peu, elle a sollicité Pro Senectute afin qu’un assistant social la guide. Elle attendra. «L’arrivée en grand nombre de nouvelles situations ne nous permet pas (...) d’envisager un délai d’attente à moins de trois mois», lui a-t-on répondu le 25 octobre. Pour David, «c’est un scandale!»
Directeur de l’association Pro Senectute Genève, Joël Goldstein ne louvoie pas. «En fait, trois mois, c’était il y a deux ans. Là, c’est quatre mois, quatre mois et demi. 124 personnes attendent. La semaine passée nous avons eu trois expulsions de logement et 60 personnes en coupure de droit aux prestations complémentaires.
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Comme toujours, les autres avant les nôtres. Les migrants ont la chance d’avoir loyer, bouffe, caisse maladie etc. etc. etc. et tout est gratuit. Mais là, cette pauvre dame doit attendre 4 mois avant que son cas soit réglé. C’est tout simplement inadmissible.