De notre correspondante à Beyrouth. – Alors que les organismes économiques estiment que le chômage affecte près de 40% de la population active, avec des travailleurs libanais frappés de plein fouet par la concurrence déloyale exercée par au moins 300 000 ouvriers syriens travaillant à bas coût et dont seulement 1700 seraient détenteurs d’un permis de travail, de nombreux secteurs économiques de premier plan ont été ébranlés ces derniers jours par une pénurie de dollars américains, tels les secteurs de la distribution de carburants, les importateurs de farine ou encore de médicaments. En effet, en raison de la crainte d’une éventuelle dévaluation prochaine de la monnaie locale et face au refus du secteur bancaire de convertir au taux officiel en dollars leurs livres libanaises obtenues sur le marché local, ces entreprises se sont vues obligées, afin d’honorer leurs commandes effectuées auprès de compagnie internationales, d’avoir recours à des bureaux de change exigeant des taux atteignant la semaine dernière 1650 LL/USD au lieu de 1507 LL/USD.
C’est dans ce contexte que des manifestations populaires, multiconfessionnelles et apolitiques, ont éclaté lundi sur l’ensemble du territoire libanais, les participants dénonçant tout à la fois le chômage, la corruption, le régime, la crise économique et l’abandon des classes populaires par des dirigeants qualifiés au mieux d’incapables. S’exprimant lundi matin à l’issue d’une réunion avec le président Michel Aoun, le gouverneur de la Banque du Liban (BDL) Riad Salamé, a expliqué que la BDL centre ses efforts sur la sécurisation des devises étrangères nécessaires au fonctionnement des institutions publiques et privées. Il a annoncé la publication dans les prochaines heures « d’une circulaire réglementant la parité du dollar au sein des banques libanaises au taux officiel annoncé par la Banque du Liban afin d’assurer l’importation d’essence, de médicaments et de farine selon un certain mécanisme qui sera détaillé ultérieurement ».
Pour sa part, le Bureau de la Présidence de la République a émis un communiqué empreint de fermeté envers les médias et toute personne qui diffuserait publiquement des informations dont l’objectif serait « de miner la capacité financière de l’Etat ». Ce communiqué s’appuie sur l’article 320 du code pénal qui vise « toute personne qui, utilisant les moyens de la presse écrite, les réseaux sociaux, les journaux télévisés ou la radio, voire en parlant publiquement, exhorterait le public soit à retirer des fonds déposés dans des banques ou des institutions publiques, soit à vendre des obligations d’Etat et d’autres types d’obligations publiques, ou encore dissuaderait le public de se porter acquéreur de telles obligations ».
Afin de lutter contre le chômage galopant, l’ancien député et président du Parti Socialiste Progressiste, Walid Joumblatt, a proposé pour sa part un retour au service militaire obligatoire et appelé le gouvernement à adopter des mesures de préférence nationale : « Je propose d’imposer aux entrepreneurs 50% de travailleurs libanais avec des salaires supérieurs à ceux des étrangers dans les chantiers de construction et de maintenance liés au ministère des Travaux Publics, ainsi que la création d’ateliers professionnels sur l’ensemble du territoire. » Le leader druze a également jugé illusoires les promesses de prêts accordés au Liban par la communauté internationale lors de la conférence CEDRE, estimant que la priorité doit être donnée à la création concrète d’emplois. •
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Extrait de: Source et auteur
C’est ce qui arrive lorsque l’immigration de masse illégale est INCONTRÔLÉE !!
Cela ne vous rappelle rien.
Europe 2015 Mme Merkel la bolchévik tremblotante ouvre grand les frontières à des millions de migrants et tout cela SANS AUCUN CONTRÔLE …