Mobilité égale liberté et prospérité

par Andreas Burgener, directeur d’auto-suisse, Association des importateurs suisses d’automobiles

La majorité de ces déplacements sont effectués en voiture de tourisme. Situation semblable dans le secteur des transports de marchandises: la part de la route y est d’environ 63%. Le bénéfice économique du trafic routier est si élevé que l’Office fédéral de la statistique refuse de le calculer: trop compliqué, nous dit-on.

Plus de voitures, moins de consommation d’essence
Le trafic routier motorisé privé a augmenté de 27% entre 2000 et 2017. Or, durant cette même période, la consommation totale d’essence et de diesel a baissé grâce à la progression constante de l’efficacité des moteurs. Les émissions moyennes de CO2 des nouvelles voitures de tourisme ont reculé de plus d’un tiers pendant ces 17 années. Il est difficile de trouver une autre branche pouvant afficher une baisse aussi forte de ses émissions de CO2 que l’industrie automobile. Et c’est sans parler de la réduction constante des atteintes à l’environnement lors de la fabrication des voitures.

Eliminer les bouchons
Les études à long terme sur le futur développement du trafic ne permettent pas d’entrevoir un changement du rôle prioritaire de la route en matière de mobilité. Dans ses «Perspectives des transports 2040», l’Office fédéral du développement territorial (ARE) admet que le trafic motorisé individuel prendra toujours une part de 70% aux prestations de transport dans 20 ans. Durant cette période, le trafic automobile sur les routes augmentera même de 18%.

Coût des bouchons: 2 milliards de francs
Il est donc grand temps de se préparer à ce développement en augmentant la capacité des routes. Aujourd’hui déjà le coût économique des près de 26’000 heures d’attente dans les bouchons sur les seules routes nationales nous fait perdre presque deux milliards de francs par an!

Les bouchons s’allongent
Les travailleurs des arts et métiers et les pendulaires n’arrivent plus à temps au chantier, chez le client ou à la place de travail – à moins de partir beaucoup plus tôt et de perdre également un temps précieux. Chaque année, chaque semaine, chaque jour nous sommes bloqués plus longtemps dans les bouchons. Sur certains tronçons, on ne peut éviter les bouchons qu’en roulant la nuit. Il faut donc investir massivement dans la route qui est la principale infrastructure de transport de Suisse – et qui le sera encore dans 20 ans.

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