La PMA pour toutes en septembre ?

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Bien naïfs ceux qui pouvaient croire un seul instant que ce pouvoir lamentablement vautré dans le culte amoral de l’argent roi, du matérialisme le plus sordide et de l’individualisme forcené renoncerait à son projet fou d’autoriser la PMA dans notre pays. Reportée à plusieurs reprises pour de simples raisons de calendrier, l’extension de celle-ci à toutes les femmes, et notamment aux couples de lesbiennes, mesure peu onéreuse et qui devrait satisfaire l’électorat homo et bobo de LREM, sera en effet examinée à l’Assemblée « dès la fin septembre ». Edouard Philippe s’y est fermement engagé mercredi, s’asseyant au passage sur l’avis de nos compatriotes, qui se sont pourtant prononcés contre à de multiples occasions, et avec la volonté évidente de se confronter aux défenseurs de la famille.

L’enfant transformé en bien de consommation

Reniant au passage ses propres convictions, le Premier ministre, qui s’était en effet dit opposé à la PMA en 2013, a ainsi annoncé, lors de sa déclaration de politique générale, que le projet de loi était « prêt » et serait « adopté en conseil des ministres fin juillet », avant d’être examiné par l’Assemblée fin septembre. « Sur certaines questions, comme l’accès aux origines, le régime de filiation en cas de PMA avec tiers donneur, a-t-il précisé, plusieurs options étaient possibles, et le gouvernement a retenu celles qui lui semblaient les plus à même de permettre un débat apaisé. » Car le Premier ministre, très sérieusement, s’est dit « persuadé que nous pouvons atteindre une forme de débat serein, profond, sérieux, à la hauteur des exigences de notre pays ». Or, comment pourrait-il y avoir un « débat serein » autour d’un projet de loi qui, s’il venait à être adopté, priverait non seulement de père des milliers d’enfants, mais transformerait surtout – comble de l’abomination – ceux-ci en biens de consommation courante pour satisfaire les incessants caprices de la minorité lesbienne ? Minorité qui, de façon assez prévisible, commençait d’ailleurs déjà à exiger du Premier ministre qu’il aille encore au-delà de ce qui est prévu par le projet de loi ! Quoi qu’il en soit, cette volonté de Philippe de passer en force est une véritable déclaration de guerre aux familles et à leurs défenseurs.

« De quoi se révolter ! »

Une guerre que le gouvernement est loin d’avoir gagnée d’avance, comme l’en ont averti mercredi les associations de défense de la famille. Ainsi, a prévenu La Manif pour tous, « projet d’injustice sociale, la PMA sans père ne passera pas comme une lettre à la poste. Si le gouvernement s’obstine à vouloir passer en force et à mépriser les conclusions des états généraux de la bioéthique, les Français sauront se faire entendre pour défendre les droits des enfants. Le mouvement social de La Manif pour tous est prêt à se mobiliser, dans la durée. » Et celle-ci de rappeler alors que « personne n’avait envisagé l’ampleur de la mobilisation contre le mariage et l’adoption par des couples de même sexe » qui a « joué un rôle dans l’impossibilité de l’ancien président de la République à se représenter en 2017 ».

Un avertissement également lancé par Tugdual Derville, d’Alliance VITA, qui, après avoir rappelé que « l’extension de la PMA hors infertilité médicale priverait intentionnellement les enfants de père, détournerait la médecine de sa mission thérapeutique et ferait basculer la France dans un marché de la procréation indigne de l’humanité », a déclaré que Philippe nous poussait à « lever un mouvement social type Gilets jaunes, animé par le désir de protéger l’enfant contre l’amputation de toute référence paternelle dans son identité ». Avant de conclure : « Il y a de quoi se révolter ! »

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