Viktor Orbán: En Hongrie, il n’y a pas de place pour le multiculturalisme

MTI, le 7 mars 2019

Viktor Orbán : Je n’ai pas peur des poursuites judiciaires de Bruxelles, ma grand-mère m'a appris à être humble face à l'épreuve. Je dois supporter tout cela. Je dois me mettre entre les mains de Dieu.

Viktor Orbán a dit cela lors d’une conversation qu’il a eue avec Philippe de Villiers, homme politique français et essayiste qui relate cette conversation dans son livre paru aujourd’hui [7 mars]. Le Premier ministre hongrois a poursuivi en affirmant: Ce qui afflige le plus nos adversaires, c’est ce que nous avons écrit dans notre Constitution: la Hongrie a des racines chrétiennes; le multiculturalisme n'a pas sa place chez nous.

Dans nos cauchemars les plus horribles, nous n'aurions jamais imaginé que vingt-neuf ans après la libération des nations enchaînées et la réunification du continent, l’Europe serait à nouveau tentée par des objectifs de construction d’un empire, qui ne serait plus à l’extérieur mais à l’intérieur de l’Europe, a souligné le Premier ministre, ajoutant que l’Europe n'est pas un melting-pot, mais un ensemble de nations.

Philippe de Villiers, secrétaire d’État à la Culture de Jacques Chirac dans les années 80, puis député européen, puis fondateur et président du parti souverainiste Mouvement pour la France, a publié cette semaine un livre intitulé «J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu» ; dans un chapitre, il parle de sa visite à Budapest en décembre dernier et de son entretien avec le chef du gouvernement hongrois.

Viktor Orbán a dit: «Je n’ai pas peur des poursuites judiciaires engagées à Bruxelles, (...) ma grand-mère m’a appris à être humble face à l'épreuve. Je dois supporter tout cela. Je dois me mettre entre les mains de Dieu.» Ce qui est le plus affligeant pour nos adversaires, c’est ce que nous avons écrit dans notre Constitution:
La Hongrie a des racines chrétiennes; le multiculturalisme n’a pas sa place chez nous.
Un enfant a le droit d’avoir un père et une mère et notre peuple a le droit de défendre ses frontières, qui sont aussi les frontières de l’Union européenne.»

Le peuple hongrois a une longue tradition de résistance à la «souveraineté limitée», a-t-il ajouté. Il y a d’abord eu les dirigeants de l’Empire Romain-Germanique, puis le puissant empire mongol, suivis des sultans de l’empire ottoman, puis les camarades soviétiques et leurs troupes. Ils voulaient tous la fin de la Hongrie.

Les Hongrois, cependant, ont survécu dans cette mer germano-slave infinie. C’est un mystère, a déclaré le Premier ministre.

Une grossière plaisanterie

À la question de savoir si la Hongrie risque, ou non, d’être dissoute aujourd’hui, Viktor Orbán a répondu qu’il voit le danger dans un éclatement, une fragmentation de l’Union Européenne.
Il existe un danger de division de l’Europe entre une partie en train de s’islamiser et l’autre qui ne veut pas s’islamiser.

«S’ils nous laissent tranquilles et ne nous obligent pas à subir une islamisation, l’Europe pourrait continuer à vivre en tant que club de nations libres. Mais si vous nous obligez à accepter le pacte des Nations Unies sur la migration ou à accepter les décisions de la Commission européenne visant à nous adapter à la politique de permissivité occidentale, la désintégration de la Hongrie n’est pas exclue», a-t-il expliqué.

«L’accusation selon laquelle nous ne sommes pas entièrement européens est une grossière plaisanterie pour nous. Pendant un demi-siècle après l’occupation soviétique et l’oppression communiste, lorsque nous avons recouvré notre liberté, lorsque l’Occident nous a ouvert les bras, nous pensions être de retour chez nous. La Hongrie fait partie de l’Europe depuis mille ans. Nous sommes l’Europe. Nous avons toujours été européens, même quand ils nous ont vendus à Yalta, ou quand ils nous ont laissés tomber en 1956.

Après le départ des Soviétiques, nous pensions pouvoir regagner notre place dans cette famille de nations libres d’Europe, sur la base des piliers de la culture chrétienne, de la conscience nationale et de la dignité humaine.

Comme indiqué précédemment [Entretien avec le Premier ministre Viktor Orbán, Welt am Sonntag], «Je n'aime pas la politique de vengeance». Le Premier ministre a souligné la relation germano-hongroise: «Les aspect négatifs avec les Allemands ne sont dus qu’à la politique» et les relations sont excellentes dans tous les autres domaines de la vie.

La fracture dans les relations politiques est «uniquement causée par l'immigration», a-t-il ajouté, soulignant que «nous insistons sur le droit des nations à la légitime défense», mais que les Allemands [n.d.t.: il ne s’agit pas des Allemands mais des dirigeants allemands: le peuple allemand pense comme le peuple hongrois à ce sujet] «ont des philosophies différentes».

«Je suis sûrement en partie responsable de la mauvaise relation politique germano-hongroise», a affirmé Viktor Orbán, interrogé à ce sujet.

Sur l’idée que l’eau a coulé sous les ponts depuis 2015, soit durant les quatre ans qui ont suivi le pic de la crise migratoire, Orban a souligné: «Tout ce que nous avons fait depuis 2015 se reproduira sous une forme bien plus forte», car la population du monde arabe dépassera bientôt celle de l’UE «et encore je n’ai pas parlé de l’Afrique noire, où ils pourront difficilement garder autant de monde.»

Dans cette situation, la Hongrie est un «pays frontière» qui vit «parfaitement préparé» et sait qu’il dépend uniquement du gouvernement de le Turquie que les millions de réfugiés vivant dans ce pays-là se mettent en route pour l’Europe. L’Allemagne, par contre, est dans un endroit moins exposé et se sent donc plus en sécurité. C’est de cela, et de nos différentes expériences historiques, que viennent nos différentes façons de penser.

Traduction Cenator pour LesObservateurs.ch

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6 commentaires

  1. Posté par Ildi le

    Je suis fière de notre première Ministre! Après de siècles de l’occupation nous sommes libre et on veut y rester! Viktor Orbàn, reste sur ta position, nous sommes derrière toi!

  2. Posté par kandel le

    @miranda, “[…] S’il y a besoin d’une soi-disant main d’œuvre manquante, […]”

    NON, nous nous adresserons uniquement à des états chrétiens européens (Pologne, etc),… sinon nous nous en passerons, nous sommes déjà bien trop nombreux en Suisse,… DÉMONSTRATION: emprunter l’autoroute Lausanne-Genève.

  3. Posté par Zendog le

    Si au moins il y avait plusieurs V. Orban !

  4. Posté par combattant le

    Monsieur ORBAN vous êtes tout simplement un homme remarquable,pour votre pays la Hongrie,les Hongois vous doivent ou vous devrons beaucoup de ne pas vous laisser DICTER comment vous devez VIVRE EN PAIX chez vous dans votre magnifique pays.Les VOTRES D’ABORD ! ON A L’INVASION CRIMINELLE ! NON A LA DICTATURE A LA SAUCE UERSS.Bravo pour vos affiches,c’est l’excellence et l’intelligence de VIKTOR ORBAN longue vie à vous.Que nos élites de la bienpensance en prennent de la GRAINE !

  5. Posté par miranda le

    On ne peut être qu’ admiratif envers cet homme de courage qu’est Mr ORBAN qui s’oppose à cet effroyable destin qui est imposé à l’Europe par des agents intérieurs et extérieurs et dont elle a une méconnaissance presque totale: celui, d’absorber le surplus démographique arabo-musulman et africain, non pas pour l’enrichir, mais l’affaiblir, jusqu’à la détruire et détruire la démocratie. Un projet comme celui-là ne peut tenir que sous l’EMPRISE D’UNE DICTATURE.
    Quand des nations européennes commencent à avoir dans leurs prisons 140 à 160 nationalités, cela veut dire que ce fouillis existe déjà dans la société et qu’il produit suffisamment de vermine pour que les prisons soient pleines.

    Les médias sont d’horribles suppôts de ce programme alors que leur rôle serait de sauver les nations, d’être de vrais lanceurs d’alerte

    S’il y a besoin d’une soi-disant main d’oeuvre manquante, on crée des hot spots recruteurs de travailleurs DETACHES dans les pays arabes et africains. Ces derniers feront des aller et retour quand le besoin d’être en famille se fera sentir. ET AINSI leur culture sera préservée et la nôtre AUSSI.

    Mais le projet de nous diluer dans ces masses persiste dans “le cerveau crasseux” des mondialistes. Nous ne pourrons pas les laisser faire. Et souhaiter longue vie à Mr ORBAN face à des êtres qui sont capables de tout.

  6. Posté par Michel Vasionchi le

    Bravo ! ,enfin un/des ? politiques qui disent la vérité en face des gnomes de la nébuleuse de UE…!

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