RTS. En 1998, Thierry Béguin, alors Conseiller d’Etat neuchâtelois, avait refusé d’exclure des cours une jeune fille qui portait le voile.

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Ndlr. Le Conseiller d’Etat neuchâtelois a eu besoin de 20 ans pour comprendre.

Modifié le 21 avril 2016 à 12:30

"Le contexte a changé", juge Thierry Béguin, pionnier sur la question du voile à l'école

L'ancien conseiller d'Etat neuchâtelois Thierry Béguin était invité à débattre des pratiques de l'islam en Suisse dans l'émission Infrarouge
Thierry Béguin: "je ne serai peut-être pas aussi enthousiaste aujourd'hui à statuer sur le port du voile à l'école" Infrarouge / 2 min. / le 20 avril 2016
En 1998, Thierry Béguin avait refusé d'exclure des cours une jeune fille qui portait le voile. Presque vingt plus tard, l'ancien conseiller d'Etat neuchâtelois explique que le contexte a changé.

Thierry Béguin était l'invité de l'émission Infrarouge mercredi soir sur la RTS qui proposait un débat sur les pratiques de l'islam en Suisse. Il a évoqué son rôle pionnier en 1998, lorsqu’il a fallu trancher sur le premier cas d'une élève portant le foulard islamique.

A l'époque, l'ancien chef de l'Instruction publique neuchâteloise avait cassé la décision des autorités scolaires de La Chaux-de-Fonds qui avaient interdit à Amina, 11 ans, de venir en classe avec son voile.

Intégrer plutôt qu'exclure

"Je me disais que si on exclut cette enfant de l'école, on va la renvoyer dans son ghetto peut-être intégriste, elle n'aura aucune chance de développer un esprit critique et j'estimais que c'était la vocation de l'école de l'intégrer plutôt que de l'exclure", a précisé Thierry Béguin.

Je suis pour être libéral, mais pas pour être angélique

Thierry Béguin, ancien conseiller d'Etat neuchâtelois

Presque vingt ans plus tard, Thierry Béguin a affirmé qu'il ne serait "peut-être pas aussi enthousiaste pour prendre cette décision car le contexte a changé". Une telle décision pourrait "être de nature à encourager les franges les plus extrémistes de l'islam à revendiquer de plus en plus", selon lui.

L'ancien élu radical a toutefois tenu à préciser qu'il ne parlait pas "des musulmans qui jouent le jeu et qui sont tout autant scandalisés de l'histoire de l'enseignante bâloise."

Thierry Béguin s'est dit "préoccupé" aujourd'hui par les formes extrémistes de l'islam qui apparaissent à l'étranger comme en Suisse et qui désirent "imposer leur vision des choses" au monde. "Je suis pour être libéral, mais pas pour être angélique", a-t-il conclu.

>> Lire: Des élèves musulmans dispensés de serrer la main des enseignantes

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Publié le 21 avril 2016 à 12:09 modifié le 21 avril 2016 à 12:30

8 commentaires

  1. Posté par Anne Glaise le

    Maintenant c’est monnaie courante de voir des fille en hijab à l’école (Centre du Mail, Neuchâtel), ou du moins sur le chemin pour y aller… je ne sais pas si elles enlèvent leur fichu à l’intérieur des bâtiments. Et tant mieux qu’il a enfin compris. Il y en a trop qui se voilent toujours la face…

  2. Posté par Anne Glaise le

    Maintenant c’est monnaie courante de voir des fille en hijab à l’école (Centre du Mail, Neuchâtel), ou du moins sur le chemin pour y aller… je ne sais pas si elles enlèvent leur fichu à l’intérieur des bâtiments. Et tant mieux qu’il a enfin compris. Il y en a trop qui se voilent toujours la face…

  3. Posté par bigjames le

    Nos dirigeants, élus politiques, etc, sont sensés être intelligents et un tant soit peu visionnaires.
    Avec M. Béguin, on constate exactement le contraire.
    De plus, 20 ans plus tard, il admet peut-être s’être trompé, du bout des lèvres.
    En évoquant l’excuse que les temps aient changés.
    20 ans avant, bien des gens avaient déjà percutés les méfaits nuisibles de l’islam pour notre civilisation.
    Ce type n’a toujours rien compris à mon avis.

  4. Posté par bonardo le

    Désolé pas de voile à l`école ,ce n`est certainement pas un signe d`intégration ,ce n`est pas à nous de nous intégrer dans notre propre pays ,mais tout simplement à eux ,point barre ……..

  5. Posté par Decibel le

    Neuche sous la coupe des frères la truelle…

  6. Posté par Anna le

    Moi je trouve que c’est très bien qu’il ait admis publiquement s’être trompé. Si vous critiquez les gens qui reconnaissent leurs fautes, cela peut en décourager d’autres de faire de même. Oui en 1998 beaucoup de gens étaient naïfs car ils ne connaissaient pas l’islam qui était à l’époque très minoritaire. Actuellement pas contre l’aveuglement n’est plus acceptable. Alors au lieu de critiquer ceux qui admettent leurs erreurs , il faut les féliciter pour encourager d’autres à se remettre en question. Car le but n’est pas se savoir qui a compris en premier pour en tirer fierté mais d’avoir un maximum de gens islamo- lucides, et il y a du travail : voir à Genève le groupe “Ensemble à gauche” qui défend bec et ongles le port du voile au travail. On se demande bien ce qui leur passe par la tête, parce que si un curé ou une bonne-soeur voulait devenir fonctionnaire, là ils feraient tout un scandale. Ou alors le Verts qui font recours contre la loi votée dimanche par les Genevois, car ils tiennent à leur élue voilée proche d’Hanni Ramadan. C’est inquiétant. je rêve de voir Pierre Vanneck ouvrir les yeux comme Thierry Béguin.

  7. Posté par leone le

    C’est l’époque où le parti radical a commencé à virer à gauche…

  8. Posté par Bussy le

    S’il faut encore 20 ans aux autres, Salerno par exemple, pour percuter, ça sera trop tard , le mal sera fait…..

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