Il y a une mauvaise tendance, une très mauvaise tendance, sur la carte géopolitique de François Nordmann. Serait-ce Al Qaïda, les terroristes, le djihad ? Point du tout ! Il n’y a pas de mal dans notre monde, sauf en… Suisse. Dans notre pays, nous découvrons en effet des choses abominables. La plus grave est celle qui vient de notre président de la Confédération. Grand dieu, comment cela est-il possible ? Simple ! Pour une fois, le propos de François Nordmann, pour être saisi, ne requiert pas, l’usage d’une longue vue. Ueli Maurer a une vision du monde « paranoïaque » qui le conduit à saper la confiance entre partenaires. L’horreur ! Les hommes sont bons sur cette planète, sauf les membres de l’UDC, victimes d’une « hystérie » qui les conduit à dire « à peu près n’importe quoi » et qui n’ont pas la sagesse nordmanienne d’écouter avec attention les arguments du Conseil fédéral.
Il y a des gens qui pensent, et il y en a qui calculent. Généralement, ces deux activités coexistent. Chez François Nordmann, chroniqueur au Temps, elles ne coexistent pas. C’est un pur calculateur. Sur l’état du monde, il jette le froid regard d’un analyste parfaitement objectif. Ça impressionne. D’autant que cet ancien ambassadeur nous parle géopolitique et alors là, on reste bouche bée. Il faut être un grand esprit pour calculer la gravité des tensions internationales sans la moindre émotion. Shakespeare disait que l’histoire est dite par un idiot, pleine de fracas et de fureur. Point du tout pour François Nordmann ! L’histoire, il la saisit dans ses profondeurs. Elle a un sens. Elle nous conduit vers les jardins de la paix. On est socialiste ou on ne l’est pas.
Il nous annonce, dans sa dernière chronique, que nos diplomates vont se retrouver « dans une situation paradoxale » et que leur tâche ne sera pas facile. On ne comprend pas très bien pourquoi, mais on devine des choses. Le « monde est à l’envers », selon ce grave chroniqueur, et il y a des zones où la situation politique « est loin d’être stabilisée ». Déclaration un peu surprenante, puisqu’on ne voit pas quand les relations internationales ont jamais été stabilisées. Mais François Nordmann nous donne de l’espoir puisque ces relations sont, pour lui, « loin » de s’inscrire dans une harmonie universelle. Nous devinons alors, soulagés, qu’à terme, le monde réglera ses conflits par des larges consultations, des débats onusiens, et des négociations G7, G20, G30 largement multilatérales. D’ailleurs, François Nordmann est un fervent adepte de la gouvernance mondiale. Il se place donc très haut lorsqu’il jette un regard sur notre pauvre monde. Si haut que, parfois, nous ne le voyons plus et ne comprenons plus ce qu’il dit. C’est notre faute. Nous achèterons des lunettes, peut-être même une longue vue.
Grâce à des analyses comme celle de François Nordmann, nos diplomates, tout comme lui, planeront au-dessus des affaires humaines et présenteront aux chancelleries de la planète des solutions qui apporteront sécurité et bien-être. Comment le remercier de nous dire à nous, pauvre public, comment il faut agir ici-bas ? Lorsque nous mettons nos lunettes pour lire ce grand esprit, nous sentons que le monde entier va s’apaiser. Quand, comme lui, on s’occupe de gouvernance mondiale, on n’a pas une vision étroite comme celle qui consisterait, par exemple, à s’occuper des intérêts de son pays. Non, on est généreux, universaliste, mondialiste.
Ainsi se dévoile, devant nos yeux émerveillés, une grande carte avec des tendances bien orientées et d’autres, mal orientées. Celles-ci, on les trouve en Syrie, en Egypte, dans les Balkans. Cette carte indique-t-elle des tendances franchement mauvaises ? Point du tout. Il faudra seulement expliquer aux Syriens, aux Egyptiens, aux Serbes, ce qu’il faut faire. Et c’est bien entendu la Suisse qui va s’en charger, sous la haute direction de François Nordmann. Mais hélas, ne nous réjouissons-pas trop vite.
Il y a, en effet, une mauvaise tendance, une très mauvaise tendance, sur la carte géopolitique de François Nordmann. Serait-ce Al Qaïda, les terroristes, le djihad ? Point du tout ! Il n’y a pas de mal dans notre monde, sauf en… Suisse. Dans notre pays, nous découvrons en effet des choses abominables. La plus grave est celle qui vient de notre président de la Confédération. Grand dieu, comment cela est-il possible ? Simple ! Pour une fois, le propos de François Nordmann, pour être saisi, ne requiert pas, l’usage d’une longue vue. Ueli Maurer a une vision du monde « paranoïaque » qui le conduit à saper la confiance entre partenaires. L’horreur ! Les hommes sont bons sur cette planète, sauf les membres de l’UDC, victimes d’une « hystérie » qui les conduit à dire « à peu près n’importe quoi » et qui n’ont pas la sagesse nordmanienne d’écouter avec attention les arguments du Conseil fédéral.
Comment François Nordmann parvient-il à nous donner une analyse aussi profonde ? Parce qu’il est socialiste ? Certainement, mais cela n’explique pas tout. Son socialisme, en effet, s’exprime par un discours scientifique, objectif, irréfutable. Ce brillant chroniqueur du Temps tient donc un discours auquel nous ne pouvons pas répondre. Nous n’allons pas le faire.
Jan Marejko, 21 août 2013
Citation:
“Marx et Engels, grâce au matérialisme historique et dialectique, on mis à disposition de l’humanité…
Nous voici déjà confondus!
… la possibilité d’élargir la méthode scientifique à l’étude de l’histoire et de la société! Il s’agit là d’un résultat énorme; mais la science marxiste et beaucoup plus que cela.”
Fin de citation.
Quand ai-je teouvé ce texte? En 1917? 35? 53 ou 70? Non! Je l’ai trouvé ce matin.
Où et comment? J’explique.
Vladimir Boukovsky ayant maintes fois cité les piliers du monde nouveau, et signalé en leurs textes les fondements des lendemains chantants et endeuillés, je me suis décidé à lire Lénine!
C’est ainsi qu’a été offert à mes yeux la lecture du texte cité. Il figure, non daté et non signé, en préambule d’une édition récente d’un livre de Lénine! “Que faire?”
Certains ont jeté l’anathème sur “Mein Kampf”? Que ne lisent-ils pas Lénine?
Si le bouc émissaire d’Hitler était le juif et la juiverie, qui était celui des rejetons de Marx?
Sinon tous ceux qui n’étaient pas prolétaires? C’est scientifique?
Je termine en citant un extrait de la suite!
“Toute la réalité de ce XXIème siècle montre à quel point l’appel final du Manifeste – Prolétaires de tous les pays, unissez-vous! – contenait de stratégie révolutionnaire scientifiquement fondée.”
Vous avez bien lu! XXIème siècle!
Le livre, commandé sur Amazon, m’a été envoyé par “Éditions SCIENCES MARXISTES S.A.R.L. au capital de 46,656 Euros”.
Pour conclure je vous invite à prendre en considération le fait que la certitude scientifique implique, selon Lénine, je paraphrase, ” la poursuite, en dépit de tout, le travail d’autocritique et le dévoilement sans ménagement de leurs propres lacunes qui seront comblées nécessairement et sans faute par la croissance du mouvement ouvrier.”
Rien de moins! Notez bien que je n’ai rien contre l’autocritique! Car force m’est de constater, qu’en m’y livrant complaisamment, qu’il n’y en a point comme moi!