Christoph Blocher, désormais âgé de 78 ans, mène personnellement campagne en faveur de l’initiative affirmant la primauté du «droit suisse au lieu de juges étrangers». Pour lui, la démocratie directe est en jeu.
Le Temps: Quelle est l’importance de cette initiative pour l’UDC?
Christoph Blocher: Elle n’est pas importante pour l’UDC, mais pour la Suisse. Elle doit nous permettre de sauver la démocratie directe. Si elle est refusée, les élites politiques libérales et socialistes qui siègent à Berne feront encore davantage ce qu’ils veulent. De plus en plus, ils laisseront le pouvoir aux juges étrangers.
Qui sont les juges qui vous irritent le plus: ceux de la Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg ou ceux du Tribunal fédéral (TF)?
En 2012, le TF a rendu cet arrêt empêchant l’expulsion d’un délinquant étranger. Cette décision m’a horrifié. Depuis 1848 jusqu’à cette date, le droit suisse avait toujours prévalu. Puis le TF a modifié sa pratique. Il veut s’en référer à des juges étrangers, que ce soit ceux de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), de la Cour de justice de l’UE ou de l’OCDE. Ce n’est le cas dans aucun autre pays du monde. L’Angleterre n’applique pas les jugements de la CEDH, pas plus que l’Allemagne si son parlement n’est pas d’accord. Les juges étrangers sont les baillis modernes.
Concrètement, qui menace la démocratie directe?
En l’occurrence, ce sont les autorités suisses qui ne mettent pas en application les initiatives approuvées par le peuple. L’Initiative des Alpes, par exemple, qui exigeait le transfert de la route au rail de toutes les marchandises transitant par la Suisse: le parlement a dit qu’il ne voulait pas discriminer les transporteurs européens, ce qui n’était pas le cas. Et puis, bien sûr, notre initiative contre l’immigration de masse, où l’on a tout simplement menti au peuple. A force de ne pas l’écouter, on favorise l’abstention.
Les politiciens disent au peuple qu’il peut encore voter, mais ne l’écoutent plus, Christoph Blocher
En 2011, sur mandat du Conseil fédéral, le professeur de droit public Daniel Thürer, aujourd’hui à la retraite, a fait une expertise dans laquelle il a proposé de créer un nouveau tribunal spécial avec trois juges fédéraux, mais qui ne serait là que pour placer le droit européen au-dessus du droit suisse. Cela aurait été une manière de faire adhérer la Suisse à l’UE sans que le peuple puisse se prononcer! Je me suis toujours étonné du fait que les médias n’aient pas parlé davantage de cette expertise.
Lors de votre discours à l’Albisgüetli de cette année, à Zurich, vous avez parlé d’un «coup d’Etat» qui se produirait en Suisse. Un coup d’Etat, c’est une «prise de pouvoir par des moyens non constitutionnels et par la force». Ne commettez-vous pas là un abus de langage?
Non, non! Il n’y a pas besoin d’utiliser la force. On peut commettre un coup d’Etat en s’appropriant sournoisement le pouvoir tout en court-circuitant la Constitution. C’est exactement ce que les politiciens ont commencé à faire sous la Coupole fédérale. Ils disent au peuple qu’il peut encore voter, mais ne l’écoutent plus. C’est contre cet abus de pouvoir que nous devons nous battre.
Qu’avez-vous contre la Convention européenne des droits de l’homme?
Rien, même si elle n’a pas été soumise au peuple! Mais tous les droits de l’homme qu’elle contient figurent déjà dans notre Constitution. Croyez-moi, ce n’est sûrement pas la Suisse qui viole ces droits de la manière la plus crasse, mais des dictatures comme la Turquie ou la Russie. Je ne comprends pas que cette Cour des droits de l’homme puisse par exemple s’immiscer dans notre droit sur les assurances et décider qu’une caisse maladie devrait prendre en charge une opération de chirurgie esthétique.
Pour l’UDC, la mère des batailles sera la votation sur l’accord institutionnel que la Suisse pourrait signer avec l’UE. Mais, pour l’instant, la situation est bloquée. Pensez-vous qu’il y aura un vote avant trois ans?
Je serais content si cette votation n’avait pas lieu. Même les syndicats suisses craignent désormais le diktat de l’UE en matière de protection des salaires. Mais le Conseil fédéral, le parlement et l’économie veulent cet accord. De toute façon, nous sommes prêts pour cette bataille. C’est la mission de ma vie que d’empêcher l’adhésion rampante de la Suisse à l’UE.
Monsieur Blocher on compte sur VOUS pour redresser la BARRE de ce navire qui va tantôt HEURTER les récifs de cette MAUDITE UERSS pilotée par un capitaine et ces matelots gangrénés par la folie destructive,et meurtrière,avec forte tendance à la dictature BOLCHEVIQUE. Evitez nous le chemin de L’ENFER ! et des griffes SATANIQUES de cette équipe de farfelus,sortis de la préhistoire et la génération des dinausaures,quoique ma PREFERENCE vont aux dinausaures bien entendu !
Une fois de plus Blocher a raison. Si les Suisses l’avait écouté, suivi et réélu nous ne serions pas menacés et tyrannisés par l’UE, l’ONU… et nous n’aurions à nouveau qu’un chômeur pour toute la Suisse. Notre qualité de vie ne se serait pas tellement dégradée.
La Suisse et l’Europe ont besoin d’élus comme le fut Blocher et comme l’est Trump, d’élus comme ils devraient l’être tous, ceux qui ne comptent pas leur temps, plus préoccupés à servir le peuple souverain plutôt qu’à se servir et à se consacrer à leur carrière. La supériorité intellectuelle de Blocher et d’autres élus brillants de droite exaspère les nombreux médiocres politiciens et journalistes caractérisés par le néant de leur pensée politique et par ce que Blaise Pascal appelait la « maladresse des demi-habiles », quand ce ne sont pas leurs impulsions sexuelles.
N’en avez-vous pas marre de cette UE hypocrite, pleine de mannequins politiques, d’élus médiocres, de ministres, d’ambassadeurs, d’experts, de technocrates tous sans âme, tous imbéciles, tous rusés, tous improductifs, tous parloteurs, tous flatteurs de leurs chers amis détestés ou non, tous occupés à s’entrenuire, à élaborer des stratagèmes pour mascogner et, surtout, à se faire valoir afin de s’élever dans leurs carrière politique? N’en avez-vous pas marre de cette UE qui est devenue une secte qu’elle nomme liberté, égalité, éducation et laïcité alors qu’elle est tout le contraire? Elle rejette toutes les doctrines qui l’ont précédée, les méprise autant qu’elle méprise les citoyens européens; de plus elle considère l’hérédité et l’évolution comme suspectes, la tradition néfaste, le concept d’identité nationale, le patriotisme et la souveraineté du peuple un horrible danger et elle arrache les enfants à leur famille et à leur histoire pour les faire devenir ce que ses idéologues prétendent bon.
Comma quoi même la lucidité des anciens ..! dérange les carriéristes …!
Bravo M. Blocher, helas vous pensez que l’on peut encore reformer ce systeme orwellien de l’interieur, ce qui, a mon avis, n’est plus le cas, seule une refonte totale stoppera la dictature molle qui s’est mise en place, et l’udc doit en tirer toutes les consequences, si l’initiative est rejetée, vos deux nains de jardins doivent demissionner du cf, en plus quand on voit l’un d’entre eux etre encense par le temps….il y a comme une drole d’odeur…
L’image est excellente, on pourrait même dire qu’ils sont pires, les baillis servaient au moins des maîtres européens… 😉