Une nouvelle étude Ipsos sur les Fake News conduite auprès de plus de 19 000 personnes dans 27 pays montre que les premiers fournisseurs de Fake News dans le monde sont les médias traditionnels : 57 % des personnes interrogées pensent que les médias mentent et que la situation est pire qu’il y a 30 ans.
Trois adultes sur cinq (à l’échelle mondiale) disent qu’ils voient régulièrement de fausses nouvelles, et près de la moitié disent qu’ils ont cru à une Fake News avant de découvrir qu’elle est fausse.
Voici les résultats des Français interrogés. Les résultats globaux sont disponibles sur le site de l’IFOP « étude sur les Fake News » (1)
Q : Combien de fois pensez-vous voir des articles où des organismes de presse ont délibérément menti ?
57 % des Français disent qu’ils voient très ou assez souvent des articles dans lesquels les organismes de presse ont délibérément menti (60 % pour la moyenne mondiale). 26 % disent que cela n’arrive pas souvent ou jamais.
« J’ai faussement cru qu’un reportage était réel jusqu’à ce que je découvre qu’il était faux » :
43 % disent qu’ils ont cru une histoire et ont ensuite découvert qu’elle était fausse. 40 % disent que cela ne leur est jamais arrivé.
Q : « Quand vous entendez le terme « fausses nouvelles », à quoi pensez-vous ? »
- 55 % disent que ce sont des « informations où les faits sont faux ».
- 35 % disent que ce sont des cas où les médias ou les politiciens ne font que des reportages qui appuient leur point de vue.
- 27 % pensent que c’est un terme que les politiciens et les médias utilisent pour discréditer les nouvelles avec lesquelles ils ne sont pas d’accord.
Ces réponses demandent qu’on leur apporte un commentaire – et il est intéressant qu’IPSOS n’ait pas relevé : les questions ont été très mal posées.
Les gens sont mal informés sur ce qu’est une Fake News. La raison est plus surprenante qu’elle parait : les rédactions elles-mêmes ne connaissent pas le vrai sens de Fake News, et les débats à l’Assemblée nationale française ont montré que les députés ne savent pas non plus de quoi ils parlent – mais ils parlent fort bien.
- La première réponse est erronée, car elle inclut l’information où les faits sont faux suite à une erreur humaine involontaire. Ce que définit une Fake News, ce n’est pas que les faits soient faux, mais la présence ou non de son élément fondateur, à savoir l’intention de tromper le lecteur au moyen d’une information que le journaliste sait être fausse. Si le journaliste, de bonne foi, publie une fausse information sans savoir qu’elle est fausse, alors ce n’est pas une Fake News. C’est du travail bâclé.
- La seconde réponse s’éloigne encore plus de la vraie définition de Fake News. Ne faire que des reportages qui appuient un point de vue ne constitue pas une information fausse (sauf si les personnes interrogées mentent à la demande des journalistes ou sont des acteurs que l’on fait passer pour les gens de la rue) mais une information tronquée, partiale, qui occulte une partie des faits. L’intention est, comme pour la Fake News, de tromper le public, mais pas au moyen d’un mensonge.
L’information « un père de famille palestinien a été abattu par des Israéliens devant une synagogue de Jérusalem » n’est pas un mensonge :
- L’homme est bien palestinien.
- Il est bien père de 3 enfants.
- Il a bien été tué par des Israéliens.
- Cela s’est effectivement passé devant une synagogue de Jérusalem.
Le journaliste a juste « oublié » de préciser que certes c’est un père de famille, car il a 3 enfants, mais c’est avant tout un membre du Hamas. Certes il a été tué par des policiers israéliens, mais c’est juste après avoir tué à la Kalashnikov 5 juifs orthodoxes qui étaient en train de prier à l’intérieur d’une synagogue de Jérusalem.
Accusez ici le journaliste de Fake News et il vous répondra avec arrogance que rien de ce qu’il a écrit est faux. Et il aura raison. Ce qui est mensonger, c’est d’avoir présenté les faits d’une façon que le lecteur ne puisse absolument pas savoir ce qu’il s’est réellement passé, et ce dans le but d’appuyer son parti pris ou celui de son journal.
- La troisième réponse est juste. Les journalistes accusent de Fake News tout média internet qu’ils classent à l’extrême droite (le classement extrême droite est lui-même souvent une fausse information). Le Décodex du Monde a par exemple classé Dreuz en Fake News pour des articles dument sourcés sur des médias qui sont classés par eux en vert, pour la simple raison que nous avions traité en première page une information que ces médias avaient reléguée aux faits divers à la page des mots croisés.
Q : Selon vous, quelles sont les principales raisons pour lesquelles les gens se trompent sur la façon dont leur pays change, par exemple, sur la proportion de la population immigrante, ou si la criminalité augmente ou diminue ?
- Les politiciens induisent les gens en erreur: 50 %
- Les médias induisent les gens en erreur: 41 %
- Les gens ont un point de vue biaisé, ils se concentrent sur les choses négatives ou pensent que les choses empirent ou se généralisent à partir de leur propre expérience: 34 %
- Les médias sociaux induisent les gens en erreur: 37 %
Détail supplémentaire qui ressort de l’étude, 65 % des personnes interrogées pensent que l’autre vit dans sa bulle sur Internet, se connectant uniquement avec des gens comme lui et cherchant des opinions avec lesquelles il est déjà d’accord, tandis qu’eux se considèrent comme beaucoup plus ouverts d’esprit : seulement 34 % pensent que c’est eux qui ne se connectent qu’avec des gens comme eux ou qu’ils recherchent des opinions qu’ils ont déjà.
Conclusion
L’étude montre que le cancer anti-démocratique que représentent les Fake News est global, qu’il atteint tous les pays du monde. Et les principaux pourvoyeurs de fausses nouvelles sont les vieux médias traditionnels (télé, radios, journaux papier) et les politiciens, qui évidemment sont les premiers à accuser internet de leur propre turpitude.
Rapprochez cela au fait que les médias sont essentiellement de gauche, vous avez vite compris que si les idées de gauche étaient si belles et attractives, les journalistes n’auraient pas besoin de Fake News pour faire adhérer le public.
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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
(1) https://www.ipsos.com/en-us/news-polls/Fake-News-Study
Puisqu’on vous le dit et le répète :
”57 % des Français disent qu’ils voient très ou assez souvent des articles dans lesquels les organismes de presse ont délibérément menti (60 % pour la moyenne mondiale)”
Les merdias, RTS (Radio TV Socialisme) en tête, nous enfume, nous lobotomise le cerveau, nous mentent par omissions de transmettre une information ou la déforme pour nous faire croire que c’est de l’information …
A tous ceux qui ont voté pour maintenir la taxe Billag :
La chance ne se répétera pas pas une 2ème fois pour éradiquer la RTS !
Les Français, quand les médias leur ont dit que Mr Fillon était un escroc, en “oubliant” les méthodes de Mr Macron, ils ont crû les médias.;
Plus d ‘un français sur deux a compris le jeu des médias, soit. Mais L’autre moitié me pose problème, parce que son nombre doit être impressionnant et c’est elle qui soutient et transmet les dires des médias en général.
Donc, dans notre travail individuel de réinformation, nous aurons encore beaucoup d’énergie à dépenser.
De toute façon, on s’en aperçoit quotidiennement. Surtout dans les villes. Parce que dans les campagnes, à ma grande surprise, ils sont plus LUCIDES. Je n’ai toujours pas compris pourquoi. Peut-être parce que ces gens savent simplement avoir du “bon sens”. Et le comble, la grande majorité ne fréquente pas la réinfosphère, mais les médias traditionnels. Donc leur” bon sens” leur permet de MIEUX percevoir le vrai du faux surtout à la télévision qu’ils regardent quotidiennement..
Par contre, on peut aussi percevoir, que les membres de ces familles (du terroir) qui ont migré vers les villes, ont perdu ce bon sens et adhèrent souvent à ce que disent les médias. La ville serait-elle un “anéantisseur” de bon sens, chez une bonne proportion d’individus?