L'initiative 1:12 et l'initiative pour un salaire minimum menacent la place financière suisse, selon la directrice du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch dans une interview à la «Handelzeitung».
Ces deux textes remettent en question le libéralisme du marché du travail. Or un marché du travail souple et flexible est un avantage compétitif important pour chaque entreprise, précise-t-elle encore.
Les crises économiques en Italie, en Espagne ou en France montrent selon elle les conséquences fatales de marchés du travail trop régulés.
«Le taux de chômage élevé des jeunes dans ces pays est devenu un énorme problème».
Elle a dénoncé encore le:
«Mélange de différents facteurs qui désécurisent les gens», et «la peur que nous ne puissions plus maintenir les salaires et conditions de travail en raison de l'immigration.»
Lire la suite
Avec les arguments du SECO, similaires à ceux des milieux patronaux, il devient fort vraisemblable que les initiatives 1:12 et salaire minimum passeront.
Le populisme de ces initiatives consiste à les présenter comme raisonnable: en effet si la caissière gagne déjà 3000 francs par mois n’en toucher que 36’000 restera suffisamment confortable pour ne pas savoir que faire de ses loisirs. Et augmenter le salaire minimum à 4000 francs est légitime pour ne pas avoir besoin de l’aide sociale; et aussi cela donnera de l’air aux patrons car ils pourront alors toucher 48’000; n’est-ce pas là du gagnant-gagnant? Il y a une belle synergie entre ces deux initiatives qui méritent donc un franc succès.
Mais l’ironie ne payant pas dans le domaine de la communication il faudra plancher sur de meilleurs arguments.
Contre une rémunération de 12x les honoraires miséreux de l’ex-président de Novartis je suis prêt à apporter ma contribution.