Sur fond de tensions extrêmes entre la Russie et l'Occident qui accuse Damas d'avoir mené une attaque chimique dans la Ghouta, le président russe Vladimir Poutine a donné sa propre interprétation des événements.
Un agenda positif et tourné vers l'avenir pour le monde
«La situation dans le monde devient de plus en plus chaotique. Nous espérons néanmoins que le bon sens finira par prévaloir, que les relations internationales reprendront un aspect constructif et que l'ensemble du système mondial deviendra plus stable et plus prévisible», a-t-il déclaré lors d'un discours devant des diplomates étrangers ce 11 avril 2018. «Nous allons poursuivre un agenda positif et tourné vers l'avenir pour le monde. Nous allons aussi travailler à garantir un développement stable, la prospérité et l'épanouissement de l'humanité», a-t-il ajouté.
Un peu plus tôt dans la journée, Donald Trump avait mis au défi la Russie d'intercepter les missiles américains en cas de frappe contre la Syrie.
«La Russie promet de détruire tout missile tiré sur la Syrie. Prépare-toi Russie, parce qu'ils vont venir, tout beaux, tout nouveaux et "intelligents"», a-t-il lancé sur Twitter. Une allusion sans doute à la présentation faite en mars dernier par le président russe Vladimir Poutine de toute une série de nouvelles armes sophistiquées.
Russia vows to shoot down any and all missiles fired at Syria. Get ready Russia, because they will be coming, nice and new and “smart!” You shouldn’t be partners with a Gas Killing Animal who kills his people and enjoys it!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 11 avril 2018
L'Occident va-t-il frapper les forces syriennes plutôt que les rebelles djihadistes ?
Au Conseil de sécurité de l'ONU, la Russie et les Etats-Unis ne sont pas parvenus à un accord sur les conditions dans lesquelles une enquête pourrait être menée à Douma. La proposition russe visant à établir un mécanisme d'enquête indépendant sur l'utilisation des armes chimiques en Syrie a été rejetée, n'ayant pas recueilli la majorité de neuf voix nécessaires à son adoption. Ce texte a été approuvé par six pays, dont la Chine, alors que sept se sont prononcés contre et deux ont choisi l'abstention.
Au cours des derniers jours, les signaux d'une probable intervention des Etats-Unis, appuyée par la France, contre Damas se sont multipliés. L'Agence européenne pour la sécurité aérienne (EASA) a ainsi émis le 10 avril un message clair de mise en garde, invoquant «de possibles frappes aériennes en Syrie [...] dans les 72 heures à venir». L'alerte précise encore aux pilotes de se tenir prêts à recevoir des NOTAM (messages aux navigants aériens) spécifiques, concernant les risques en vol dans la région.
Le destroyer lance-missile USS Donald Cook a quitté le 10 avril le port chypriote de Larnaca, où il faisait escale, et se trouve dans une zone d'où il peut facilement frapper la Syrie. D'après Reuters, le Pentagone a annoncé ce 11 avril avoir planché sur les différentes options militaires et s'est dit prêt à les présenter à Donald Trump.
Extrait de: Source et auteur
Trouvé sur le web, une opinion dans le journal français “Le Figaro” : “Caroline Galactéros: «Pourquoi la France ne doit pas s’associer aux frappes en Syrie»”
http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2018/04/10/31002-20180410ARTFIG00277-pourquoi-la-france-ne-doit-pas-s-associer-aux-frappes-en-syrie.php
Une analyse de Radio Canada, un bon résumé des enjeux :
“Menaces de tirs américains en Syrie : « Ça peut déraper », estime un observateur”
“(…)
– Qui est à la source de cette attaque chimique, selon vous?
Certainement les djihadistes. Il n’y a aucun doute. Il faut toujours se poser la question : « À qui profite le crime? ». Certainement pas à la Syrie. Certainement pas au gouvernement syrien, qui n’a pas besoin d’être bombardé. Il est en ce moment en train de remporter la victoire sur le plan militaire. Ceux qui sont en train de subir la défaite, ce sont les djihadistes. Ils ont besoin d’aide externe, parce qu’ils sont vaincus, et cette aide externe, elle est occidentale. Pour faire agir les Occidentaux, on leur montre des images horribles, pour travailler des cordes sensibles et obliger les dirigeants à dire que c’est le moment de bombarder la Syrie. Ce sont les djihadistes qui en profitent. (…)
La guerre en Syrie n’est pas uniquement une guerre syrienne. C’est une guerre qui vise la Russie en dernier ressort.”
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1094590/syrie-tirs-americains-samir-saul-professeur-histoire-derapage
Cela fait sept ans que les Occidentaux jouent les gros bras en Syrie et veulent détruire ce pays en commençant par son président.
Cela fait sept ans que ces pays occidentaux vomissent sur le président de la Syrie, alors que tout le monde sait maintenant que les premières hostilités ont été déclenchées par les Frères musulmans en 2011, approuvés et soutenus par qui ?…
https://www.google.ch/amp/s/amp.agoravox.fr/actualites/international/article/la-revolution-syrienne-qui-n-190594
Cela fait longtemps que les Frères musulmans ont des vues très précises sur la Syrie, et cela m’étonnerait que les services de renseignements des pays occidentaux ne le sachent pas.
https://www.cairn.info/revue-maghreb-machrek-2012-3-p-65.htm
https://www.chris-kutschera.com/Freres%20Musulmans.htm