Affaire Trayvon Martin : les méfaits de “l’anti-racisme”

Certes, on n’est pas obligé de croire ce que l’accusé raconte. Son histoire a été jugée crédible par un jury de six personnes dont une noire. Rappelons qu’aux USA, le jury doit être unanime pour prendre une décision. L’homme a été acquitté le 13 juillet.
On y retrouve la propagande avec des médias orientés. Ceux-ci vont tout faire pour corroborer l’accusation de racisme en faisant un montage avec les enregistrements de l’appel passé par Zimmerman à la police.
On y retrouve enfin la même hypocrisie de tous ces gens qui, tout en tirant à boulets rouges sur le « racisme », s’identifient sans vergogne à des communautés ethniques bien définies. Ainsi Obama s’est-il tranquillement fendu d’un communiqué dans lequel il se disait « très préoccupé » par cette affaire car, après tout, s’il avait un fils, « il serait comme Trayvon Martin ». On cherchait une preuve de la culpabilité de Zimmerman, la voici : les états d’âme d’Obama.

Les États-Unis diffèrent de la vieille Europe en bien des choses, des plus fascinantes aux plus ridicules. Malheureusement sur certains points, ils nous ressemblent à s’y méprendre, comme dans cette affaire Trayvon Martin.

Tout ce qu’on sait, nous qui sommes extérieurs à l’affaire, est que le 26 avril 2012, un membre de la « neighborhood watch » (« surveillance de voisinage ») d’un quartier en Floride, George Zimmerman, repère un individu suspect, appelle la police puis l’accoste. C’est à ce moment que, selon l’accusé, l’homme l’aurait frappé (ce qui semble plausible étant donné ses sévères blessures au visage). Zimmerman se sert alors de son arme et le tue. Problème : le tireur est blanc (latino, en fait) et le mort noir. Horreur, scandale, les associations pour les droits civiques sont sur le pied de guerre.

Certes, on n’est pas obligé de croire ce que l’accusé raconte. On peut se dire toutefois qu’un bon bourgeois père de famille n’irait pas commettre un meurtre en pleine rue après avoir pressé la police de se rendre sur les lieux. De plus, son histoire a été jugée crédible par un jury de six personnes dont une noire. Rappelons qu’aux USA, le jury doit être unanime pour prendre une décision. L’homme a été acquitté le 13 juillet.

C’est alors que la comparaison entre ce qui se passe chez nous et là-bas prend tout son sens : on y trouve les mêmes éléments.

On y retrouve les gardes rouges, les fameuses « associations » criant bien évidemment au racisme, tant de l’accusé et du jury que de la législature de l’État qui a fait passer des lois favorisant la légitime défense. Des marches étudiantes ont été organisées, l’adresse de Zimmerman diffusée sur les réseaux sociaux (ce qui l’a obligé à changer de domicile du fait des menaces). Une nouvelle occasion pour des casseurs de brûler des voitures et de saccager des magasins à Los Angeles. À Baltimore, un latino fut roué de coups sous la menace d’une arme par un groupe hurlant « This is for Martin ». Nul besoin de décrire le chaos, nous autres Français connaissons très bien ce genre de désagréments ; c’est normal, c’est la précarité qui rend les gens comme ça.

On y retrouve la propagande avec des médias orientés. Ceux-ci vont tout faire pour corroborer l’accusation de racisme en faisant un montage avec les enregistrements de l’appel passé par Zimmerman à la police : l’enregistrement diffusé laissait accroire que l’accusé avait de lui-même mentionné la race de Trayvon Martin quand, en fait, c’était le policier qui la lui avait demandée.

On y retrouve un pouvoir politique entièrement soumis. La façon dont le procureur s’est acharné à faire condamner l’accusé fait froid dans le dos quand on connaît les peines encourues. Voyant qu’il n’obtiendrait pas une condamnation pour meurtre, il tenta l’homicide involontaire, puis la violence sur mineur (child abuse), puisque Trayvon Martin avait dix-sept ans ! On parle maintenant dans les coulisses d’une accusation fédérale pour « atteinte aux droits civiques ». C’est ce qui a fait dire à plusieurs universitaires américains que cette mise en examen était « irresponsable et contre l’éthique ».

On y retrouve enfin la même hypocrisie de tous ces gens qui, tout en tirant à boulets rouges sur le « racisme », s’identifient sans vergogne à des communautés ethniques bien définies. Ainsi Obama s’est-il tranquillement fendu d’un communiqué dans lequel il se disait « très préoccupé » par cette affaire car, après tout, s’il avait un fils, « il serait comme Trayvon Martin ». On cherchait une preuve de la culpabilité de Zimmerman, la voici : les états d’âme d’Obama.

Ce qu’il y a de révélateur dans ces protestations, là-bas comme ici, c’est qu’il est totalement indifférent aux « antiracistes » de savoir qui a tort et qui a raison, ce qui était jusqu’ici le fondement de la justice. Non, tout ce qui compte, c’est qu’un blanc a tué un noir, un nationaliste a tué un antifaet doit, de ce fait même, être condamné, peu importe les circonstances. L’acte est-il justifié par la légitime défense ? C’est la légitime défense qui est raciste !

« Le peuple vote contre le gouvernement, il faut dissoudre le peuple », disait l’autre. On est en droit de se demander si ce n’est effectivement pas le but des « antiracistes ». Nier à l’homme le droit élémentaire de défendre son corps et ses biens, n’est-ce pas le meilleur moyen de dissoudre le peuple ?

Charles Rouvier, étudiant

Source : Charles Rouvier, bdvoltaire, 20 juillet 2013

5 commentaires

  1. Posté par Derek Doppler le

    “Toujours les mêmes qui détiennent les biens du pays” ? Ah ouais, et pourquoi pas toujours les mêmes qui les dilapident ? C’est quoi déjà la différence aujourd’hui entre Detroit et Pittsburgh ?

  2. Posté par Rodolphe Leroyer le

    Une si grande importance accordée à la race par des gens qui ne cessent de clamer que les races n’existent pas. Obama aurait eu un fils qui aurait été comme Trayvon Martin. Parce qu’il aurait été noir ou parce qu’il aurait été un délinquant ? Décidément, pour les antiracistes, il n’y a que la race qui compte. A tel point qu’on indique qu’il n’y avait qu’une personne noire dans les jurés. Si les noirs avaient été aussi nombreux, Trayvon aurait été mieux défendu ? Encore une fois, la race prime sur les faits. Zimmermann est coupable parce qu’il est blanc.

  3. Posté par Marie-France Oberson le

    Un pays raciste mais qui a élu un noir à la tête du pays !! Qui dit mieux ? (je dis “un noir” parce que Obama se revendique tel et non métis, faisant fi de sa “moitié” blanche )

  4. Posté par Böse Birgitt le

    Eh bien moi je trouve que la réponse d’Obama est + que judicieuse, pour calmer les esprits… il ne faudrait qd même pas oublier que les Noirs et les Utes n’ont jamais eu la part des Blancs et qd on critique constamment sa politique – comme si il pouvait révolutionner les maous lobbys, financiers, banquiers à lui tt seul! Ils avaient mis à Lula au Brésil les mêmes bâtons ds les roues : sans que cela fasse tant de vagues : rassurez-vs : là bas aussi -comme en Afrique du Sud -Tiens donc!- ce sont touj. les mêmes qui détiennent les Biens du pays.

  5. Posté par Derek Doppler le

    Faut bien que le guignol en chef “démocrate” de service renvoie l’ascenseur à la communauté qui l’a élu. Par contre, il est indispensable de faire passer à tout prix Zimmerman pour un blanc, sinon next time, le vote latino, c’est râpé. Démocrates US, PSs d’UERSS et CH, les mêmes fâcheux qui ne survivent que grâce au votes des communautés qu’ils choient au détriment des indigènes. Pourquoi donc croyez-vous que le vote des étrangers est un but si important à leurs yeux ?

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