Dans la situation d’aujourd’hui, tendue, avec nos voisins français, on apprécierait de lire aussi, dans le Temps, la voix du peuple en colère. La petite voix des petites gens. Ceux qui n’ont peut-être pas grand-chose, voire plus rien, mais à qui reste ce trésor qui nous lie : la fierté nationale. Elle vient d’en bas, pas des élites. Elle est droite, lucide, farouche, intrépide. Je ne suis pas sûr qu’elle soit très sensible aux beaux parleurs.
A quel jeu joue ce journal ? Quelle posture céleste tente-t-il d’emprunter ? A qui parle-t-il ? Au final, quel camp a-t-il choisi ?
Le Temps a-t-il reçu des lettres de mission ? S’est-il fixé à lui-même un quota hebdomadaire de personnalités françaises à qui donner la parole, pour qu’elles dégomment notre pays, lorsqu’elles ne l’insultent pas ? Est-il écrit, en codicille de cette même charte, qu’en contrepartie de ces voix hostiles, il ne faudrait surtout jamais laisser surgir une quelconque sève de colère du peuple suisse ? On savait déjà le Temps mondialiste et déraciné. On pourrait, aujourd’hui, aller plus loin, sur le ton de « Radio Paris ment » : le Temps serait-il un journal français ?
Français, ou américain. Ou allemand. Ou européen. Bruxellois. Diplomatique. Ubique. Apatride. Le journal du petit monde international de Genève, avec plaques CD, parfaite distance, jamais d’émotion. Cocktails. Tout, sauf le moindre lien d’appartenance avec le terroir où le quotidien est imprimé. Vous pensez, venir de quelque part, l’afficher, c’est tellement vulgaire, ça souille le drink, ça fait plouc et re-plouc, à s’en boucher les naseaux.
Dans la situation d’aujourd’hui, tendue, avec nos voisins français, on apprécierait de lire aussi, dans le Temps, la voix du peuple en colère. La petite voix des petites gens. Ceux qui n’ont peut-être pas grand-chose, voire plus rien, mais à qui reste ce trésor qui nous lie : la fierté nationale. Elle vient d’en bas, pas des élites. Elle est droite, lucide, farouche, intrépide. Je ne suis pas sûr qu’elle soit très sensible aux beaux parleurs.
Mais non. Le Temps continue de nous aligner diplomates et ambassadeurs, présidents de commissions parlementaires du Palais-Bourbon, lorsque ce n’est pas le fiel insupportable d’un député, naguère candidat à la présidentielle. Tout cela, sans la moindre mise en contexte. Et avec un contrepoids d’opinions contraires qui frise l’insignifiance.
A quel jeu joue ce journal ? Quelle posture céleste tente-t-il d’emprunter ? A qui parle-t-il ? Au final, quel camp a-t-il choisi ?
Pascal Décaillet
Source: blog de Pascal Décaillet TdG 16.7.13
Très heureuse, cette formule : « posture céleste ». Elle permet de ne pas juger, de ne pas donner une opinion ferme qui risquerait de déplaire à certains lecteurs et, par-là, de faire baisser le chiffre des ventes. Elle permet encore de se déclarer soucieux de donner tous les éléments permettant aux lecteurs de se forger une opinion. Le problème est qu’on ne se forge une opinion que face à une autre. Cette même formule permet enfin de se congratuler sur sa propre hauteur de vue. Céleste donc !
Comme toute la racaille néo-trostkyste et crypto-marxiste qui pullule à l’intérieur et à l’extérieur de la charogne française, le Temps se “nourrit” de l’énergie entropique fournie par la destruction inconditionnelle, méthodique et dogmatique de tout système encore vaguement stable, cohérent et structuré. Le Temps, c’est le camp du désordre, du chaos, du Mal. Le jour venu, ces nuisibles patentés trouveront bien le moyen de faire l’apologie du cancer ou de l’AVC.