Quel est l’importance des médias dans le processus de choix démocratique ? Et, quand on sait que l’accession à la tête de ces médias ne se fait pas démocratiquement, leur influence est-elle tout à fait… démocratique ?
L'on trouve de tout sur internet, et notamment des analystes assez patients pour comparer le taux de corrélation entre temps d'antenne et résultats au premier tour de la présidentielle française de 2012. Le résultat est saisissant.
Il faut savoir qu'en France, la question du temps de parole accordé aux candidats est sévèrement réglementée. Les contrôles sont constants. L'attribution du temps imparti tient compte de la représentativité du candidat.
Les données relatives au temps de parole sont ici.
Les résultats du premier tour sont là.
Le résultat donne un coefficient de corrélation de 0.95907. Chiffres (1) et données que, faute de temps et de science, nous n'avons pas pris la peine de vérifier et que nous nous permettons de vous livrer tels quels.
Les données semblent parfaitement correspondre pour les candidats Hollande, Cheminade, Dupont-Aignan et Poutou. MMmes Arthaud et Joly ainsi que MM Bayrou et Sarkozy ont bénéficié d'une représentation à l'antenne légèrement supérieure à leurs résultats. Le graphique distingue en revanche très clairement temps d'antenne et votes dans les cas de Mme Le Pen et M. Mélenchon: Marine Le Pen affichant un résultat très supérieur à sa présence dans les médias, phénomène qui se retrouve dans une moindre proportion pour la statistique de Jean-Luc Mélenchon.
(1) Selon l'auteur le graphique ne comprend que les quelques semaines d'égalité de temps de parole (voir la loi), du 1er janvier à la publication de la liste, le 20 mars.
J’en pense que certains devraient en prendre de la graine. Particulièrement ceux qui attribuent au fric les succès de l’UDC. Ce qui équivaut à prendre les citoyens pour des demeurés.