NDLR. Revue ELEMENTS, Entretien avec Jean-Paul Gourevitch . Propos receuillis par François Bousquet et Pascal Eysseric
Rubrique : Migrations
Grand connaisseur de l’Afrique, consultant international, longtemps professeur à Paris XII, auteur d’une soixantaine d’ouvrages dans des registres aussi variés que la littérature pour la jeunesse, les contes de fées ou l’islam, Jean-Paul Gourévitch ne ressemble à aucun autre chercheur. Ce qui ne l’empêche pas d’être l’un des meilleurs spécialistes des phénomènes migratoires, n’en déplaise aux vigilants qui veulent le faire taire.
" Il faut distinguer le solde migratoire de l’immigration et celui de l’expatriation. Partant de là, le solde migratoire global n’est plus de + 33 000 par an, suivant l’enfumage de l’INSEE, mais de + 300 000 personnes."
Chapeau : Grand connaisseur de l’Afrique, consultant international, longtemps professeur à Paris XII, auteur d’une soixantaine d’ouvrages dans des registres aussi variés que la littérature pour la jeunesse, les contes de fées ou l’islam, Jean-Paul Gourévitch ne ressemble à aucun autre chercheur. Ce qui ne l’empêche pas d’être l’un des meilleurs spécialistes des phénomènes migratoires, n’en déplaise aux vigilants qui veulent le faire taire.
Éléments : Travailler sur les flux migratoires, c’est souvent un sport de combat, surtout quand vous réfutez nombre d’idées reçues. Que vous inspire les polémiques dont vous avez fait l’objet et qui vous ont valu l’étiquette de démographe préféré de l’extrême droite ?
Jean-Paul Gourévitch : Le jour même où mon livre Les migrations pour les nuls (éditions First) est sorti en librairie, en 2014, j’ai eu droit à une dépêche incendiaire de l’AFP signée par Charlotte Plantive, une spécialiste de l’extrême droite ! C’est en effet sous cette rubrique que l’agence a cru bon de ranger mon livre ! Non seulement cette journaliste critiquait mon travail, ce qui est son droit, mais elle faisait de moi un « auteur de référence pour l’extrême droite », arguant de mes interventions auprès d’organisations classées à droite, jamais à gauche, alors que j’intervenais de part et d’autre du champ politique. Cette « spécialiste » en appelait même à l’autorité de Benjamin Stora pour condamner l’ouvrage, lequel m’a avoué ne l’avoir pas lu, s’étant contenté de croire de bonne foi la présentation sommaire que lui en a donnée Charlotte Plantive. Une cinquantaine de journaux ont repris cette dépêche. Depuis, les choses se sont tassées. Mon dernier livre, Les véritables enjeux des migrations, n’a rencontré aucun tir de barrage, mais, de facto, je suis ostracisé sur les chaînes d’info en continu. On peut faire tous les sourires possibles à la gauche, quand elle a décidé que vous étiez son adversaire, vous l’êtes.
Éléments : Peut-on parler sereinement d’immigration sans faire l’objet d’un procès en racisme ?
Jean-Paul Gourévitch : Les choses sont en train d’évoluer. En février de cette année, l’INSEE a publié les premières statistiques ethniques. C’est une demande que nous étions quelques-uns à faire valoir. Notre voix a fini par être entendue.
La question du solde migratoire attend un pareil rectificatif. Pour rappel, le solde migratoire s’élevait en 2015 au dire de l’INSEE à + 33 000 personnes. Or, le solde, tel qu’il est conçu, se contente de soustraire les entrants des sortants, quels qu’ils soient. En bonne arithmétique, il ne devrait prendre en compte que des catégories de population comparables. Raison pour laquelle il importe de distinguer le solde migratoire de l’immigration et le solde migratoire de l’expatriation. Partant de là, le solde migratoire global n’est plus de + 33 000 par an, suivant l’enfumage de l’INSEE, mais de + 300 000 personnes.
Éléments : Pourquoi un tel flou ? Serait-il entretenu à dessein par un pouvoir politico-médiatique soucieux de minorer le poids de l’immigration ?
Jean-Paul Gourévitch : On a là une désinformation caractéristique qui fait le lit de la xénophobie. Dans tous les cas, ce sont les discours officiels sur l’immigration qui s’en trouvent disqualifiés puisque les Français ont le sentiment que ce qu’ils vivent tous les jours n’a qu’un lointain rapport avec les statistiques. Mon souci, c’est au contraire de fournir le travail le plus documenté possible, loin de tout parti pris.
Source : revue ELEMENTS, No 167, août-septembre 2017
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Jean-Paul Gourevitch. Les véritables enjeux des migrations, éd. du Rocher, 224p.
ON ATTEND IMPATIEMMENT LE SOLDE MIGRATOIRE DE 2016/ 2015/2017. pour être face à la réalité. Et à ce fameux plan Kalergi tant adoré par ces messieurs DES HAUTEURS.
Comme le dit BUSSY, cette immigration n’est pas sélective comme au CANADA et en AUSTRALIE.
Et en effet, il n’est pas sûr que ces migrants s’adaptent aux rythmes de travail européen car ils viennent de pays où le travail est une denrée rare. Donc beaucoup de migrants ont connu l’OISEVETE forcée et il est fort à parier qu’ils aimeraient gagner de l’argent sans trop d’efforts.
J’ai écrit sur Riposte Laïque de articles qui arrivent à des chiffres identiques à ceux de M. Gourevitch.
http://ripostelaique.com/les-chiffres-dun-siecle-dimmigration.html
http://ripostelaique.com/comprendre-la-nouvelle-immigration-en-5-minutes.html
Je me servais d’autres données…
Si vous avez moyen de lui communiquer…
Cela démontre que les gouvernements en place MENTENT sur toute la ligne ! TOUS les gouvernements de gôche manipulent les véritables chiffres de l’immigration de masse pour ne pas EFFAROUCHER les masses populaires. Attendons le mois de septembre (2017) ! Les Français risquent de se réveiller et de se retrouver dans leur CAUCHEMAR …
En plus, ce que les Français vivent tous les jours indique que cette immigration n’est pas du tout sélective et ne peut qu’engendrer des problèmes très graves et détruire leur cadre de vie !