Les États-nations, c’est du passé. L’avenir est aux villes organisées en réseaux internationaux

Les États-nations apparaissent comme étant de plus en plus démodés et même dangereux. Certains sont carrément belliqueux et menacent de déclencher des guerres catastrophiques. Alors que certains États-nations montrent des tendances néo-impériales, le pouvoir et l’influence de la plupart sont en déclin. La construction des nations, une expérience de 369 ans, est en train d’échouer, la plupart des États-nations ne parvenant pas à faire face aux grands défis mondiaux de notre époque, notamment les changements climatiques, les migrations forcées, le terrorisme, les pandémies et d’autres encore.

Ce sont les villes, et non les États-nations, qui vont décider de notre survie. Pourquoi ? Pour commencer, la moitié de l’humanité y vit actuellement, ce qui constitue un contraste frappant avec la plus grande partie de l’histoire humaine lorsque moins de 1% de la population mondiale se rassemblait dans des agglomérations. Et l’urbanisation se poursuivra : les deux tiers de la population mondiale seront des citadins d’ici 2030. Aujourd’hui, les villes disposent des deux tiers du PIB mondial : elles sont des merveilles d’innovation et les moteurs de la prospérité. Les villes sont ouvertes, plurielles et cosmopolites, tandis que les États-nations sont fermés, hostiles à l’immigration et étroits d’esprit.

La bonne nouvelle, c’est que de nombreuses villes sont en train de monter en puissance au moment où les États-nations décrochent. Il y a déjà plus de 200 réseaux interurbains dans le monde qui font campagne pour de nouveaux programmes en faveur des villes. L’un des plus éminents, Villes Unies et gouvernement local, cherche à promouvoir la connectivité entre les villes et à agir en leur nom. Une nouvelle coalition appelée le Parlement mondial des maires exhorte également les villes à profiter partout de la révolution de la décentralisation. Après tout, les villes n’ont plus besoin d’attendre et de demander la permission pour exercer leur souveraineté urbaine.

[…]

(Traduction Fdesouche)

World Economic Forum

4 commentaires

  1. Posté par Panache l'Écureuil le

    La France et la Suisse font partie de la Francophonie. Au sein de celle-ci, les maires de grandes villes francophones se rencontrent déjà régulièrement. Ce genre de réseaux est beaucoup plus réaliste, moins utopique, et surtout moins globalitaire. Les maires en question ne s’opposent pas aux Etats-nations, mais agissent en symbiose avec eux.
    Au passage, l’Etat-nation est bien plus capable de protéger le citoyen lambda que ne le serait l’absence d’une telle structure. Le discours des anti-Etats-nations est majoritairement un discours d’élites auto-proclamées, condescendantes envers le peuple “réel”.

  2. Posté par Vautrin le

    Eh bien, qu’il aille se faire voir chez les Grecs, ces Paul Dille, Randy Sargent, Illah Nourbakhsh,Robert Muggah. Conservons cependant le document comme preuve du délire mondialiste d’un tas de forbans à la solde des monopoles financiers apatrides.
    Nous avons des racines, et nos Nations nous font vivre. Quant aux cosmopolis, elles connaîtront un jour le sort de Sodome et Gomorrhe. S’il existe une Justice immanente.

  3. Posté par miranda le

    CA PEUT SE DISCUTER.
    OUI les villes ont et ont toujours eu un pouvoir.
    Mais elles l’ont eu grâce aux NATIONS et les échanges INTRA NATIONAUX.

    Puis elles se sont encore plus développées grâce aux ECHANGES INTERNATIONAUX..

    CE N’EST PAS POUR AUTANT QU’ELLES VONT DEVENIR DES ILOTS ET QU’ELLES SE PRETENDRONT INDEPENDANTES. C’EST CE QUE SOUHAITERAIENT LEURS PROMOTEURS.

    L’espace conquis et protégé par nos ancêtres, c’est CELA QUI LES ABRITE et qui les protègera encore dans le futur. Et les langues et les CULTURES de ces nations font partie de cette richesse.

    On ne peut pas faire table rase du passé POUR JUSTIFIER UN BESOIN DE PUISSANCE ECONOMIQUE QUE DEMONTRERAIT LA PUISSANCE DES NOUVELLES VILLES..
    ET DONC LA POSSIBILITE DE FAIRE DISPARAITRE LES NATIONS.

    Le sujet est tellement vaste, qu’il doit être débattu.

  4. Posté par Bussy le

    Les bobos bienpensants vivant en autarcie avec leurs esclaves migrants dans leurs grandes villes voudraient supprimer le droit de vote à ceux qui sont relégués dans les petites villes et campagnes et qui les empêchent un peu de faire leur petite cuisine entre eux !
    Il faut lire les livres de Christophe Guilluy, qui a percé à jour le système de ces élites qui vivent en circuit fermé, entretiennent leurs esclaves, complètement fermés aux autres mais qui prônent sans arrêt l’ouverture !
    Au fait, comment les petits génies des grandes villes vont se nourrir sans les campagnes ?
    En cas de conflits, comment ces villes se défendront ? On va en revenir aux murailles, postes de guets et prince qui offre sa protection aux manants ?
    C’est fou ce que notre époque régresse….

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