La Stratégie énergétique (SE) 2050 : bonnes questions et mauvaises réponses.
Réflexion préalable.
Le débat sur l’énergie est un vieux débat très (trop) politisé. Pour caricaturer : il y aurait des bonnes énergies de gauche et des mauvaises de droite. Ou l’inverse. La réalité est que si l’énergie est bien gérée, ce sera bon pour tous, si elle est mal gérée, ce sera difficile pour tous.
Une vision partisane de gauche, de droite ou verte n’est pas opérante. Parce qu’il n’y a pas des énergies qui seraient intrinsèquement bonnes ou mauvaises, c’est leur usage qui est déterminant. Le bon usage consiste d’une part à tirer au mieux parti au de leurs caractéristiques propres (coût, réserves, impacts sur l’environnement, risques) et d’autre part à les additionner dans des proportions raisonnables plutôt que de les jouer les unes contre les autres.
Pour bien gérer l’énergie, les préférences personnelles, les goûts et les couleurs, peuvent bien sûr jouer un rôle. Mais l’énergie est un domaine complexe où des contraintes techniques et économiques fortes jouent un rôle déterminant. Il vaut mieux tenir compte de ces contraintes. Comme le dit un proverbe marin : « on ne crache pas contre le vent ». Ces contraintes portent sur des questions clefs comme la faisabilité de la stratégie énergétique ou les meilleures méthodes pour sécuriser une technique à risques. Il y a une grande confusion dans le débat politique sur ces contraintes : leur prise en compte est essentielle pour le bien commun. Or ces contraintes peuvent être analysées et évaluées de manière assez objective grâce aux connaissances scientifiques et à l’expérience professionnelle. Pourquoi s’en priver ?
Pourtant on s’en prive. L’outil de l’analyse scientifique n’a plus cours depuis longtemps. Illustration frappante, le 3 mai dernier, parmi les invités d’Infrarouge, l’émission phare de la TV du service public romand, il n’y avait pas un seul représentant du monde professionnel (p. ex un électricien) ou du monde académique (p. ex. un professeur EPF) de l’énergie. Pas un seul ingénieur ou physicien. Que dirait-on d’un débat sur le traitement du cancer sans un cancérologue ?
Le ClubEnergie2051 réunit divers spécialistes scientifiques ayant eu une expérience de l'énergie, dans l’industrie, dans la recherche, dans l’enseignement ou dans l’administration. Nous avons constitué une association précisément pour fournir des informations et des évaluations basées sur des connaissances scientifiques éprouvées. Une telle information est nécessaire au citoyen pour former librement sa propre opinion. Nous sommes bénévoles, indépendants de tout lobby politique ou financier. La retraite nous donne enfin une liberté de pensée que n'ont pas aujourd'hui beaucoup de scientifiques encore actifs dans l'industrie électrique ou les hautes-écoles.
Constat.
Nous avons publié depuis les débuts de ce débat plusieurs articles sur les principaux éléments de la SE 2050, sur le site des Observateurs (merci les Observateurs !) et sur notre propre site www.clubenergie2051.ch
Dans cet article nous reprenons en les résumant les principaux arguments.
Les raisons en bref de dire non à la SE 2050.
La SE 2050 poursuit deux objectifs principaux excellents, mais elle propose pour les atteindre des moyens qui ne sont pas confirmés par des bases scientifiques saines. Ces deux objectifs et leurs moyens sont :
- réduire notre dépendance au pétrole avec les seules Cleantechs (énergies renouvelables et efficacité énergétique)
- nous protéger des risques du nucléaire en l’interdisant au lieu de le sécuriser
Réduire la dépendance à l’égard des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) sans nucléaire : aujourd’hui irréalisable et hors de prix. .
Réduire notre dépendance fossile est en soi un excellent objectif, justifié à la fois pour des questions de pollution de la biosphère, de menace sur le climat, d’épuisement des réserves et de risques géopolitiques liés à la localisation des réserves. La politique énergétique qui prévalait jusqu’à Fukushima, celle de la Commission pour une conception globale de l’énergie (suite au choc pétrolier de 73), celle aussi de l’article énergétique dans la Constitution (1990) était déjà basée sur ce même objectif. La nouveauté avec la SE 2050 est que de tous les moyens utilisés jusqu’alors, à savoir l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et le nucléaire, ce dernier est éliminé. Cela rend la tâche impossible. Toutes les analyses sérieuses montrent qu’il n’est pas possible aujourd’hui, avant longtemps, de réduire la consommation d’agents fossiles sans l’aide du nucléaire. Un recours aux seules énergies renouvelables et aux économies d’énergies ne suffira pas à garantir un approvisionnement sûr, suffisant, économique et favorable à l’environnement. Ou alors il faudra accepter de baisser le niveau de vie des Suisses, de sacrifier des emplois ou de se résigner à un recours accru aux agents fossiles et à une hausse des impacts sur l’environnement et paysage.
Une étude récente de l’Académie des sciences française sur la Transition énergétique le dit clairement (extrait) :
« Le simple bon sens conduit à conclure qu’une production d’électricité qui garantit la consommation du pays nécessite la disponibilité des énergies « à la demande », celles qui ne souffrent pas de l’intermittence et auxquelles on peut faire appel en permanence. De sorte qu’il n’existe aucun pays qui, en l’absence de solution de stockage répondant à la variabilité de ces productions renouvelables, recourt significativement à ces dernières sans faire appel à des productions mobilisables et pilotables (centrales thermiques, nucléaire) ». Source : http://www.academie-sciences.fr/fr/Libres-points-de-vue-d-academiciens/libres-points-de-vue-d-academiciens-sur-l-energie.html
Le CF et son administration n’ont pas apporté de preuve scientifique de la faisabilité de la stratégie proposée. Les objectifs de la SE 2050 ne sont pas réalisables pour des raisons techniques (stockage d’énergies intermittentes), de coûts (concentration d’énergies très diluées), voire écologiques (bilans écologiques défavorables). Le 8 mai dernier encore, dans une conférence-débat à l’EPFL organisée par GIM-CH, Mme Leuthard se justifiait en déclarant « nous avons fait faire des analyses par les deux EPF ». ClubEnergie2051 a vérifié : ni le DETEC ni les EPF n’ont livré d’études probantes avec des modèles de calcul transparents et vérifiables. Nous avons écrit à Mme Leuthard et à l’EPFL pour le dire. Nous n’avons obtenu que des réponses dilatoires, ou pas de réponses.
Pire : l’analyse du contenu des documents montre même que la Confédération ne fournit pas un programme concret avec des plans opérationnels : un peu comme un architecte qui vous proposerait une maison sur la base d’un cahier des charges, mais sans vous donner les plans. Une vérification n’est donc pas possible : ni de la faisabilité, ni des coûts.
Les exemples de la Suède de l’Allemagne doivent faire réfléchir : la Suède avait décidé depuis longtemps de sortir du nucléaire, en y mettant cependant deux conditions : ne pas augmenter les émissions de CO2 et éviter des coûts trop élevés. Après des années, elle n’a pas réussi à démontrer que ces deux conditions soient réalisables : elle a annulé son décret de sortie. L’Allemagne s’est précipitée dans l’Energiewende : le prix de l’électricité a doublé et les émissions de CO2 ont augmenté.
Se protéger contre les risques du nucléaire : l’interdiction de technologie n’est pas le meilleur moyen
Excellent objectif aussi de se protéger contre les risques. Mais avec l’interdiction proposée on se prive aussi, et nos enfants, de tous les développements futurs (nouveaux réacteurs, nouveaux combustibles, …). Le bon moyen est de sécuriser le nucléaire (réacteurs et déchets) par des normes de sécurité bien faites et appliquées avec rigueur. La Confédération a passé sous silence que les analyses faites par l’Inspectorat de sécurité (IFSN) sur les évènements du Japon ont montré que les réacteurs de Fukushima n’étaient pas bien sécurisés. Il ne leur manquait pas moins de quatre équipements de sécurité essentiels, dont sont pourvus nos réacteurs. On sait faire des réacteurs qui ne contaminent pas leur environnement : aucun des réacteurs en exploitation dans le monde et correctement équipés n’ont jamais provoqués d’accidents graves de contamination.
Interdire une technologie a priori c’est un peu obscurantiste, comme le bûcher du Moyen-Âge. Ce n’est pas une question nucléaire d’ailleurs, c’est une question de bonne gestion des risques techniques par la société: on n’a pas interdit les bateaux après le naufrage du Titanic, on n’a pas interdit la chimie après Bhopal et Seveso et on n’interdit pas le feu à cause des incendies. Si on interdisait tout ce qui présente un risque, nous n’aurions pas de maisons, pas de ponts, pas de barrages, pas de médecine, pas de trains, etc…, bref pas de civilisation.
Rem.: interdire le nucléaire sans condition est donc grave. Mais plus grave : la SE 2050 octroie à notre génération le droit de profiter aussi longtemps que possible, pour des raisons de sécurité d’approvisionnement, des centrales actuelles. L’interdiction est imposée à la prochaine génération, qui ne vote pas encore. On pourrait la laisser décider quand il sera temps, cette prochaine génération qui devra choisir entre construire des centrales à gaz, ou importer du courant (nucléaire F et charbon D ?) ou encore réduire son niveau de vie. Est-ce défendable d’un point de vue éthique ?
La débâcle financière de l’hydraulique : un signal précurseur fort.
La situation dramatique de l’hydraulique est partiellement liée à la SE 2050, dans la mesure où la politique équivalente de l’Allemagne - l’Energiewende - avec des subventions massives pour l’éolien et le solaire a provoqué des prix de dumping sur le marché de l’électricité. En fait, avec la débâcle de l’hydraulique suisse, il s’agit surtout d’effets mal anticipés de l’ouverture du marché contre lesquels des garde-fous n’ont pas été prévus : des parades manquent contre une chute des prix prolongée en bourse européenne, qui provoque un véritable dumping. Résultat : tous ceux qui peuvent s’approvisionner en bourse (clients éligibles) le font, à bas prix. Mais le client captif continue à payer un tarif, qui couvre d’ailleurs les frais de l’hydraulique : c’est le distributeur qui empoche, en s’approvisionnant en bourse et le barragiste ne vend plus, et n'encaisse plus. Les subventions prévues pour soutenir l’hydraulique sont injustes : le client captif paye deux fois l’hydraulique. Il manque aussi un garde-fou contre l’incapacité du marché à financer la réserve de puissance indispensable à la sécurité d’approvisionnement d’une électricité non stockable. Capacité de réserve qui par nature se vend de manière irrégulière, ce qui n’est pas intéressant pour les investisseurs.
La Suisse a suivi l’UE en matière d’ouverture du marché, UE qui commence à réaliser son erreur. Ainsi l’ex-ministre Jean-Pol Poncelet (CDH) admet qu’avec la dérégulation du marché de l’énergie, qu’il a lui-même défendue dans les années 90, l’Europe va droit dans le mur : http://www.lesoir.be/1497122/article/economie/rdv-ceo/2017-05-05/jean-pol-poncelet-en-europe-politique-energetique-va-droit-dans-mur .
Cette situation nous montre les conséquences lourdes que peut avoir une mauvaise prise en compte des contraintes techniques et économiques évoquées au début, et cela malgré les bonnes intentions affichées...
Une SE 2050 light ?
Vous vous en êtes peut-être rendu compte : on nous propose en fait deux SE 2050. Une SE 2050 sévère, celle des premiers mois après Fukushima. C’était une véritable économie de guerre avec des objectifs contraignants de baisse de consommation de l’énergie de plus de 40 %, des taxes élevées, des obligations coûteuses d’assainissement des bâtiments, des programmes de développement forcé du solaire et de l’éolien, etc,... Puis après des mois et des années de débat, le Parlement - effrayé - a édulcoré le projet. Les objectifs contraignants sont devenus des valeurs indicatives, les taxes et la fiscalité écologique lourdes, annoncés comme 2e paquet nécessaire, ont été repoussées aux calendes grecques. De fait la SE 2050 est devenue une SE light qui consiste en somme à fermer progressivement nos centrales nucléaires, mais sans développement poussé des énergies renouvelables et sans assainissement forcé des bâtiments. Il manquera donc beaucoup d’électricité : soit on fera alors des centrales à gaz, soit on importera du courant allemand (charbon) ou français (nucléaire). Révélateur: le nombre des éoliennes se réduit à un millier. Cela ne fera qu’une petite fraction du courant nucléaire manquant. Oui mais cela suffira à défigurer le paysage.
Cette SE light explique en bonne partie les grandes différences de coûts évoquées dans les débats : les coûts light sont ceux de la SE light avec laquelle on remplace le nucléaire par du fossile. Les coûts élevés sont ceux de la SE d’origine et seraient inévitables pour remplacer le nucléaire par des renouvelables et diminuer drastiquement la consommation. Contrairement à ce que déclare le main-stream bien-pensant, ce ne sont pas des Fake News inventés par les opposants à la SE 2050.
Au Final
La SE 2050 va nous imposer des restrictions de consommation et des coûts élevés.
Ou alors elle sera un simple remplacement de notre nucléaire par de l’électricité produite en Suisse avec du gaz (merci Poutine) ou par des importations (charbon d’Allemagne et nucléaire de France). Deux issues inacceptables.
La mission historique des énergéticiens de nous fournir en tout temps l’énergie dont nous avons besoin au meilleur coût et au moindre impact sur l’environnement risque aussi d’être remplacée par une nouvelle obligation pour les consommateurs : s’adapter aux kWh disponibles, quand il y en a.
Le nucléaire permet avec la fission d’un gramme d’uranium 235 de produire autant d’énergie qu’avec la combustion d’une tonne et demie de pétrole. Et la chaudière nucléaire n’a pas de cheminée ou de pot d’échappement : les produits de fission restent isolés de la biosphère et soigneusement emballé dans des conteneurs étanches. À conditions de maîtriser les risques – ce que nous savons faire - l’avantage économique et écologique est considérable.
Dans une période où l’humanité se pose beaucoup de question sur la possibilité de maintenir notre niveau de vie sans menacer l’environnement, interdire le nucléaire va simplement nous priver d’un des moyens le plus puissant encore longtemps pour faire plus de lumière, plus de chaleur et plus de force avec moins de nuisance et à bas coût. Quant aux réserves d’Uranium et de Thorium, il y en a pour une dizaine de milliers d’années.
L’antinucléarisme de l’écologie politique est incompréhensible, ce qu’avait bien compris un fondateur repenti de Greenpeace, Patrick Moore : https://lesobservateurs.ch/2014/03/06/greenpeace-erreurs-denoncees-par-patrick-moore-ancien-fondateur-leader/
Concernant nos enfants : nous avons encore la possibilité de leur transmettre l’héritage et la liberté d’en faire bon usage. Ou alors, dans quelques dizaines d’année, voire moins, ils pourront aussi faire venir des experts nucléaires de Chine ou de Corée pour leur demander : au fait ça marche comment et ça coûte combien ?
En savoir plus:
Jean-François Dupont, 12-05-2017
65% de oui dans le canton de Fribourg pour le moment !!! Quelle horreur !!!! Ce ne sont pas des éoliennes qu’ils faut construire, mais des asiles de fous ! Vive le nucléaire !!! (Entre parenthèses, c’est l’industrie pétrolière qui finance les groupements hystériques anti-nucléaire).
Tiens mon fils, je te laisse un territoire saccagé par les éoliennes, dévasté par la guerre civile-ethno-religieuse, où on se chauffe en brûlant de la bouse de vache séchée (au moins ça ne dépayse pas les naturalisés à tout va); mais ça n’est pas grave, j’ai pu jouer au colporteur de vertu en démonisant le nucléaire tout en vénérant l’invasion migratoire comme tous les abrutis bien-pensants de ma caste.
Pour compléter la discussion avant la votation, ces infos pour comprendre ce que va représenter réellement la construction de 1000 éoliennes industrielles (200m de haut alors que les plus grands sapins font maximum 30m de haut. Pour vous donner une idée…) sur ce minuscule territoire, surtout toute la chaîne du Jura qui sera sacrifiée.
Ainsi que le pourcentage dérisoire de la production attendue pour des dégâts
environnementaux, de santé publique, Infrasons: portée de 10 km ) et paysagers, colossaux que cela va provoquer.
Sans compter les coûts pour la population et les 8 centrales à gaz nécessaire pour pallier à leur production intermittente. Sachez qu’ils mentent sur ce dossier des renouvelables juste pour faire comme l’UE l’exige!
Bonne lecture.
http://paysage-libre-vd.ch/
Non, non et non à la SE 2050 le 21 mai 2017
Contre toute attente, la question des éoliennes a pris une place très importante dans le débat qui va bientôt se terminer avec la votation du Weekend prochain. Vous pouvez encore influencer le résultat en vous souvenant de quelques arguments simples :
Ce n’est plus la décision de sortir ou non du nucléaire qui est en jeu, mais comment ?
1000 éoliennes sont bel et bien prévues par la RPC et les partisans de la loi essaient d’en minimiser le nombre réel, tant bien que mal.
Un sacrifice coûteux et inutile de nos paysages pour quelques pourcents d’électricité imprévisibles et non stockables qu’il faudra bien compenser d’une manière ou d’une autre par des importations ou une production locale génératrice ce CO2 (centrales à gaz).
Une loi compliquée et dirigiste comme on n’en a rarement vu. Tout est dans les mains de la Confédération.
La SE 2050, c’est la fin du nucléaire, de ses déchets et des milliards de subventions à cette technologie qui restera comme la pire que l’humanité ait inventée. Léguer de la pollution aux générations futures n’est pas acceptable. OUI ce dimanche, par respect pour soi-même.
Merci pour les liens URL !
A voir : http://geopolitique-electricite.fr/
Article concernant le tournant énergétique ”Energiewende” de l’Allemagne et des enseignements qu’il est nécessaire d’en tirer (pour tout homme ou femme sensée). Les conséquences sont désastreuses ! l’Allemagne est moins respectueuse de la Nature (29ème rang), derrière l’Inde … qui chacun en tire LA conclusion. Votez NON le 21 mai 2017
POST-SCRIPTUM
Sur L’InfraRouge du 3 mai dernier et l’absence d’un scientifique compétent: sa présence aurait permis de confirmer que Benoit Genecand est un politicien qui a bien compris le système énergétique et surtout qui a le courage de prendre une position politique qui est conforme aux réalités techniques, économiques et écologiques. Il n’est pas le seul. Voir p. ex. l’article d’Yves Nidegger.
Sur l’étude évoquée de l’Académie des sciences françaises sur la Transition énergétique, cet autre extrait, encore plus clair:
“Certes, nous avons appris qu’il était possible de mettre une quantité significative d’énergies renouvelables dans le mix électrique. Et il faut aller dans cette direction, les citoyens le souhaitent. Mais ces derniers doivent aussi être plus exigeants et demander à leurs élus de travailler à des scénarios réalistes qui évitent les idées reçues, et parmi lesquels ils devront faire leurs choix. Ces scénarios réalistes et cohérents doivent dire clairement que le tout renouvelable n’est pas possible et indiquer une trajectoire raisonnable vers une solution énergétique où l’énergie nucléaire aura sa place dans les prochaines décennies si l’on veut maintenir une électricité décarbonée”.
Enfin, sur les acteurs qui mettent en garde contre les faiblesses de la SE 2050.
Il faut noter l’émergence d’une troisième voie, non politique, ni de gauche, ni de droite. Ce sont des réseaux de personnes spécialisées dans les questions d’énergie et d’électricité, avec formation scientifique et expérience du terrain. Ces spécialiste disent clairement deux fois non à la SE 2050, mais leur avis est peu répercuté par les médias.
Voici les principaux sites Internet de cette 3e voie:
◾http://alliance-energie.ch/fr/
◾http://www.energiesuisse.net/index.php/fr/
◾http://www.kaltduschenmitdoris.ch/
◾http://aves.ch/
◾http://www.frauenfuerenergie.ch/de/aktuell
◾http://www.fme.ch/cms2/
◾http://www.christenenergie.ch/
◾https://kettenreaktion.ch/
◾sans oublier https://clubenergie2051.ch/
En prime un site français vivement recommandé pour la qualité de ses analyses, le
site « Géopolitique de l’électricité » de Lionel Taccoen :
http://geopolitique-electricite.fr/