Selon Europol, l'État islamique a mis au point un réseau social à son usage exclusif afin d'échapper à la traque menée par les services de sécurité contre les jihadistes sur les plateformes déjà existantes.
La traque des djihadistes sur Internet se complique. Ceux-ci auraient développé leur propre réseau social. La découverte de ce réseau s'est faite la semaine passée lors d'une opération menée pendant 48 heures contre l'extrémisme sur internet. "Lors de cette opération, il a été révélé que l'EI développait désormais son propre réseau social, sa propre présence sur internet pour promouvoir ses idées", a expliqué Rob Wainwright, le patron d'Europol.
2000 extrémistes sur 52 plateformes
L'opération coordonnée par Europol et qui a impliqué les États-Unis, la Belgique, la Grèce, la Pologne et le Portugal a permis d'identifier plus de 2 000 sujets extrémistes abrités sur 52 plateformes des réseaux sociaux. Le fait que l'EI crée son propre réseau social prouve que les jihadistes s'adaptent aux actions concertées des agences de renseignement, des services de police et du secteur des technologies qui les pourchassent. Le patron d'Europol a dit ne pas savoir pour l'instant si la lutte contre ce nouveau réseau social spécifique sera plus difficile à mener d'un point de vue technique.
Qui se souvient encore d’Enigma, la fameuse machine à coder inventée en 1918 mais développée par les nazis ? Grâce à des documents subtilisés à bord d’un sous-marin, les Alliés furent en mesure de décrypter la plupart des messages codés envoyés par les Allemands, ce qui leur permit de gagner la bataille d’Angleterre. Il s’agit de procéder de la même manière contre l’EI (utiliser leurs réseaux sociaux à leur insu), afin de gagner le maximum de batailles.