Au sommaire de ce journal du lundi 20 février 2017 : 1) Sécurité / Montauban, le retour du déséquilibré 2) Economie / Vers une taxe-robot Bill Gates/Hamon ? 3) Société / Cadeau fiscal du Sénat aux footballeurs  4) Europe / La Grèce peut-elle sortir de l’Euro ? 5) L’actualité en bref

Marine Le Pen taille son costume présidentiel. Seule candidate à pouvoir mener une campagne normale, la présidente du Front National est en déplacement au Liban. Ce lundi, Marine Le Pen a rencontré le président libanais Michel Aoun et son premier ministre Saad Hariri. Ce voyage est une étape cruciale pour la présidente du FN puisque c’est la 1ere fois qu’elle rencontre un président en exercice.

Ce voyage est également une aubaine politique. En effet, le régime libanais est hostile à Daech et soutient les Chrétiens d’Orient tout en reconnaissant l’autorité légitime de Bachar el-Assad en Syrie. Ce voyage est également l’occasion d’évoquer les problèmes migratoires. Le Liban a accueilli près d’1 million de réfugiés syriens depuis le début de la crise en 2011.

Et en France, la gauche est en roue libre et enchaîne les catastrophes. Fautes de communication, chiffrages de programme hallucinant, déclarations surréalistes, les trois “on”, Macron, Mélenchon et Hamon n’avaient visiblement pas pris leurs gouttes ce week-end. Retour sur une campagne entre bras cassés.

273 milliards ! Voilà combien coûtera la mise en place du programme de Jean-Luc Mélenchon s’il arrive au pouvoir. Le candidat de la France Insoumise, qui mise beaucoup sur une image moderne, a proposé dimanche un direct de 5h sur la plateforme de vidéos Youtube. C’est à cette occasion qu’il a détaillé ses projets pour la France.

100 milliards de plan d’investissement sur le quinquennat, financé par l’emprunt, puis 173 milliards de dépense publiques ! Au diable l’avarice ! Dans cet altruiste calcul, 33 milliards seront consacrés à la lutte contre la pauvreté, 32 milliards à la réforme des retraites qui passeront à 60 ans à taux plein… Il faudra également prévoir 18 milliards de logements publics, à raison de 200 000 par an.

Dans ce cadre, Jean-Luc Mélenchon se moque bien des règles européennes… En effet, son programme intitulé L’Avenir en Commun engendrerait selon ses propres experts un déficit public à 4,8 % du PIB en 2018… pour finalement arriver à 2,5 % à la fin du quinquennat… Bref, la stratégie de Jean-Luc Mélenchon est la même que celle de Benoît Hamon… Promettre des dépenses publiques qui se transforment par miracle en profit pour réduire la dette au bout de 5 ans.

Dans ce week-end de folie, Mélenchon avait aussi commencé très fort samedi en se rendant Place de la République à Paris pour la manifestation de soutien pour Théo Luhaka, présumée victime de viol d’un policier pendant une interpellation.

 

Jean-Luc Mélenchon était donc à la manifestation de samedi, une manifestation qui s’est soldée par une grosse dizaine d’interpellations, et plusieurs policiers blessés… La France insoumise n’a pas condamné les violences…

Pendant que Jean-Luc Mélenchon revivait mai 68 derrière les barricades qui scandaient des slogans contre la police, il était sourd face aux appels désespérés de Benoît Hamon… Le candidat socialiste tente de rester digne malgré ses multiples et inefficaces génuflexions devant la France Insoumise.

Benoît Hamon fait la manche… Conscient que ses 14 % ou 15 % prévus par les sondages seront insuffisants pour conquérir l’Elysée, Benoît Hamon se sait contraint de faire des alliances pour prétendre à autre chose qu’à gérer la dépeuplée rue de Solférino.

 

Le mieux placé… ou le moins mal placé ! Car la réalité c’est que malgré la position de Benoît Hamon au sein de la gauche, sans Mélenchon, le candidat socialiste n’aura rien à espérer. Par ailleurs, malgré ses volontés de rassembler rappelées à chaque meeting, le petit Benoît -comme le nommait Martine Aubry – ne séduit pas les rangs de la gauche… Même l’écologiste Yannick Jadot, pas certain d’avoir les 500 parrainages pour se présenter, n’a toujours pas officialisé le rapprochement… rapprochement qui devient de moins en moins sûr. La possibilité de voir Jean-Luc Mélenchon et sa forte personnalité se ranger derrière le candidat du PS… qu’il a quitté il y a des années, reste très hypothétique. Dans cette position difficile, même si Benoît Hamon tente de rester digne, il donne de nombreux gages aux deux autres candidats de gauche… en vain. C’est dans ce cadre qu’il nous a gratifié de l’excellente phrase “parce qu’il est dangereux de se droguer, il faut légaliser”… Les écologistes étant très favorables à la dépénalisation du cannabis… renommée d’ailleurs drogues récréatives… pour l’occasion.

Avec un tel raisonnement, on pourrait légaliser beaucoup de choses, … allez tiens, au hasard… la pédophilie !

Le pompon de la gauche qui perd pied revient cette fois au favori des médias, Emmanuel Macron, qui s’embourbe de plus en plus dans la polémique après ses propos sur l’Algérie.

La colonisation de l’Algérie assimilée à un crime contre l’humanité ne passe toujours pas. Les pieds noirs et les harkis ne décolèrent pas après les propos d’Emmanuel Macron sur la télévision algérienne. Alors que le candidat en Marche organisait un meeting à Toulon, un comité d’accueil était venu témoigner son indignation à l’ancien banquier Rothschild.

Plus de 300 personnes, dont beaucoup de membres du collectif NON au 19 mars 1962,  étaient réunies devant le Zénith et ont ainsi retardé la tenue du meeting du jeune loup de la finance, lequel n’a pas l’habitude d’être bousculé dans ses projets bien ficelés par la presse.

 

Face à cette colère, Macron est d’ailleurs apparu troublé lors de sa réunion… quitte à exagérer les faits, notamment en dénonçant une agression de journaliste qui serait allé aux urgences… un mensonge. Evidemment, Emmanuel Macron a également expliqué qu’il s’agissait de militants du Front National, et que ceux ci avaient été violents avec ses fans en marche. On n’est plus à un mensonge près.

Conscient qu’il avait manqué une occasion de se taire, Emmanuel Macron a toutefois tenté de s’excuser auprès de ceux qu’ils avaient pu blesser… mais visiblement, l’histoire de la France contemporaine n’était pas au programme de la promotion Senghor de l’ENA…

En effet, pour tenter de sortir la tête de cette polémique, l’ancien ministre de l’économie s’est fendu d’un “ je vous ai compris”… Une phrase rendue célèbre par le Général de Gaulle… Une étonnante référence pour Emmanuel Macron. En effet, dans la mesure où il considère que la France s’est rendue coupable de crime contre l’humanité en Algérie… C’est sous la responsabilité du Général de Gaulle… C’est donc étonnant qu’il le cite.

Au delà des carences culturelles du candidat en marche, les conséquences de tels propos sont plus graves. Alors que la France connaît une crise identitaire, Emmanuel Macron a jeté de l’huile sur le feu en attisant les haines à l’égard du pays. En effet, comment les jeunes algériens, de nationalité ou d’origine, peuvent aimer un pays – la France – si les dirigeants leur expliquent qu’il porte une telle culpabilité. De plus, le crime contre l’humanité étant imprescriptible dans le temps… La logique d’Emmanuel Macron voudrait donc que l’Algérie réclame réparation. Heureusement, la logique, c’est comme le programme, il n’y en a pas.

Et l’élection présidentielle, ce n’est pas seulement la course des gros partis, c’est aussi des initiatives citoyennes, parfois sérieuses, parfois… atypiques. Nous allons donc leur donner l’occasion d’expliquer leur motivation… Aujourd’hui, nous avons donné la parole à Jean-Pierre Mélia. Ce nom ne vous dit peut-être rien et pourtant  ce candidat n’est pas inconnu du grand public. En effet, Jean-Pierre Mélia a participé à une émission de télé réalité ” Pékin Express”. Depuis cette aventure, le fondateur du parti le VRAI Rassemblement s’est lancé dans la course et espère figurer sur la ligne de départ.  Et pour cela, Jean-Pierre Mélia souhaite rassembler tous les français à travers son programme.

 

Et comme tout bon petit candidat qui se respecte, Jean-Pierre Mélia rencontre quelques difficultés pour obtenir les 500 parrainages nécessaires.

 

 

 

Sécurité / Montauban, le retour du déséquilibré

Montauban frappée par un déséquilibré. Un individu de 32 ans a semé la panique dans les rues du centre-ville lors d’une course poursuite. Pris en chasse par la police, l’assaillant a agressé plusieurs personnes avec un couteau. Très rapidement la piste terroriste a été écartée laissant place à la thèse du déséquilibré. Thibault Bastide

Panique à Montauban ! Un réunionnais de 32 ans s’est livré à un rodéo automobile dans rues de la ville tarn et garonnaise dimanche après-midi. Poursuivi par la police municipale jusque dans le centre-ville, l’individu est ensuite descendu de son véhicule et a agressé plusieurs passants avec un couteau blessant l’un d’eux dans le dos. La police municipale a alors ouvert le feu touchant l’assaillant au niveau de la cuisse et du foie. Lors de son interpellation, le suspect aurait crié Allah Akbar et “on va tous vous tuer”. Des cris rappelant le mode opératoire des terroristes. Cependant, cette hypothèse a très vite laissé place à la piste du déséquilibré. En effet, le parquet de Montauban et les médias mainstream se sont empressés d’éteindre l’incendie en déclarant qu’il s’agissait de l’œuvre d’un déséquilibré. Une version qui semble exaspérer le maire Républicain de la ville.

 

Selon le parquet, le dit “déséquilibré” aurait été hospitalisé d’office au moins 3 fois pour des troubles psychiatriques. Il ne serait pas fiché S et serait à priori inconnu des services de police. Pourtant, les motivations de l’individu ne sont pas encore connues et les cris prononcés laissent planer le doute. Ce n’est pas la première fois que la piste du déséquilibré est évoquée lors d’attaques semblables. Le 17 janvier dernier, un individu également qualifié de déséquilibré avait attaqué 4 personnes avec un couteau à Tignieu-Jameyzieu en Isère. S’il s’agit d’un déséquilibré pourquoi aurait-il crié Allah Akbar ? Pour le moment, ni la DGSI ni le parquet antiterroriste de Paris n’ont été saisis. Une enquête pour tentative de meurtre a été ouverte et confiée à la police judiciaire de Toulouse. Hospitalisé, l’individu n’a pas encore été placé en garde à vue.

 

Economie / Vers une taxe-robot Bill Gates/Hamon ?

Il faut taxer les robots ! C’est la nouvelle lubie des grands de ce monde, qu’ils soient milliardaires ou candidats socialistes à l’élection présidentielle. Analyse d’une inquiétude très contemporaine, Natasha Koenigsberg.

 

 

Société / Cadeau fiscal du Sénat aux footballeurs

Une petite dose de démagogie ne fait jamais de mal du côté du Palais du Luxembourg ! Mercredi, les sénateurs ont adopté une proposition de loi visant à alléger la fiscalité dans le football professionnel en France. Un texte voté discrètement alors que les Français sont invités à se serrer la ceinture… Hermine Risoli

Des impôts pour les Français, des cadeaux pour les footballeurs ! C’est ce qui ressort d’une proposition de loi déposée par deux sénateurs socialistes Dominique Bailly et Didier Guillaume. Ces deux soutiens de Manuel Valls veulent, à travers ce texte, mieux rémunérer les meilleurs joueurs évoluant en France et permettre aux clubs français de rattraper leur retard au niveau continental. Les clubs auront ainsi la possibilité de conclure des contrats liés à l’exploitation de l’image d’un joueur et de contourner ainsi l’impôt inhérent à sa rémunération principale puisque ce complément de revenu connaîtra un taux d’imposition de seulement 15 %.

L’utilité sportive de ce texte peut clairement être mise en cause puisque les grands clubs européens bénéficieront toujours d’une attractivité et d’un niveau de financement plus élevé que les clubs français. Quant à l’intérêt économique il n’existe pas. L’Espagne qui comprend les deux meilleures équipes du monde sur les dix dernières années : le Real Madrid et le FC Barcelone , qui ont raflé cinq des huit dernières éditions de la Ligue des Champions, le graal des compétitions de football en Europe, ne connaît pas de reprise économique grâce au secteur du sport professionnel. Un secteur qui profite toujours à l’enrichissement d’un tout petit monde et à une certaine léthargie des masses.

Les dispositions fiscales, introduites dans un texte pompeusement intitulé “préserver l’éthique du sport et améliorer la compétitivité des clubs” sont noyées au cœur d’un ensemble de sous propositions démagogiques et inu tiles comme la création de chartes d’éthiques par les fédérations de sport et le renforcement du centralisme pour les fédérations au détriment des associations. On retrouve également des éléments déjà existants donc inutiles : l’interdiction pour les sportifs de parier sur les compétitions de leur discipline.

Au volet idéologique, on retrouve la création d’une conférence permanente du sport féminin pour promouvoir le développement et la médiatisation de ces disciplines. Le texte, adopté en 1ère lecture à l’Assemblée Nationale le 12 janvier, est passé en toute discrétion à la faveur d’une actualité focalisée sur l’élection présidentielle. En revanche peu de chance que le futur président envisage de revenir sur ce texte.

 

Europe / La Grèce peut-elle sortir de l’Euro ?

L’Union européenne sous la menace d’un grexit ! Ce lundi, les 19 ministres des finances de l’Eurogroupe se sont réunis à Bruxelles pour trouver une solution à la crise grecque qui dure maintenant depuis plus de 7 ans. Pour recevoir une nouvelle tranche d’aide, Athènes doit encore consentir des efforts budgétaires draconiens. Pierre Bergerault

7 milliards d’euros d’emprunt à rembourser avec des caisses vides ! Voilà à quel problème les Grecs sont confrontés. Le risque de faire défaut est donc de nouveau imminent. A cela s’ajoute le problème de la dette actuellement à 180 % du Produit intérieur brut. L’Allemagne, premier créancier d’athènes, refuse d’entendre parler de son allègement réclamé par le FMI. Par ailleurs, ce dernier ne peut accorder un prêt à un Etat que s’il juge sa dette soutenable. Or pour rembourser ses 7 milliards d’euros de créances d’ici juillet, Athènes doit bénéficier d’un nouveau déboursement issu du troisième plan d’aide. Le problème semble donc insoluble pour tenter d’éviter un grexit, d’autant qu’Alexis Tsipras refuse pour le moment de réformer son système de retraite. Les ministres des finances de l’Eurogroupe doivent donc à tout prix trouver un accord au plus vite alors que des élections cruciales se profilent au Pays-Bas, en France et en Allemagne. Pour l’économiste Olivier Delamarche, il y a de sérieux doutes sur la capacité des européens à éviter un grexit.

 

L’actualité en bref

Les manifestations de soutien à Théodore Luhaka ont rassemblé samedi quelques milliers de personnes à travers toute la France. Des rassemblements émaillés de violences dans des villes comme Paris ou Dijon où les organisations d’extrême gauche ont détérioré du mobilier urbain et des automobiles de particuliers. Côté showbiz, le footballeur Franck Ribéry a rendu visite à Théodore Luhaka avec un maillot dédicacé par toute son équipe du Bayern de Munich. Rappelons que ni Franck Ribéry, ni les joueurs de cette équipe n’avaient souhaité se mobiliser pour les centaines de femmes violées par des clandestins à Cologne lors de la nuit de la Saint Sylvestre en 2016.

L’enclave espagnole de Ceuta de nouveau envahie ! Ce lundi, 300 clandestins ont forcé la frontière sud de l’Espagne. Ce chiffre s’ajoute aux 500 individus ayant déjà pénétré sur le sol européen après un premier assaut réussi vendredi dernier. Rappelons que les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla au Maroc représentent la seule entrée en Europe pour de nombreux clandestins.

Une poupée accusée d’espionnage ! Cayla, c’est le nom de la poupée connectée qui fait scandale en Allemagne et qui a été retirée de la vente vendredi dernier. La raison de l’esclandre ? Le petit micro retenu dans le jouet enregistre les questions des enfants et les transmet ensuite à un serveur qui les analyse pour y répondre. Aucun mot de passe ne vient réguler la connexion, rendant tout piratage aisé. Un problème de respect de la vie privée selon l’agence chargée de la régulation des réseaux en Allemagne qui a qualifié la poupée de “dispositif d’espionnage dissimulé”.

Et enfin pour finir, nous apprenions dimanche le décès des suites d’une crise cardiaque de Xavier Beulin, président de la FNSEA, plus gros syndicat agricole de France. Par ailleurs président du conseil d’administration du groupe Avril, qui comporte notamment les marques Puget et Lesieur, Xavier Beulin voyait son autorité contestée depuis plusieurs années par de nombreux agriculteurs, dans et en dehors de son syndicat. Ses opposants voyaient en lui un agrobusinessman très éloigné des préoccupations agricoles.

Dans un instant, notre Zoom du jour ! Pénaliste originaire de Bordeaux, Frédéric Joachim est l’avocat de jean-Marie Le Pen. Pour TV Libertés il fait le point sur les actions en cours contre son client. Il n’hésite pas à parler d’acharnement et de harcèlement à l’encontre de celui qui a présidé le Front national pendant 40 ans.

Ce soir, retrouvez “Politique-Eco”. Olivier Pichon recevra le fondateur du Mouvement national républicain Bruno Mégret qui, avec son livre Le temps du Phénix, délivre un message d’espoir pour notre nation.

C’est la fin de notre édition mais tout de suite, une nouvelle chronique de la France de Campagnol avec Christian Combaz. Merci de votre fidélité, à demain, bonsoir.

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