Alors que le bras de fer au sujet du CETA entre la Wallonie et le Canada était au centre de l'attention médiatique en octobre 2016, la ministre du Commerce canadienne, Chrystia Freeland, était apparue les larmes aux yeux face au caméra, visiblement ébranlée par le refus de la région wallonne de ratifier l'accord de libre-échange : il ne s'agissait en réalité que d'une comédie destinée à mettre les Européens sous pression, affirme le journal Globe and Mail.
Le 21 octobre, à la sortie d'une réunion avec le ministre-président wallon Paul Magnette, Chrystia Freeland était apparue la voix tremblante. A l'occasion d'une réception à l'ambassade du Canada aux Etats-Unis, Chrystia Freeland est revenue sur cet épisode en expliquant qu'il s'agissait là de la stratégie «la plus efficace de culpabiliser ses partenaires intransigeants». «Nous avons décidé qu'il était très important de ne pas être fâchés en sortant, parce que nous voulions que les Wallons se sentent coupables», a-t-elle expliqué.
Plus stupéfiant encore est ce commentaire auquel elle s'est livré, résumant le discours qu'elle avait décidé de tenir pour faire vibrer la corde sensible chez les Européens : «Vous savez, nous sommes Canadiens, nous sommes tellement géniaux, nous sommes tellement sympas... j'ai visé un ton triste plutôt que fâché».
En réaction à ces révélations inattendues, Paul Magnette a témoigné de son incrédulité. «Je ne peux pas croire à une histoire aussi énorme», a-t-il expliqué sur le plateau de l'émission «Jeudi en prime» de la RTBF.
Après de longues négociations, la région de Wallonie avait finalement fini par trouver un accord et avait autorisé l'Etat belge à ratifier le CETA, au grand dam des opposants au traité du libre-échange, qui avait placé leurs espoirs dans la résistance affichée dans un premier temps par la région francophone.
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