«La Serbie est devenue une zone tampon, une nouvelle Calais où les gens sont coincés», a déclaré l’officier pour les affaires humanitaires des Médecins sans Frontières (MSF) Andrea Contenta.
Pour le moment, plusieurs milliers de migrants vivent dans les rues de la capitale serbe. La majorité d’entre eux a des origines afghanes, pakistanaises et syriennes. Tous voudraient bien rejoindre l’UE mais vu que la Serbie n’est pas le membre de l’union, la voie vers les pays désirés reste fermée.
Malgré une température au-dessous de 15 °C, les migrants s’installent sur les trottoirs et dans les entrepôts glacés depuis quelques semaines.
«Depuis des mois, la stratégie a consisté à bloquer l'aide humanitaire pour pousser ces personnes dans des camps officiels. Mais les camps sont complets et déjà au-delà de leur capacité», a affirmé Stephane Moissaing, chef de mission MSF en Serbie.
«Plusieurs personnes sont déjà décédées d'hypothermie à la frontière entre la Serbie et la Bulgarie. On ne peut pas tout simplement s'asseoir et mettre à jour les statistiques des morts», a-t-il conclu.
Pourtant, les autorités déclarent ne pas être prêts à un tel afflux des migrants. Les camps qui se trouvent souvent dans des usines abandonnées ou des motels sont pleins. «Le projet de ces gens est d’atteindre d’abord la Hongrie. Le pays en accepte 20 par jour, en priorité des familles», a expliqué Sumka Bucan, de l’ONG Care dans les Balkans.
«L'UE a décidé de laisser les Balkans gérer la situation dans le but d'endiguer le flux des personnes venues chercher la protection depuis les zones de guerre les plus actives aujourd'hui. Mais ces personnes manquent cruellement d'aide appropriée et cela met leur vie en danger», a précisé Stefano Argenziano, coordinateur des opérations de MSF.
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Dans les années 90 nous avons accueillis tous ces balakanais. Maintenant à leur tour de faire du social.