Les titres : Politique / La Belle Alliance prend déjà l’eau – Social / 7 000 fonctionnaires en plus en 2015 – International / Alep : Capitale de la propagande occidentale – Société / Pas de vidéosurveillance dans les abattoirs
Politique / La Belle Alliance prend déjà l’eau
Premier drame pour la primaire socialiste. La Haute Autorité a tranché et seuls 7 candidats auront le droit de s’affronter lors de la Belle Alliance Populaire. Gérard Filoche et Fabien Verdier se sont vus exclus de l’élection. Les candidats en lice lancent quant à eux l’offensive et s’attaquent par media interposés malgré une prétendue volonté de rassemblement.
Pas de Gérard Filoche, pas de Fabien Verdier non plus. La Haute Autorité de la primaire a tranché et seuls 7 candidats sont finalement en lice. Pour les deux recalés, il s’agit ni plus ni moins d’un déni de démocratie et la primaire n’a plus rien de “citoyenne”.
Fabien Verdier aura donc connu une médiatisation de courte durée. De son côté, Gérard Filoche a déposé une réclamation par l’intermédiaire de son avocat dimanche. L’ex-inspecteur du travail se plaint d’un traitement de défaveur, notamment de l’annonce de la non validité de sa candidature par voie de presse et non par un courrier, comme le prévoit la Haute Autorité. Sa réclamation a peu de chance d’aboutir et si tel était le cas, sa participation ne changerait pas grand chose au scrutin.
La primaire va donc sans doute se poursuivre avec les 7 candidats retenus, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon – qui se sont visiblement acquittés de leurs dûs au Parti Socialiste, ainsi que Manuel Valls, Benoît Hamon, Sylvia Pinel, Jean-Luc Bennhamias et l’écologiste François de Rugy. Tous plaident pour un rassemblement du camp de la gauche mais s’étrillent allègrement par plateaux interposés. L’ex premier ministre a décidé de mouiller la chemise, exercice qu’il connaît bien… Il est allé distribuer des tracts sur les marchés parisiens pour inciter à aller voter à la primaire de la gauche.Sûr de lui, Manuel Valls entend déjà attaquer le candidat de la droite, distribuant des tacles dès que possible sur les propositions de suppression de postes de fonctionnaires et de révision du régime de la sécurité sociale. Des thèmes que la majorité des candidats à la primaire de la gauche ne va pas hésiter à user.
De son côté, Benoît Hamon est devenu récemment le chouchou des médias. Bénéficiant d’invitations nombreuses, il expose son programme ancré à gauche, avec des ambitions de clientélisme à peine cachée. Interrogé sur le récent reportage à Sevran où des femmes étaient presque expulsées d’un café dans lequel des hommes d’origine étrangère se trouvaient, Benoît Hamon a considéré que cela relevait de la tradition ouvrière… Une opinion étonnante quand on sait l’obsession apparente de la gauche pour la parité et le droit des femmes.
Arnaud Montebourg et son côté aristocrate déjanté peut séduire avec des propositions très à gauche. Au delà du “Made in France”, où il souhaite réserver 80 % des commandes publiques pour les entreprises françaises, l’ancien ministre du redressement productif veut également réduire drastiquement le chômage… Pour lui la solution est simple, l’endettement… Fidèle à la tradition de gauche… La dette n’est pas un problème. Il suffit de la laisser courir. Dans la même veine, il réclame une nationalisation des banques. Tout comme Jean-Luc Mélenchon, il se plaît à considérer qu’il est l’incarnation française de Bernie Sanders, le malheureux candidat à la primaire démocrate aux Etats-Unis.
Vincent Peillon entend pour sa part marquer sa différence en prônant toujours plus de laïcité. En reprochant la politique de Manuel Valls, notamment au sujet du Burkini, l’ancien ministre de l’Education Nationale s’est choisi son opposant principal. Il propose également de calculer les allocations sociales sur la base d’un reste fiscal. Une pirouette sociale finalement assez proche du revenu universel.
Le candidat écologiste François de Rugy est quant à lui le plus libertarien du lot. Prônant une légalisation du cannabis et une vente dans les bureaux de tabac, il appelle également de ses voeux la légalisation de la procréation médicalement assistée ainsi que de la gestation pour autrui, considérant que tout le monde à le droit d’avoir un enfant… et donc sans doute que la nature fait fausse route… Drôle d’idée pour un écologiste.
Jean-Luc Bennhamias, le président du Front Démocrate, mise également sur des propositions vertes et ancrées bien à gauche, en témoigne son soutien récurrent au premier ministre grec Alexis Tsipras.
La seule femme de la primaire, Sylvia Pinel a quant à elle du mal à faire parler d’elle. L’ancien ministre du logement va devoir attendre les débats, dont le premier aura lieu le 12 janvier, pour avoir son temps de parole.
A un mois du premier tour de la primaire de la gauche, François Hollande semble vouloir donner un coup de pouce au futur candidat de la gauche en prévoyant une revalorisation du SMIC. Une nouvelle démonstration de cadeau fiscal de fin de règne pour essayer de sauver les meubles.Social / 7 000 fonctionnaires en plus en 2015
La France comptait 7 000 fonctionnaires de plus en 2015, c’est le décompte officiel réalisé par l’INSEE… C’est une surprise, car après des années d’embauches inconsidérées à tous les échelons de l’Etat, ces 7 000 fonctionnaires en plus sont en fait synonymes de stabilisation… Natasha Koenigsberg
55 % c’est l’augmentation colossale du nombre de fonctionnaires enregistrée en France, entre 1996 et 2014, dans la fonction publique territoriale, c’est à dire au sein des communes, des départements et des régions… Fin 2015, ces trois échelons administratifs employaient près de 1 million 900 000 personnes… 1,9 million, sur un total de 5,6 millions de fonctionnaires en comptant la fonction publique d’Etat, qui emploie 2,5 millions de personnes. Le solde se trouve à l’hôpital public.
Que l’INSEE constate une stabilisation du nombre de fonctionnaires, en particulier dans les administrations régionales, départementales et communales n’est pas le fruit du hasard… mais tout simplement de l’austérité budgétaire imposée aux élus locaux. L’Etat verse tous les ans une dotation aux collectivités, pour financer les services publics qu’elles assurent. Mais cette dotation baisse depuis cinq ans : par exemple, elle a été diminuée de 1,5 milliard en 2014, et encore de 3,7 milliards en 2015..
Résultat, les collectivités n’ont pas d’autre moyen que d’augmenter les impôts locaux pour compenser le trou dans leur budget… mais cela ne suffit pas, d’autant que l’augmentation de la taxe d’habitation et de la taxe foncière, ou encore des droits de mutation lors d’une vente, ne sont pas du tout populaires. Conséquence, les collectivités sont obligées de freiner leurs velléités d’embauches… en 2015, le nombre de fonctionnaires territoriaux a ainsi légèrement chuté… C’est la fonction publique hospitalière et la fonction publique d’Etat qui ont vu leurs effectifs légèrement gonfler, encore, en 2015…
Mais tout cela ne tient évidemment pas compte des conséquences des attentats qui ont frappé le pays depuis le 13 novembre 2015… Le gouvernement a promis d’embaucher massivement des policiers, gendarmes douaniers militaires et fonctionnaires de l’administration pénitentiaire.. Ces embauches se verront dans les comptes des effectifs de l’Etat en 2016… qui seront connus seulement à la fin de l’année prochaine.. par le nouveau gouvernement.International / Alep : Capitale de la propagande occidentale
Grozni, Srebreniça, Rwanda, les comparaisons dans les medias vont bon train pour commenter la libération d’Alep par le régime de Damas. Les terroristes se mêlent aux quelques derniers civils toujours dans la ville et les Occidentaux, par un tombereau de propagande, poursuivent leur campagne de désinformation massive contre le président Assad. Pierre Bergerault
Après une longue concertation à huis-clos à New York, les 15 pays du Conseil de Sécurité de l’ONU votaient ce lundi une résolution pour garantir l’évacuation des derniers civils encore prisonniers de la ville d’Alep. Craignant un véto hypothétique de la Russie, François Hollande a bombé le torse en menaçant le pays de sanctions s’il rejetait le texte.
Depuis le début de l’aide de la Russie dans la lutte contre les terroristes en Syrie, la désinformation et le deux poids deux mesures s’enchaînent dans les médias. Accusé à maintes reprises de massacrer ses propres civils, Bachar el Assad est affublé de toutes les hyperboles possibles. Son homologue russe, Vladimir Poutine n’échappe pas non plus aux critiques occidentales.
La reprise d’Alep par l’armée régulière et l’appui des forces russes est un véritable revers pour les Occidentaux qui enchaînent les échecs sur le territoire. Ces derniers se sont donc insurgés sur le nombre de dommages collatéraux sur le terrain, et ce, alors même qu’aucun observateur de l’ONU n’est sur place pour relater objectivement les faits.
En France, la presse compte sur l’objectivité de Bernard Henri-Lévy pour commenter la reprise d’Alep… Le philosophe, habitué des studios loin des bombes, s’épanche sur la honte profonde et indélébile qu’il éprouve en pensant à Alep et ses “prétendus” milliers de civils otages du pouvoir et des djihadistes. A ces considérations sentimentales, s’ajoutent les qualificatifs élogieux pour qualifier Bachar el Assad du JE CITE “plus lâche des salauds de notre temps” qui massacre son peuple. Vladimir Poutine est quant à lui considéré comme un “petit tsar vulgaire” et “un chef d’Etat voyou”… par l’époux d’Arielle Dombasle.
Au delà du temps d’antenne accordé à ce type d’individus, diverses fausses informations circulent. Ainsi, des photos de la guerre en Irak ont par exemple été réutilisées pour dénoncer les massacres d’Alep. En plus de la guerre militaire, la Syrie devient bien une guerre médiatique où la Russie est l’ennemi numéro 1. L’heure de vérité arrivera peut-être avec la libération de la ville irakienne de Mossoul… En effet, la coalition occidentale sur le terrain aura du mal à ne pas faire de victimes civils alors que les terroristes s’emploient justement à se mélanger à la population. Dans ce cas, les victimes collatérales seront balayées d’un revers de main et l’on louera l’action de la coalition libératrice. Mais on n’y est, car visiblement, les Occidentaux sont plus efficaces en propagande que sur le terrain.Société / Pas de vidéosurveillance dans les abattoirs
6 mois d’auditions et de débats pour rien. Voilà comment résumer la commission d’enquête parlementaire sur les conditions d’abattages des animaux de boucherie. Alors que les vidéos prises en caméra cachée par l’association de protection animale L214 avaient pétrifié les Français, les députés se sont réunis de mars à septembre pour élaborer une proposition de loi… Elle a finalement été vidée de sa substance avant d’être votée par la Commission. Floriane Jeannin
La montagne a accouché d’une souris. Après les images choquantes prises dans des abattoirs français, il fallait donner un signe pour ne pas dégoûter les consommateurs de viande, surtout dans un contexte de crise du secteur agricole. Une commission d’enquête parlementaire a donc vu le jour en mars dernier, présidée par le socialiste Olivier Falorni. Mais le sort des animaux n’est décidément pas la préoccupation principale des députés. Le point essentiel contenu dans la proposition de loi prévoyait en effet l’installation de caméras de surveillance sur les postes d’abattage. Cette disposition a fait l’objet de plusieurs amendements. D’une part, plusieurs députés considéraient que les caméras ne pouvaient en rien règler le problème de la maltraitance puisqu’elles n’auraient finalement constitué qu’une preuve du délit, et qu’il fallait se concentrer sur les mesures à prendre en amont.
Pourtant, les images auraient sans doute un effet dissuasif. A plus fortes raisons si, contrairement à la situation actuelle, les employés pris en faute, s’adonnant à des actes évidents de maltraitance ou de négligence, étaient inquiétés pour ces actes. D’ailleurs, ironie de la situation, les députés se sont accordés pour qualifier de délit les actes de cruauté commis sur les animaux d’abattoirs… Une disposition dont l’utilité n’aurait existé qu’avec l’installation de ces caméras, car comment les confondre en justice un employé si aucune image ne prouve les faits reprochés, et ce, dans un contexte où règne une loi du silence inviolable ? C’était donc justement l’intérêt des caméras de surveillance. Même si elles ne permettaient pas d’éviter la maltraitance, elles permettaient de les condamner et donc, de fait, de prévenir les suivantes.
D’autres députés se sont insurgés sur le caractère liberticide de ces caméras, qui “espionneraient” les employés. Pourtant, ceux-ci auraient connaissance de l’installation… Les élus ont également craint que les images, à disposition de la direction des abattoirs, permettent surtout de mettre le pression sur les employés dont le rendement ne serait pas suffisant. La CNIL, la Commission Nationale de l’Information et des Libertés, avait d’ailleurs émis un avis plutôt défavorable sur cette proposition, en toute logique. Pourtant la CNIL ne semble pas s’insurger lorsque les employés des fabriques de billets de banque sont filmés en permanence pour s’assurer qu’aucun ne vole de l’argent public ou la monnaie de singe servant à rémunérer les députés pour participer à des commissions infertiles ? Cette fois, le jeu en vaut la chandelle ! Les animaux, non.
Le renoncement aux caméras de surveillance est donc bel et bien une décision politique et non éthique… Le rapporteur de la loi, Olivier Falorni, s’est dit déçu de la proposition retenue après la commission d’enquête. Pour lui, la loi a été vidée de sa substance, presque massacrée. Il n’a d’ailleurs pas voté le texte et compte reproposer l’installation des caméras dès janvier, lorsque la loi passera devant les députés. Le texte ne proposera sans doute aucune révolution et deviendra comme de nombreuses autres lois du quinquennat Hollande, le produit issu d’un coup de comm’ visant à calmer les mécontentements.L’actualité en bref
– Les grands électeurs américains appelés aux urnes. Ce lundi aux Etats-Unis, le collège électoral doit se réunir pour confirmer Donald Trump au poste de président. Un vote sur fond de contestation du mode scrutin de l’élection présidentielle puisque Hillary Clinton a obtenu plus de voix que son concurrent. Mais Donald Trump a remporté 306 grands électeurs sur les 270 nécessaires pour l’emporter. Et après les déclarations des renseignements américains sur la prétendue collusion entre la Russie et le candidat républicain, des démocrates ont demandé à ses grands électeurs de ne pas voter conformément au mandat du vote populaire. Pour l’heure, seul le Texan Christopher Suprun a répondu à cet appel qui a peu de chance d’aboutir.
– 4 figures de la communauté musulmane de Mantes la Ville devant la justice ! Ils auraient tenté de constituer des fichiers répertoriant les musulmans de la ville. Ce fichier devait permettre de réélire le maire socialiste Monique Brochot qui s’était engagée à soutenir le projet de construction d’une mosquée. Lors de la perquisition menée à la mairie de Mantes la Ville, le fichier avait été découvert dans l’ordinateur portable d’un ex-adjoint de l’élu. Les 4 mis en cause comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Versailles le 10 janvier prochain pour “détournement et collecte de données à caractère personnel”.
– La grève des VTC continue. De nombreux chauffeurs protestent contre la revalorisation de 20 à 25 % de la commission que prélève la société Uber sur les courses de ses chauffeurs. Le secrétaire d’Etat aux transports, Alain Vidalies, a convoqué ce lundi, les représentants de chauffeurs et les plateformes VTC pour trouver une solution. Uber a par ailleurs annoncé avoir porté plainte contre 3 syndicats et une dizaine de leurs représentants après les violences commises en fin de semaine dernière.
– Christine Lagarde n’ira pas en prison. Le directeur général du Fond Monétaire International a été reconnu coupable de négligence pour sa mauvaise gestion politique de l’arbitrage Tapie. Christine Lagarde risquait un an de prison et 15 000 euros d’amende, mais la Cour de justice de la République a estimé que le fait que la patronne du FMI bataillait à l’époque contre une “crise financière internationale”, justifiait de la dispenser de peine. Le candidat à l’élection présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan, a rappelé que les négligences de l’ancien ministre de l’économie de Nicolas Sarkozy ont coûté 400 millions d’euros aux Français. Il propose de supprimer la Cour de Justice de la République comme les autres juridictions d’exception.
– Il n’y aura pas de mosquée à Valbonne. Selon une information exclusive de notre partenaire Nice Provence Info, le maire socialiste de la ville et proche de François Hollande, Marc Daunis, souhaitait allouer, dans le plus grand secret, un local municipal à une association musulmane. Plusieurs centaines de riverains avaient donc lancé une pétition et saisi le tribunal administratif de Nice. Ce dernier a jugé qu’il s’agissait bien d’une subvention déguisée attribuée à l’exercice d’un culte. L’arrêté municipal déposé le 22 juin 2012 a donc été annulé. Nos confrères de Nice Provence Info ont interrogé Maître Renaud Broc, avocat des riverains.
– Remboursement en nature ! Vendredi, le ministère des finances tchèques a indiqué que La Havane souhaitait rembourser sa dette de 260 millions d’euros avec diverses marchandises dont… du rhum. La dette concerne des échanges commerciaux datant d’avant 1993 entre Cuba et la Tchécoslovaquie, date à laquelle cette dernière s’est scindée en Slovaquie et République Tchèque. Le vice-ministre des finances affirme être intéressé mais insiste pour qu’une partie de la dette soit remboursée en liquide.
Dans un instant, notre “Zoom” du jour. 11 ans de maraude, 20 ans au service des nécessiteux, le Pasteur Blanchard poursuit son oeuvre avec opiniâtreté et toujours autant de bonne humeur et de motivation. Défiant les préjugés, considérant que le social est réservé à la gauche, il poursuit aux côtés de son épouse ses maraudes dans la Capitale où il apporte vêtements, soupe et réconfort à des SDF avec qui il a tissé, au fil des années, des liens réels.
Ce soir, retrouvez “Politique-Eco”. Olivier Pichon recevra l’écrivain et journaliste Pierre Jovanovic pour évoquer le pouvoir totalitaire et sournois des grandes banques mondialisées.
Cet article JOURNAL DU LUNDI 19 DÉCEMBRE 2016 : POLITIQUE / LA BELLE ALLIANCE PREND DÉJÀ L’EAU est apparu en premier sur TVLibertés - Nous, c'est vous.
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