Si les Etats-Unis cessaient leurs livraisons d'armes aux rebelles dits «modérés» en Syrie, des dizaines de milliers de militants de l’opposition au gouvernement de Bachar el-Assad seraient forcés de chercher des alliés «alternatifs». Voici les projections de certaines sources du gouvernement américain citées par le Washington Post.
Dans les «alternatives prononcées», ne figurent que deux options : acheter des «armes plus puissantes en provenance d'Etats sunnites du golfe Persique» ou former une alliance «plus étroite» avec le groupe djihadiste Fateh al-Cham (ex Front al–Nosra, branche d'Al-Qaïda en Syrie), «mieux armé, ainsi qu'avec d'autres groupes terroristes».
Les Etats-Unis fournissent de l’aide … mais à qui ?
Ces projections de la part de sources anonymes émanant du gouvernement américain citées par le Washington Post, sont apparues juste une quinzaine de jours après les résultats de l'enquête menée par l’organisation spécialisée dans la filature de l’armement Conflict Armament Research (CAR), basée à Londres. Le document, dont a eu connaissance la chaîne britannique BBC, explique comment l’organisation terroriste Daesh parvient à rassembler ses armes et conclut que leur arsenal leur a été vendu légalement par les gouvernements des Etats-Unis et d’Arabie saoudite.
D’après les enquêteurs, il a d'abord été expédié via la Turquie dans le nord de la Syrie, à destination de groupes rebelles qualifiés de «modérés», soutenus par les deux pays, combattant le président Bachar el-Assad… avant de finalement tomber entre les mains de Daesh.
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Trump toujours sous feu de critiques
Le dérapage de la rhétorique amicale des Etats-Unis envers les représentants de l’opposition modérée n’est que la dernière pierre jetée dans le jardin de Donald Trump. Après sa victoire à l'élection présidentielle, les médias ne cessent de soutenir la politique étrangère de Barack Obama et fustiger le nouveau président élu.
Moscou a également notifié que le secrétaire d'Etat américain sortant John Kerry avait intensifié ses contacts avec la Russie concernant la Syrie «pour sauver les rebelles d'Alep».
Tout ça avant l'investiture de Donald Trump, qui a ouvertement critiqué la politique étrangère de Barack Obama, notamment en Syrie. «Nous soutenons les rebelles contre la Syrie et nous n’avons aucune idée de qui sont ces gens», avait lancé le président juste après son élection dans une interview pour le Wall Street Journal.
Le 14 novembre, lors de sa conversation téléphonique avec Vladimir Poutine, Donald Trump a mentionné sa volonté de coopérer avec Damas pour lutter contre le groupe terroriste Daesh, ainsi que de cesser d'aider l'opposition syrienne dite «modérée».
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