«C'est un pas en avant majeur et un accord historique», voilà comment Mohammed Bin Saleh Al-Sadaa, le président de l'OPEP, a qualifié l'accord sur une réduction de la production de pétrole auquel est parvenu l'organisation mercredi 30 novembre.
La réduction totale des pays membres de l'OPEP sera d'1,2 million de barils par jour. L'Arabie saoudite a accepté d'en assumer la plus grosse partie avec environ 500 000 barils par jour, suivie de l'Irak (200 000) puis les Emirats arabes unis (139 000), le Koweit (131 000) et le Venezuela (95 000). Les petits pays y prendront également part, l'Iran en revanche, depuis peu de retour sur le marché de l'export, a été exempté et pourra continuer à augmenter sa production.
Le président de l'OPEP, Mohammed Bin Saleh Al-Sadaa, a déclaré dans une conférence de presse : «Grâce à la coopération et à la compréhension de tous les pays membres, nous avons pu parvenir à un accord. Il provient d'un sens des responsabilités des membres de l'OPEP et des pays non membres de l'OPEP pour la santé et le bien-être de l'économie mondiale.»
Il a précisé qu'il est conditionné à ce que les pays non membres de l'organisation acceptent de réduire leur production de 600 000 barils par jour, insinuant que la Russie avait d'ores et déjà accepté de réduire la sienne de 300 000 barils. Le Kremlin a de son côté salué l'accord, ajoutant qu'il représentait une étape très importante pour l'industrie pétrolière.
Tiré par cet accord – le premier depuis 2008 – le cours du baril de pétrole brent a bondi de plus de 8% mercredi 30 novembre, passant au-dessus de la barre des 50 dollars.
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