Grand maitre en coups tordus, c'est en ces termes élégants et feutrés que Jean-François Paul de Gondi, cardinal de Retz, relatait ses déboires de frondeur face à Mazarin et Louis XIV. Ses mémoires ne furent publiés qu'après la mort du Roi Soleil qui lui tenait une rancune tenace.
Aujourd'hui, c'est François Hollande qui reprend le principe avec la Jungle de Calais. Né sous Sarkozy, cet abcès migratoire aux portes de la Grande-Bretagne ne cesse d'enfler avec l'arrivée régulière de migrants attirés par l'asile anglais. Confrontés à ces agités sans foi ni loi, les riverains subissent nuit et jour les nuisances de cette population en effervescence constante, tout comme les routiers dont les camions sont régulièrement vandalisés par ces énergumènes qui n'ont pu s'y cacher. Tout au long de son quinquennat, François Hollande a laissé faire, ne portant qu'une faible attention à ces gueux imperméables à l'enrichissement culturel. Aujourd'hui, il faut penser à la présidentielle et Pépère s'y prépare. Malheureusement, son attitude ambigüe face à Calais va lui revenir en pleine figure, tel un boomerang.
Ayant longtemps refusé de prendre en compte la détresse des habitants confrontés au chaos, l'homme se dit qu'il faut montrer une certaine posture d'homme d'Etat assumant ses responsabilités. Après avoir expédié le porte-avions Charles-de-Gaule faire des ronds dans l'eau au large de la Libye, François Hollande se doit de rassurer en France même où se cachent ses derniers soutiens. Pour frapper les esprits, il va fermer la Jungle, montrant ainsi force et détermination. Magnifique, Dormeur se réveille enfin.
Tant mieux pour les Calaisiens qui retrouveront fugacement une certaine qualité de vie, tant pis pour le président qui arrive trop tard. Avec son plan de relocalisation sur l'ensemble de la France, François Hollande va disséminer requérants et clandestins un peu partout, suscitant l'hostilité générale. Après avoir toléré la tumeur, il organise les métastases. Nul doute que les électeurs vont être ravis.
Dans ces conditions, point n'est besoin d'être grand clerc pour prédire que le Front National sera largement le premier parti de France à l'issue du premier tour. Hélas, la constitution de 1958 ne laisse aucune place à une troisième force politique et c'est avec un président largement faisandé, qu'il soit de droite ou de gauche, que la France poursuivra sa route chaotique. Le temps a passé depuis le Siècle des Lumières.
La Côte-aux-Fées, le 04 octobre 2016 Yvan Perrin, président UDC-NE
“Hélas, la constitution de 1958 ne laisse aucune place à une troisième force politique”
Perdu 😀 !
Excellente analyse… On aimerait en lire plus souvent de telle en France.
“Après avoir toléré la tumeur, il organise les métastases”
J’adore 🙂
Merci Yvan Perrin, ça fait du bien de lire vos commentaires. De voir ce monde en dérive fait vraiment peur. Même chez nous il n’y a plus aucune sécurité! Au secours l’ UDC!!!!!!!!!
Quel plaisir de vous lire! Merci pour vos analyses toujours si juste. Il n’y a rien à ajouter!
Merci Yvan Perrin de la justesse de vos analyses. Je partage entièrement votre avis, le prochain président français sera celui qui au deuxième tour, sera opposé à Marine Le Pen. Les mémoires de Jean-François Paul de Gondi, ne furent publiées qu’après la mort du roi. Le peuple français est aussi craintif que le peuple suisse, il n’osera pas. À croire que la peur du changement politique est plus forte que celle engendrée par les invasions barbares.