Vainqueur d’étape, l’UDC neuchâtelois confirme l’essai romand avec une troisième place, première pour la droite, dans la course au Conseil d’Etat. L’amorce d’un changement ? Interview exclusive.
Sans rancune à l'issue d'une campagne difficile et qu'il qualifie, sans en faire mystère, de "très pénible", le Conseill national Yvan Perrin, candidat unique de sa formation au Conseil d'Etat, dit tout de sa vision d'avenir et de son point de vue sur la déliquescence de la droite dite traditionnelle.
Yvan Perrin distingue une "certaine lassitude" dans le faible taux de participation, le "fatalisme" et le "ras-le-bol" de la population neuchâteloise ne sont pas anodins et doivent être entendus par la classe politique.
Le PLR a certainement commis un impair en déclarant refuser tout apparentement avec l'UDC avant même la tombée des résultats. L'UDC, en l'état, ne voit pas ce qu'une alliance pourrait désormais lui amener. Reste que cette sorte d'allégeance de la droite "autorisée" à la tutelle du référent moral de gauche semble coûter aujourd'hui plus cher que ce qu'il n'a jamais rapporté.
Pour l'aile "humaniste", les "gardiens du dogme" du PLR, selon Yvan Perrin, l'UDC se trouverait "entre Satan et Belzébuth". Sans doute une sombre histoire de jalousie pour cette nouvelle droite qui lui a pris une place à laquelle il semble tant tenir...
A l’époque, on parlait de la droite la plus bête du monde qui se situait en France. Je vois qu’en Suisse, ce n’est guère mieux.
Est-ce le prix à payer du politiquement correct?