Ce jour de fête nationale helvétique est un jour d'espoir. Pour la première fois depuis des années, les peuples d'Europe peuvent regarder vers l'avenir avec un peu de baume au cœur. Bien entendu, la partie est loin d'être jouée ; les difficultés sont innombrables et les forces destructrices toujours à l’œuvre. Le destin réservera aux plus fervents défenseurs de l'Occident de nombreux motifs de découragement.
Mais le vent tourne.
Ce qui importe vraiment
Dans la Grèce antique, lorsque des envahisseurs menaçaient une Cité, les citoyens organisaient la défense, mais invitaient en même temps les non-combattants, femmes, enfants et vieillards, à se mettre à l'abri dans les montagnes. Ils avaient à cœur de protéger ceux qui constituait leur véritable richesse - leurs familles, leurs amis et leurs voisins. Les citoyens éprouvaient peut-être un peu d'amertume en abandonnant temporairement aux barbares leurs demeures, leurs temples et les tombeaux de leurs ancêtres, mais comprenaient l'importance primordiale de sauver les vivants. Quelle valeur auraient pu garder ces lieux sans un peuple pour les comprendre, les honorer et les préserver? Abandonnés aux pillards, ils auraient perdu toute signification bien avant de finir en poussière.
Certains pensent que les peuples n'existent pas, que nous ne sommes que des amalgames aléatoires d'individus, de corps humains rassemblés par les hasards de l'existence ; ou, pire encore, que nous devrions être réduits à cela. Qu'il s'agisse de prétendus libéraux réduisant l'humain à un agent économique ou de communistes au simple membre d'une classe sociale, nous sommes pourtant à l'évidence davantage que des pions - les héritiers de notre culture, de notre langue, de nos coutumes, de nos croyances et de nos modes de vie. Des caractéristiques non quantifiables et pourtant porteuses d'infiniment plus de sens que notre niveau de formation, nos habitudes économiques ou notre niveau de richesse dans la société.
Tout cela est menacé aujourd'hui, par la guerre. Le mot est sale, choquant, mais bien réel. Le souvenir des vieilles guerres du passé ne nous est d'aucun secours, la guerre actuelle ayant pris une forme nouvelle ; mais il s'agit, indiscutablement, d'une guerre. Même nos dirigeants l'admettent et emploient le terme - bien que leurs paroles soient comme d'habitude vides de sens, ne servant pour l'essentiel qu'à cacher leur terrible responsabilité dans le déclenchement du conflit.
Le danger est grand. Un alignement inédit de mauvaise gestion politique, de crise économique, d'invasion migratoire, de terrorisme et de propagande étatique a porté de sérieux coups à de nombreux peuples d'Europe. Tous ne s'en relèveront pas. Une grande partie de la population occidentale a perdu toute capacité de raison, tout libre-arbitre, tout réflexe de survie. Une autre est maintenue inconsciente par des mensonges soporifiques, un rêve virant peu à peu au cauchemar, son sommeil perturbé par des explosions toujours plus proches. Mais une troisième prend conscience du danger et refuse de disparaître sans réagir. Peut-être détient-elle les clef de notre salut collectif.
Un réveil pan-européen
Comme je l'avais annoncé en analysant le résultat des élections présidentielles autrichiennes, les forces politiques européennes se recomposent progressivement autour d'une question essentielle, les frontières et la politique migratoire. De subtiles nuances persistent peut-être entre une gauche "réaliste" et une droite "progressiste", mais sur ce point-là les deux courants historiques se rejoignent et l'opinion publique les renvoie dos à dos. Elle est davantage obnubilée par l'immigration, les migrants, le danger islamique, le terrorisme - autant de sujets qui définissent désormais les nouvelles lignes de force de l'échiquier politique.
L'Allemagne, particulièrement frappée par le terrorisme, en est un parfait exemple. Quatre attentats ont eu lieu en juillet. Les modes opératoires diffèrent, de l'arme blanche - hache ou machette - à l'arme à feu en passant par le typique sac-à-dos bourré de clous et d'explosifs, mais ont de nombreux points en commun: tous ont été perpétrés par des gens d'origine étrangère (Afghanistan, Syrie et Iran) contre de parfaits inconnus, aux cris de "Allah akbar" et en tentant de faire un maximum de victimes. Deux attentats furent revendiqués par l'État Islamique, deux commis par des requérants d'asile.
Les médias déploient toute la panoplie des fausses pistes habituelles, allant de la fascination pour Breivik à une tentative de suicide particulièrement spectaculaire. Un article du Matin consécutif à un de ces attentats résume tout: "Un homme a attaqué des passants à la machette à Reutlingen. La police écarte la piste de l'attentat terroriste." Mais qui est dupe? Samedi, la Chancelière Angela Merkel clame encore "qu'on va y arriver" - on se demande à quoi - mais dimanche, une manifestation appelle à sa démission. Deux tiers des Allemands s'opposent à un nouveau mandat de Merkel. Elle ne convainc même plus ses alliés politiques de Bavière. Horst Seehofer de la CSU annonce qu'il ne la suit plus sur ce terrain.
Dans les hautes sphères, l'heure est comme toujours au déni. "Notre pays est fort, et le restera", prétend, bravache, le ministre allemand de l'Intérieur Thomas de Maizière au lendemain d'un n-ième attentat, avant de lancer un cinglant "le Risque Zéro n'existe pas". Les Allemands apeurés confirment: le Risque Zéro est un lointain souvenir. Sous la direction résolue de ses élites pro-immigration, l'Allemagne se dirige résolument vers le Risque Un.
Des élections tests auront lieu à l'automne, et des élections générales en 2017. Les Allemands se réveillent, notamment à travers l'AfD (l'Alternative pour l'Allemagne) de Frauke Petry. Or, le vice-président du parti, Alexander Gauland, exige le 27 juillet 2016 à la suite des attentats récents d'interdire l’entrée du territoire allemand par le droit d'asile à tous les musulmans. Voilà qui risque de plaire aux électeurs.
L'Autriche revotera le 2 octobre pour élire son président, suite aux magouilles électorales autour des "votes par correspondance" propulsant en tête du scrutin au dernier moment le candidat pro-immigration. Si l'incertitude régnait en avril, le nouveau vote entre Norbert Hofer, candidat du FPÖ (Parti de la liberté d'Autriche) et l'ancien écologiste Alexander van der Bellen ne semble plus faire le moindre doute.
Le jour du vote autrichien, la Hongrie s'exprimera elle aussi pour répondre à un référendum portant sur une question simple: "Voulez-vous que l'Union Européenne décrète une relocalisation obligatoire de citoyens non hongrois en Hongrie sans l'approbation du Parlement hongrois?" Viktor Orbán s'attend à un rejet massif de la politique bruxelloises inspirée par l'Allemagne - une crise de plus sur les bras des institutions européennes.
En France, les choses sont plus lisibles. François Hollande est en quête d'une réélection en 2017 depuis le premier jour de son mandat. Il ne cherche pas à résoudre quoi que ce soit, mais à se couvrir. Il n'est pas le seul. Au lendemain des 84 morts de Nice, les Français purent entendre, écœurés, M. Cazeneuve leur expliquer qu'il avait tout fait bien, suite à un attentat qui aurait provoqué sa démission et probablement celle de l'ensemble du gouvernement dans n'importe quel pays civilisé. Les magouilles se téléscopent: aux pressions contre une policière municipale niçoise pour faire un faux rapport sur l'attentat de Nice et d'effacer les images de vidéosurveillance de la Promenade des Anglais s'ajoutent des manœuvres de M. Estrosi, le président LR de la région.
Droite et gauche se renvoient la balle en rivalisant d'inaction, mais les Français ne sont plus dupes. Le sauvage assassinat en pleine messe du Père Jacques Hamel, 86 ans, à Saint-Etienne-du-Rouvray, choqua la France entière - mais les médias ne trouvèrent rien de mieux à faire dans les premières heures que de passer sous silence qu'il avait été forcé à s'agenouiller et à se soumettre avant d'être égorgé, le tout filmé par ses agresseurs. A Nice, 30'000 personnes assistèrent aux feux d'artifice du 14 juillet avant que la soirée ne vire au carnage. De proche en proche, cela représente des centaines de milliers de Français rendus définitivement hermétiques à la propagande officielle, pour avoir côtoyé de près la réalité d'un attentat islamique.
Il ne fait aucun doute que si les élections régionales de 2015 en France devaient se rejouer maintenant, aucune "alliance républicaine" ne permettrait plus d'endiguer la vague du Front National. Or, en 2017 le pays vote à la fois pour les législatives et les présidentielles. Tout le monde s'accordait à dire que Marine Le Pen serait au second tour en 2017, mais les éditorialistes se rassuraient en affirmant qu'elle serait forcément éliminée dans la phase finale de l'élection - une perspective qui semble nettement moins certaine aujourd'hui.
Un tour d'horizon effectué le premier août se devait évidemment de parler de la Suisse. Nulle élection d'ampleur nationale en vue l'année prochaine, si bien que les partis continuent leur petit bonhomme de chemin comme si de rien n'était. Les socialistes, fidèles à leur volonté de remplacement des autochtones, poussent les étrangers à acquérir la nationalité avant un durcissement de la loi en 2017. Mais là aussi la population se réveille. Il ne s'agit pas d'un sondage ou d'un référendum mais simplement d'une augmentation drastique du nombre de demandes de permis d'acquisition d'arme, +17% sur l'année 2016. Comme le dit simplement un armurier, "les gens veulent être maîtres de leur destin".
Avec 46 armes pour 100 habitants - et sans doute un peu plus à la fin de l'année - une grande proportion de la population suisse semble hors de portée des paroles apaisantes sans cesse servies par les médias.
D'ici un an, de nombreuses batailles attendent
Ce tour d'horizon est porteur d'espoir, mais toutes les batailles ne seront pas gagnées. Le chemin pour remplacer l'indéboulonnable Angela Merkel semble par exemple d'une lenteur infinie comparé au mal qu'elle a infligé à un continent entier. Mais l'important n'est pas de viser le Grand Chelem. Il suffit d'en remporter certaines pour que le rapport de force change, que la parole se libère, que les gens comprennent que des sentences comme "c'est impossible" ou "c'est trop tard" ne visent qu'à maintenir le statu-quo en leur défaveur.
Toutes les batailles ne seront pas gagnées mais certaines le sont déjà - pensons au Brexit par exemple - et contribuent à évacuer des élites européennes devenues folles dans les poubelles de l'Histoire. Le réveil des peuples sera, hélas, également hâté par l'actualité. De nouveaux "déséquilibrés" commettront des crimes et des femmes se feront violer, sans-aucun-rapport-avec-l'islam. De nombreux méfaits ne franchiront pas l'épaisse ouate médiatique, mais les réseaux sociaux la contourneront comme ils le font aujourd'hui.
L’État Islamique recule. Les présidentielles américaines semblent bien engagées pour Donald Trump, au grand dam des élites corrompues de Washington. En Turquie, le masque de démocrate d'Erdogan est tombé, laissant chacun voir l'immonde visage du despote et la compromission de l'Union Européenne. En Amérique du Sud, Vénézuéliens et Brésiliens ne veulent plus du socialisme et de sa corruption. Partout dans le monde de nombreux changement sont à l’œuvre et vont dans la bonne direction.
La lutte principale aura malgré tout lieu en Europe, parce que le Vieux Continent se retrouve sur la ligne de front entre les Lumières et la Charia, entre l'Occident et la barbarie, entre l'assimilation et la guerre civile. Et nos élites jouent dans le camp d'en face. 2017 sera une année charnière, parce que si les choses n'évoluent pas rapidement dans le bon sens (le renvoi systématique et immédiat de tous les musulmans indésirables serait par exemple un bon début) c'est un scénario encore bien pire qui nous attend à court terme, celui de la guerre civile.
Alors, gardons espoir et rappelons-nous, le pire n'est pas toujours certain.
Stéphane Montabert - Sur le Web et sur Lesobservateurs.ch, le 1er août 2016
De la part d’un italien du nord (de Lombardie et militant de la Lega Nord / Lega Lombarda) :
Bonne fête nationale à nos voisins et amis suisses !
Suisse pour les Romands et autres francophones.
Schweiz pour les Alémaniques (les plus nombreux) et autres germanophones.
Svizzera pour les Tessinois et autres italianophones.
Et aussi ne pas oublier Svizra pour les Romanches (qui parlent Rumantsch) !
La Confédération a d’ailleurs accordé un statut semi-officiel à sa 4ème langue :
« L’art. 4 da la constituziun federala renconuscha il tudestg, il franzos, il talian ed il rumantsch sco linguas naziunalas. Il Grischun declera il tudestg, il rumantsch ed il talian sco sias linugas chantunalas. »
Difficile de faire mieux … Félicitations à nos voisins suisses et plus particulièrement à ceux qui soutiennent la Lega Dei Ticinesi et l’UDC. !
Je me demande si ces pseudos élites européennes devenues folles ne persistent pas à jouer dans le camp d’en face parce qu’elles sont complètement dépassées par le monstre qu’elles ont créé à coups d’idéologie à quatre sous, lâcheté, clientélisme, soumission à l’économie et corruption.
Même ces pseudos élites ont dû maintenant se rendre compte que cette immigration ne fournirait pas aux patrons allemands les esclaves qu’ils pensaient importer massivement et qu’en plus l’Europe serait chamboulée par cette immigration musulmane conquérante.
Ainsi, en rajoutant des couches, par exemple en continuant à aller chercher des envahisseurs en Libye, en luttant mollement contre les terroristes ou en proposant d’étendre le regroupement familial, ces pseudos élites espèrent peut-être justement que les peuples vont réagir et mettre en place des politiciens qui rattraperont le coup et feront le sale boulot à leur place ?