Cette semaine devrait être marquée par les grèves
Les manifestations et les appels à la grève vont se multiplier cette semaine. Routiers, SNCF, RATP, marins, dockers, facteurs, cheminots, tous rejoignent, les mouvements de contestation contre la loi travail. Plusieurs appels à la mobilisation ont été lancés pour les 18 et 19 mai et la France devrait à nouveau être le théâtre de mobilisations plus ou moins violentes. Les policiers auront d’ailleurs eux aussi leur journée de mobilisation pour protester contre le climat de violence ambiant lié à ces manifestations contre la loi El Kohmri.
Climat de violence qui touche particulièrement certaines villes de l’Ouest…
Effectivement, depuis le début des mobilisations, la Bretagne est particulièrement touchée et des villes comme Rennes et Nantes sont régulièrement mises à sac par les manifestants. A Rennes, une nouvelle semaine de manifestation se prépare… C'est l'une des villes où l’opposition à la loi El Khomri se cristallise le plus, les commerçants y sont barricadés au sens propre. Depuis plus d’un mois, et encore tout ce week end, les manifestants de Nuit debout détruisent tout sur leur passage. Vitrines fracassées et taguées, lampadaires arrachés, distributeurs de billets hors d’usage… La ville est ravagée par la violence des manifestants. Les habitants et les commerçants sont choqués et n’en peuvent plus.
Les jeunes communistes qui participent aux manifestations, trouvent eux que toute cette violence est justifiée, prétextant les violences policières, les entraves au droit de manifester, le passage en force avec le 49.3... Même tableau à Nantes et à Paris où toutes les dernières mobilisations ont été marquées par une violence débridée.
Ces violences servent de prétexte au renforcement du contrôle des citoyens
Une vingtaine de lettres d’interdiction de manifester ont été envoyées à certains activistes. Cela paraît peu, on est très loin des centaines d’arrestations, parfois arbitraires, lors des Manifs pour tous, mais cela crée un précédent dans le contrôle des mobilisations populaires. S’il est nécessaire de traiter la violence extrême de certains manifestants, ce traitement semble se faire au détriment de certaines libertés individuelles et ouvre la porte à plus de contrôle gouvernemental.
Quand on considère les résultats économiques de la France et que l’on voit les images des manifestations actuelles, on se dit que ce pays est foutu. Le peuple de France a-t-il les moyens d’une grève de plus ? Non. Mais c’est le seul moyen d’expression pour crier leur désespoir envers une politique chaotique, voire suicidaire d’une gauche complètement dépassée.