JOURNAL DU MERCREDI 11 MAI 2016 : SOCIÉTÉ / UN RAPPEUR À VERDUN, L’INSULTE AUX MORTS

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Journal du Mercredi 11 mai 2016

Société / Un rappeur à Verdun, l’insulte aux morts

 

La mémoire de nos morts souillée à l’initiative du président de la République. Le concert des commémorations du centenaire de Verdun verra se produire le rappeur “Black M”. Entre opération de com’ à destination d’un certain électorat et défiance à l’égard des Français, François Hollande est à la manœuvre. Alexandre Rivet

 

Souiller la mémoire de nos morts ! C’est la dernière initiative de François Hollande. Pour la commémoration du centenaire de la bataille de Verdun, l’Elysée a choisi le rappeur Black M pour rendre hommage à nos soldats tombés pour la patrie. Outre le mauvais goût du choix du rappeur dont le style est qualifié de “commercial” par les amateurs de ce type de musique, les propos tenus dans les chansons de son groupe Sexion d’Assaut ou en solo posent de sérieux problèmes.

 

(Clip musical)

 

“Ce pays de Kouffars”, le kouffars est dans l’islam celui qui n’est pas croyant : l’infidèle le mécréant. Dans ce texte il s’agit des Français. Plus étonnant encore, dans le choix du gouvernement, le groupe Sexion d’Assaut, dont il fait partie, a tenu des propos ouvertement hostiles envers les homosexuels.

 

(Clip musical)

 

Pour ceux qui n’auraient pas compris, le leader du groupe, Maître Gims, partenaire de Black M qui chante aussi dans ce morceau prononce la phrase suivante :”je crois qu’il est grand temps que les PD périssent. Coupent leur pénis, laissent les morts, retrouvés le périphérique”. Des propos assez peu gay-friendly et assez peu raccord avec l’image de François Hollande qui a fait du mariage pour tous une des pierres angulaire de son quinquennat.

 

En outre, Black M est interdit de radio en Belgique pour avoir repris la chanson de son confrère Doc Gyneco dans laquelle il use du terme antisémite “youpin”. Originaire de Guinée, le chanteur se prénomme en réalité Alpha Diallo. Son pseudonyme “Black M” signifie “Black Mesrimes” : un jeu de mot évoquant sa couleur de peau : le noir, et Mesrimes, un mélange de Jacques Mesrine, le bandit et de rimes… Le label Wati B pour lequel il travaille est une énorme machine à sou ; lui-même est d’ailleurs plus homme d’affaire qu’idéologue. Il n’hésite pas à prêter sa voix à la série très politisée et ultra-progressiste d’Arte “Silex and the city” à l’instar …du ministre Fleur Pellerin…

Quoi qu’il en soit, les réactions politiques ne se sont pas faites attendre. Si les élus Républicains ont brillé par leur silence, le Front National et ses alliés se sont largement mobilisés. Un visuel du collectif culture de Gabriel Robin à très rapidement inondé les réseaux sociaux et les élus patriotes ont fait savoir leur mécontentement, Robert Ménard en tête. De leur côté, Marion Maréchal-Le Pen, Florian Philippot ou encore Nicolas Bay ont dénoncé cette insulte faite aux morts pour la France. En attendant une hypothétique marche arrière de l’Elysée, des pétitions ont été lancées et des initiatives pour empêcher cette profanation sont déjà évoquées notamment des appels téléphoniques auprès de la mairie de Verdun. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le téléphone n’arrête pas de sonner.

 

(Interview employé de mairie)

 

Politiquement, le calcul du président de la République est clair : il souhaite d’une part toucher un public jeune avec une tête d’affiche issue de la diversité, regardée par des dizaines de millions de personnes. D’autre part, le président entend tester la capacité de réaction des Français. Une chose est sûre, de nos poilus dans les tranchés à un vulgaire rappeur, le changement de peuple est en marche. De son côté, le rappeur interrogé sur la polémique a simplement répondu qu’il allait s’amuser.

 

Selon nos informations, ni François Hollande ni Angela Merkel n’assisteront au concert, un concert qui se déroulera juste après les cérémonies officielles, ce qui ne devrait pas apaiser les tentions que l’annonce a fait naître. Ce concert coûtera 150 000 € au contribuable…

 

Politique / Loi travail : l’Union de la censure

 

Mardi, Manuel Valls a déclaré dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale que le gouvernement allait recourir à l’article 49-3 de la Constitution pour faire passer la loi travail. L’annonce a entraîné des réactions indignées de la part de députés de tout bord.

 

(Reportage Vidéo)

 

Dans la foulée, l’opposition a déposé une motion de censure qui sera examinée jeudi. Si la majorité des députés -soit 289- vote la motion, le premier ministre devra présenter la démission de son gouvernement. Un séisme politique qui pourrait obliger le président de la République à dissoudre l’Assemblée, et ce, à un an de l’élection présidentielle. Les frondeurs socialistes, en première ligne face à la loi travail, ne devraient cependant pas permettre une telle situation, la plupart refusant en effet de voter une motion de censure déposée par la droite.

Une autre motion de censure aurait pu être déposée par une frange des frondeurs du PS, sur proposition entre autres du député des Français de l’étranger Pouria Amirshahi. Cependant, elle n’en a réuni que 56 signatures contre les 58 nécessaires. Le député Christophe Caresche, fidèle au gouvernement, avait annoncé auparavant que les socialistes votant une motion de censure seraient exclus du parti. L’élue du Front National Marion Maréchal Le Pen a pour sa part indiqué qu’elle voterait en faveur de la motion de censure.

 

Société / L’école à la maison dans le viseur

 

L’école à la maison menacée ! Le député Les Républicains, Eric Ciotti, ainsi que 28 autres parlementaires ont déposé une proposition de loi visant notamment à rendre quasiment obligatoire la présence à l’école. Le but affiché : lutter contre la radicalisation islamiste. Pierre Bergerault

 

La liberté d’instruction en danger ! Selon les députés Républicains co-signataires d’une proposition de loi, l’école à la maison permettrait la diffusion de propagandes idéologiques et nuirait à l’épanouissement des enfants. Pour lutter contre ce phénomène, le texte préconise une autorisation préalable de l’inspecteur d’académie. Ainsi, l’instruction en famille devra être justifiée par l’exigence de soins médicaux, une situation de handicap, des activités sportives ou artistiques, des parents itinérants ou l’éloignement géographique d’un établissement scolaire.

Rappelons tout d’abord que tous les terroristes français sont issus de l’école républicaine. De plus, la violence et les trafics en tout genre qui gangrènent certains établissements n’encouragent pas les parents à scolariser leurs enfants. Le but inavoué de cette proposition est bien de renforcer encore un peu plus le monopole de l’Education nationale. Si l’obligation d’instruction des parents est qualifiée de phénomène “préoccupant” par les députés, ces derniers oublient de dire que ce type d’enseignement obtient souvent de bien meilleurs résultats que l’école publique. C’est ce que nous rappelle Clotilde Libert, une maman enseignant à la maison.

 

(Interview Clotilde Libert)

 

Cette proposition, supposée lutter contre le terrorisme est une aubaine. D’une part, elle permettra d’anéantir les systèmes éducatifs sur lesquels l’Etat n’a pas la main, d’autre part, elle se pare des intentions de lutter contre le terrorisme. En effet, si le risque de radicalisation est réel dans certains cas, la majorité des parents pratiquant l’enseignement à la maison se retrouverait victime collatérale d’une minorité malfaisante.

 

(Interview Clotilde Libert)

 

Si le nombre d’enfants non inscrits au Centre national d’enseignement à distance a augmenté de près de 55 % en 3 ans, le nouveau jargon pédagogiste et la réforme de l’orthographe n’arrangeront rien. Rappelons que ce projet affirme que “les écoles doivent demeurer des lieux où se transmettent les savoirs et non les idéologies” ; un comble pour le ministère de Najat Vallaud Belkacem et sa théorie du genre…

 

Economie / La Poste et son panier percé

 

La Poste doit faire des économies ! L’appel à dégraisser la Poste vient d’une institution… et pas n’importe laquelle, puisque c’est la Cour des Comptes qui enjoint l’entreprise semi-publique de licencier pour survivre à la révolution numérique qui frappe de plein fouet le secteur postal… Natasha Koenigberg

 

Chaque année, le trafic courrier baisse en moyenne de 5 %. Autrement dit, chaque année, la boite aux lettres au coin de votre rue est un peu moins pleine tous les jours, comme la mallette ou la camionnette du facteur, comme le centre de, tri, comme les trains postaux. Ce n’est pas un hasard si la Poste a arrêté en juin 2015 les 5 TGV qui sillonnaient pourtant la France de nuit depuis 1981… elle n’arrivait plus à les remplir, et leur exploitation était déjà déficitaire depuis plusieurs années ! ! !

Qui dit baisse du trafic courrier, dit également logiquement baisse de l’activité au guichet des bureaux de Poste. C’est ce que relève la Cour des Comptes dans un référé publié mardi 10 mai… En 5 ans, de 2009 à 2014, la fréquentation des bureaux de Poste a chuté de 20 % pour l’envoi ou la réception de courrier…  à cause d’Internet évidemment… 16 % pour les colis, en raison de la concurrence effrénée des messageries privées ; mais surtout de 40 % pour les autres services de la Poste ! Ainsi, l’activité bancaire au guichet s’est effondrée de 30 %. En 10 ans, le nombre de clients dans l’ensemble des 17 000 bureaux, agences postales ou relais poste est passé de 2,7 à 1,6 million…

17 000 bureaux, agences postales, relais poste, voilà le problème pour la Cour des Comptes, sachant que sur le lot, moins de 10 000 sont de vrais bureaux de Poste… Ces 17 000 “points de contact” comme ils sont baptisés dans la dernière loi d’aménagement du territoire…. qui en fige le nombre minimal obligatoire…  coûtent 4,2 milliards d’euros par an à l’oiseau bleu. Et 57 000 postiers travaillent dans les bureaux de Poste et agences. Or, d’après la Cour des Comptes, plus d’un millier de vrais bureaux de Poste connaîtraient moins de 3 heures d’activité par jour. Et dans près de 200, l’activité est même inférieure à… 1 heure par jour ! On comprend que les sages, gardiens mal aimés des finances publiques, tirent la sonnette d’alarme.

Seulement voila : quand on ferme un bureau de poste dans un village, remplacé  par une agence communale dans la mairie, ouverte quelques heures par jour, ou par un point relais chez un commerçant qui assure un service minimum, c’est souvent le dernier service public qui s’en va… Quand le café, l’épicier et le boulanger ne sont pas déjà partis, la fermeture de la Poste accélère leur déchéance. C’est pour cela qu’une loi d’aménagement du territoire a fixé le “nombre de points de contacts” minimal à 17 000.

Le problème, c’est qu’il est impossible de continuer à augmenter le prix des services de la Poste pour compenser le coût d’un réseau pharaonique. Le prix du timbre a augmenté de 15 % d’un coup en 2015, et encore de plus de 5 % cette année… Il faut dépenser 0,80 centimes d’euros aujourd’hui pour envoyer une lettre en service rapide, contre 0,60 centimes il y a seulement 5 ans. Attendez vous donc à apprendre que des bureaux de Poste vont fermer, mais que le mammouth bleu ne va pas dégraisser faute de courage politique que ce soient les socialistes ou d’autres qui s’y collent en 2017, 2018… Rien ne bougera en 2016.

Il faudra certainement venir un jour prochain au secours de la Poste, financièrement… comme il a fallut venir au secours d’Areva dernièrement, mais aussi, d’EDF, ou du Crédit Lyonnais dans le passé…. d’anciennes gloires publiques déchues faute d’avoir su se réformer… ou parce que très mal gérées !

 

L’actualité en bref

 

L’inefficacité de l’Etat reconnue par la Justice. En effet, l’affaire opposant l’association de riverains “Vie Dejean” à la ville de Paris et l’Etat, semble pencher en faveur des citoyens. La cause ? Les 80 mètres de la rue Dejean dans le quartier de Château-Rouge, occupés par des vendeurs à la sauvette et des dealers de plus en plus nombreux. La secrétaire de l’association, Yveline Piarroux, dénonce l’incapacité de la ville de Paris à lutter contre l’insécurité et l’insalubrité. Lors de la première audience, le rapporteur public préconisait un versement de 4000 euros de compensation… Avec ça, ils pourront payer une société privée de nettoyage…

 

Les media aux ordres du PS ! Mardi soir, BFM TV a consacré une émission à la “loi travail”. Pour débattre : Olivier Falorni, député divers gauche de Charente-Maritime et Elliot Lepers, initiateur de la pétition “loi travail non merci !”. Alors que la question du 49-3 est abordée, le présentateur reçoit un SMS du cabinet du premier ministre en plein direct. Le message vient du cabinet de Manuel Vals et se plaint que BFM TV n’ait pas invité de représentant soutenant le texte de loi.

 

Pornographie     en libre service sur vos écrans. Lundi, ARTE a diffusé “l’inconnu du lac” un film traitant de l’homosexualité … en milieu naturiste. QUEL PROGRAMME ! Certaines scènes sont clairement explicites pourtant, aucun message d’avertissement du CSA n’était précisé. A sa diffusion au cinéma, le film avait pourtant été interdit aux moins de 16 ans… Si le lendemain un avertissement ” Attention ce programme n’est pas adapté à un public mineur. Avez-vous plus de 18 ans ? ” apparaissait au lancement du film en rediffusion sur le site web, pas moins de 456 000 l’avait déjà vu le soir même…sans mise en garde. Des téléspectateurs choqués ont interpellé le Conseil supérieur de l’audiovisuel, lequel s’est dédouané en argumentant que la chaîne ARTE ne dépendait pas des autorités de régulation du CSA… ni des autorités allemandes…

 

Le lien entre la vaccination contre l’hépatite B et la maladie “doit être considéré comme établi”. C’est ce qu’a admis la Cour administrative d’appel de Lyon dans un arrêt daté du 4 mai. La cour reconnaît qu’une auxiliaire de puériculture vaccinée contre l’hépatite B en 1993 et 1999 a développé une myofasciite à macrophages à cause du vaccin – ou plus exactement à cause de l’aluminium contenu dans le vaccin. La plaignante touchera des indemnités, le vaccin contre l’hépatite B, n’est quant à lui, pas remis en cause. Certaines études scientifiques relèvent toutefois que celui-ci aurait entraîné de nombreux cas de sclérose en plaque.

 

TV libertés à l’assaut de la Capitale. Depuis hier, les Parisiens ont pu découvrir des affiches de TV libertés. C’est le résultat d’une campagne de communication de nos équipes sur le terrain, toujours soucieux de nous faire connaître des Français. Et dans cette entreprise, vous êtes nos alliés ! N’oubliez pas de parler de TV Libertés autour de vous, à vos amis, votre famille et vos proches.

 

C’est la fin de notre édition ! Dans un instant, nous diffusons exceptionnellement 2 Zooms. Laurent Dandrieu est le rédacteur en chef des pages culture de Valeurs Actuelles. Il est aussi écrivain et critique de cinéma. Pour TV Libertés, il vient évoquer le 69ème Festival de Cannes qui a ouvert ses portes ce mercredi 11 mai. Sans détours, Laurent Dandrieu répond aux accusations portées à un festival de “l’entre-soi”, à un événement de la “bien pensance”, devenu au fil des années une foire commerciale aux allures de “Fashion week”. Le journaliste évoque bien sûr la sélection cinématographique de 2016 et porte un jugement sans appel :”Pour l’instant, la sélection ne fait pas grimper aux rideaux”. Un avis partagé par de nombreux observateurs…

 

(PUB ZOOM)

 

Pour notre deuxième Zoom, le politologue Marc Crapez, auteur de plusieurs livres dont “La Gauche réactionnaire”, il est aussi chroniqueur au Figaro et à Boulevard Voltaire. Il revient à TV Libertés pour présenter son dernier ouvrage :”Je suis contrariant”. Avec audace et non sans humour, il prend le contre-pied des idées reçues et se définit comme un coléoptère critique. Un bel esprit de contradiction, difficilement compatible avec le microcosme parisien : tant mieux !

 

(PUB ZOOM)

 

Et ce soir, retrouvez également “Perles de culture”. Frédéric Pic et Maxime Gabriel vous conseillent d’aller voir les films “Les malheurs de Sophie”, “La saison des femmes”, et “Fritz Bauer”. Anne Brassié recevra Jean Des Cars qui réédite les romans de son père Guy Des Cars dans un premier tome intitulé “Les grands romans”. Le général Jean-Louis André, reviendra ensuite sur la fermeture de l’hôpital militaire parisien du Val-de-Grâce.

 

Tout de suite, ne zappez pas et retrouvez “Juvin en Liberté”.

 

 

 

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