Les critiques fusent du côté du PS valaisan. Esther Waeber Kalbermatten est sommée de faire un bilan de son action politique. L’attaque est à peine voilée. Elle est brutale et sans concessions. La bête n’est pas encore ferrée qu’elle se sait abattable. La Gauche valaisanne est aux abois, hallali, haro sur la représentante trop consensuelle, trop collégiale, trop ceci, trop cela, mais surtout trop « là ». Les loups hurlent et l’écho brouille le message.
Au PDC pendant ce temps, serais-je tenté d’écrire, mais le « temps » dont je parle n’est pas pendant. En fait ce fameux « Parti Démocrate un tout petit peu Chrétien » craint plus que jamais de perdre son dernier grand bastion, le Valais. Alors Christophe rentre au pays. Il veut y « mettre de l’ordre ». Cette convergence de nécessités, personnifiée par les chantres de l’alliance PDCS, nom vers lequel la cohérence devrait logiquement faire évoluer la nomination de ces deux « Centre-Gauchistes », ne doit rien au hasard. Le Valais n’est plus en accord avec la « Chrétienté » du parti de mes parents. A tel point que sa nomination devrait, à tout le moins, devenir «Le PDG » pour « Parti Démocrate de Gauche », ce qu’il est devenu de fait.
La convergence et l’urgence des retours aux affaires valaisannes de deux pontes du centre gauche laissent clairement entrevoir à quelle politique les Valaisannes et Valaisans doivent s’attendre. Une politique bien loin du « pa capona », trop responsable, mais bien plus près du « copain avec tout le monde ». Ce qui en Valais s’appelle une politique de copinage. Mais le PDC sait pertinemment qu’il ne tiendra plus la « Maison Valais » à lui tout seul. Il lui faut, à défaut d’un parlement fortement acquis à sa cause, au moins tenter ce qu’il a réussi au Conseil Fédéral : constituer un exécutif faible au sein duquel les accommodements et les combines seront au centre. Une sorte de répétition de l’alliance Darbellay-Levrat pour contrer un homme trop fort pour les tenants d’une politique d’atermoiements. On connait le résultat inévitable d’un exécutif affaibli. La Suisse ne fait que commencer à en payer les conséquences.
Cette double urgence de deux partis valaisans au détriment d’une logique de présence exécutive à la fois des UDC et des Radicaux me laisse entrevoir un avenir en demi-teinte pour un Valais qui, au contraire, devrait tout faire pour renverser la vapeur. Les défis sont connus, les pions sont sur l’échiquier, aux Valaisannes et aux Valaisans de jouer.
Christian Addy, 26 avril 2016
que le Valais vire déjà intelligent et responsable et anti-magouille, le reste, gauche droite n’a plus grand sens aujourd’hui vu l’état lamentable et de notre canton et de la planète entière…
Sacré DARBELLAY. Les glaciers qui fondent, les barrages coûtent, l’anarchie à Verbier, le bon vin pas au-dessus de tout soupçon (selon la rTS), il ne lui reste bientôt plus que l’hospice du Grand Saint Bernard!