Plusieurs sujets politiques d’actualité montrent que l’enfumage de la population par la politique et les médias peut être tel que les citoyens n’arrivent plus à avoir le sens critique nécessaire, contrairement à la thèse classique des sciences de la communication qui tablent toujours sur la capacité de résistance des publics récepteurs. Cette résistance existe bel et bien mais comme les politiques tiennent aujourd’hui absolument à faire passer certains de leurs projets, notamment libéral-libertaires, mondialistes et donc anti-nationaux, ils n’ont plus aucun scrupule à mentir effrontément ou, plus subtil, ils cherchent à le dissimuler de manière si insidieuse et perverse que la manipulation devient très difficilement visible, en tout cas à qui n’a pas le temps de s’informer en permanence, sur tout et de manière approfondie.
Oui les citoyens sont intelligents et ont du bon sens mais comme les autorités savent cela maintenant, elles cherchent à subvertir même ces qualités-là, et cela, en plus, avec l’aide de médias dépendants et soumis comme jamais, notamment parce que discrédités d’une manière de plus en plus générale. L’une des preuves de cela se trouve dans le succès grandissant et menaçant des sites de Réinformation. Mais ces derniers ne sont encore lus que très minoritairement bien qu’en progression fulgurante. D’où les tentatives et manœuvres de dénigrement, de censure et même de condamnation en justice de ces sites, par ces mêmes acteurs médiatiques et politiques notamment.
La résistance à ces nouvelles formes de l’enfumage, puissant au point de n’être plus détectable par le citoyen ordinaire, devient ainsi particulièrement difficile. Pour garder le pouvoir et s’imposer, tous les moyens semblent bons aux multiples pouvoirs établis, surtout lorsque l’enjeu est de taille et que les visions opposées ont des chances de l’emporter.
Telle est l’une des menaces les plus graves sur la démocratie. D’où la nécessité de repérer, de décortiquer et de dévoiler ces nouvelles formes insidieuses d’enfumages mensongers et manipulateurs, sans scrupules et sans vergogne.
Quelques premiers exemples.
L’un des exemples récents est évidemment la campagne de TOUS les acteurs sociaux, culturels, politiques, etc., CONTRE l’initiative de l’UDC pour l’Expulsion des criminels étrangers du 28 février 2016.
La nouveauté réside précisément dans les mensonges flagrants et sans scrupules, même de la part du Conseil fédéral. Mensonges flagrants auxquels il faut ajouter des promesses elles aussi mensongères car on sait qu’elles ne seront pas tenues. Impuissants devant de nouvelles formes de communication politique audacieuse, originale et agressive, par exemple de l’UDC, les autorités et les élites répondent par le mensonge et la tromperie. Cela est en partie nouveau.
Autre exemple mais combien significatif et extrêmement dangereux dans ses conséquences pour la démocratie : les campagnes de désinformation et de manipulation contre certains pays de l’Est de l’UE comme par exemple la Hongrie et la Pologne où, des conservateurs qui déplaisent à l’UE et aux mondialistes, sont arrivés au pouvoir démocratiquement et ne sont pas prêts à se soumettre inconditionnellement à l’UE. Ein Skandal !
Nous ne sommes pas des spécialistes de ces pays mais voulons juste souligner cet autre exemple de la désinformation et de la manipulation politico-médiatique sous l’un ou l’autre aspect.
Ce qui semble gêner en premier lieu, c’est que ces gouvernements défendent réellement et de manière déterminée des valeurs et une vison du monde clairement conservatrices. Rien d’antidémocratique donc, mais cela est évidemment à l’opposé de la vision libéral-libertaire mondialiste, progressiste avec moult « avancées » sociétales à l’appui, etc.
Un vaste mouvement très général pour ne pas dire d’une totale unanimité laisse entendre que ces gouvernements sont anti-démocratiques, voire autoritaires, pire d’extrême droite, l’antienne la plus éculée et infondée, mais qui justement se veut efficace en voulant passer pour vraie. Un aspect de la manip.
Ces gouvernements prendraient aussi toutes sortes de décisions illégales, contraire à l’Etat de droit, aux droits de l’homme, etc. Tout y passe, pour tenter de discréditer ces gouvernements conservateurs.
Côté médias, on reproche à ces nouveaux gouvernements la censure, des changements de direction et de personnel dans certaines institutions, bref une « reprise en mains », etc.
Je tiens à rappeler ce que l’on n’imagine guère mais que j’ai constaté personnellement depuis longtemps et à ma grande surprise dans plusieurs de ces pays ex-communistes en matière de médias et de journalisme. Bien après la chute du communisme, j’ai eu l’occasion de prendre contact avec des responsables de la formation des journalistes pour des échanges avec ma propre formation à l’Université de Genève. C’est là que j’ai appris ce qui se passe dans ces pays et dans beaucoup de domaines : nombre d’anciens communistes sont toujours en place et au pouvoir dans un très grand nombre de domaines, et le marxisme et les approches dérivées restent une référence majeure et, comme dans nos pays, sont encore largement présents en milieu médiatique et journalistique. Inutile de vouloir collaborer et échanger pour retrouver la même situation que dans nos pays !
C’est cela que ces nouveaux gouvernements conservateurs veulent aussi changer, et il ne s’agit nullement d’extrémisme de droite, mais nos médias ne veulent évidemment pas voir cela. Ces ex-communistes sont encore nombreux également dans des postes importants, simplement recyclés et désignés dans un langage plus « acceptable ». Imaginons un seul instant pareille situation avec d’anciens nazis en Allemagne ! Alors que ces deux totalitarismes sont semblables et pas uniquement avec les dizaines de millions de morts qu’ils ont produits.
Rien de plus logique donc que de vouloir enfin changer ce personnel qui a du sang sur les mains. C’est cela l’extrême droite ? Mais pour qui ?
Tous ces anciens communistes recyclés reçoivent l’appui de nos médias bien-pensants et de gauche. En attendant que ces derniers soient eux aussi remplacés ? On devine aisément que ce n’est pas demain la veille.
Toujours à propos de la Pologne, ce titre alarmant dans un magazine français de la semaine : « plusieurs généraux polonais ont soudainement remis leur démission ». Or, il se pourrait que là aussi on veuille simplement remplacer des cadres de l’armée formés sous le communisme. Nouveau signe d’autoritarisme, si cette thèse se confirme ? Imaginez des militaires au passé nazi ou fasciste encore en place dans certains pays européens?
Ces gouvernements sont intolérables, pas seulement pour l’UE, également pour nos médias apparemment. Sans doute une des raisons de leur travail de désinformation et de manipulation.
Ces brefs exemples devraient suffire à montrer le difficile travail et combat qu’il faut mener en permanence pour ne pas être désinformé et manipulé, étant donné la quasi unanimité de cette désinformation et manipulation intéressées.
Ainsi va la prétendue démocratie médiatique pluraliste, chez nous donc.
Autre exemple : le soutien aux sciences humaines et sociales « inutiles économiquement » ?
Les médias romands sont venus au secours d’une initiative de l’Académie suisse des sciences humaines tentant de montrer que même si l’intérêt économique de ces disciplines était moins évident, les personnes engagées dans ces voies trouvaient du travail et avaient une autre utilité que purement économique pour la société. Le Conseiller national UDC Adrian Amstutz avait proposé de réduire de moitié les admissions dans ces disciplines. Skandal ! Le Japon l’a déjà fait.
La radio suisse romande (le 4.3.2016, L’invité du journal du matin) est venue au secours de ceux qui pensent que les sciences humaines et sociales sont indispensables pour cultiver notamment l’esprit critique, en invitant le doyen de la Faculté des Lettres de Lausanne qui leur trouve un nombre incroyable de qualités et donc ce fameux esprit critique. Et le journaliste de demander : un vivier de contestataires ? Réponse du doyen : peut-être ! Et rires.
Ce qui n’est en revanche jamais dit c’est l’homogénéité dans l’orientation politique très généralement à gauche des ces disciplines, je dis bien disciplines et non sciences, et leur absence totale de tolérance pour des orientations qui ont vision plus traditionnelle, voire conservatrice des sociétés. Je l’ai expérimenté personnellement pendant plus de quarante ans à l’Université.
On relèvera aussi un très grand manque de culture générale, chaque chercheur se spécialisant en plus dans un domaine très étroit, et comme on peut aisément l’imaginer, souvent dans l’un des thèmes dits sociétaux, ceux relatifs aux « avancées » progressistes, et qui reviennent à rejeter les institutions traditionnelles en travaillant à leur « déconstruction ». De cela il n’en est évidemment pas question dans cette opération très politiquement correcte tentant de montrer la nécessité vitale absolue de ces disciplines. Mais en vue de quel type de société ? Je préfère ne pas insister.
On relèvera encore l’étroite parenté de la situation entre les disciplines des sciences humaines et sociales et le journalisme, une des raisons sans doute de leur problème commun de crédibilité et d’image dans la société, et qu’une simple opération de communication chantant la nécessité de l’esprit critique ne suffira pas à changer. Encore faut-il préciser un autre aspect fondamental : l’esprit critique est l’une des qualités intellectuelles les plus difficiles et exigeantes et qui demande notamment une vaste culture et une large dimension historique, dimensions qui ne frappent guère chez des chercheurs que l’on a souvent de la peine à distinguer des militants politiques, les premiers se transformant d’ailleurs volontiers en seconds, parfois même à temps plein. Ou l’art de créer des besoins pas nécessairement vitaux.
Uli Windisch, 7 mars 2016
Autres exemples de désinformation et de manipulation politico-médiatiques : à suivre périodiquement sur Lesobservateurs.ch…
Évidemment Monsieur Windisch a raison d’illustrer une vérité qui nous est déjà apparue : nous sommes manipulés à outrance. Même si beaucoup ne s’en rendent pas compte.
Lancer des anathèmes a certainement son utilité pour tenter d’élargir à la masse (sans sens péjoratif) l’éveil nécessaire. Néanmoins le changement qui submergera, espérons-le, le monde tel qu’il est aujourd’hui, a besoin de diagnostics certes, mais surtout de remèdes. Ce sont ces amorces de remèdes et leurs démonstrations et modus operandi que je viens chercher ici sur ce site, pour être plus que ce que Raymond Barre appelait à raison la classe jacassière.
Il n’en reste pas moins qu’après avoir publié personnellement plus de 500 articles sur Oulala entre 2001 et 2015 et des dizaines sur Réseau International centrés majoritairement sur la finance et la géopolitique je suis extrêmement impressionné par ce site-ci qui émerge de très loin du lot. Je lis avec plaisir les articles et j’ai plaisir à commenter.
Merci pour cette analyse pleine de bon sens! Il faut malheureusement constater que nous subissons un grand changement d’époque (lavage de cerveau) et que nous dirigeons tout droit vers une pensée unique, une parole unique, une idée unique, une finance unique, un parti politique unique au service de l’Union européenne où les partis et les personnes contestataires sont systématiquement diabolisés, racistes, de l’extrême droite, condamnés, écrasés, accusés avec la complicité des médias et de la presse, dont certains n’hésitent pas à semer la confusion dans nos esprits. Dans ce contexte effrayant, il n’y a donc plus de place pour des analyses de fond contraires à la pensée unique et par cette absence de vérité, nous subirons de plus en plus, sidérés et impuissants, les modérateurs justiciers exaspérants avec leur niveau de censure ordonnée, même pour de simples vérités. Nous avons de quoi être déçus!!
Excellent article ! Une des stratégies des oligarques mondialistes et par extension, de leurs laquais journalistes, est de dire tout et son contraire. Les oligarques du Nouvel Ordre Mondial sont maîtres en ce domaine. Un exemple très simple. Assad doit partir, puis il doit rester. Puis il doit repartir, puis il doit re-rester. Ou Merkel… Il faut accueillir, il faut bloquer. Il faut accueillir, il faut bloquer. Il faut accueillir, il faut bloquer.
Avec ça, les gens ne savent plus où ils en sont ni où est le vrai. Aussi le cas typique des sanctions contre la Russie. Certaines Nations Européennes n’en veulent plus et disent qu’il faut abolir les sanctions. Et au vote du lendemain, vous lisez qu’il y a unanimité pour les sanctions contre la Russie. Quand c’est comme ça, il faut examiner le pour et le contre et décider pour soi-même ce qui est optimal pour tout le monde. Puis, il faut s’y tenir (à ses actions si on est impliqué dans l’action, ou à son opinion si l’on est pas impliqué dans l’action). Ainsi, la presse peut semer le vent et la tempête et vous, vous gardez votre cap !
Je viens d’entendre sur les ondes françaises un exemple de technique manipulatoire. Les pseudo journalistes parcourent les sites de ré-information et comme ils peinent à convaincre avec leurs balivernes, ils créent l’émission “Les informés de France-Info” ! Ce qui sous-entend qu’en dehors de cette émission tous les auditeurs sont des déformés, même ceux qui écoutent ces radios publiques.
La machine totalitaire à manipuler ne s’embarrasse guère de vérités et de principes éthiques. Comme les sites de ré-information font état assez souvent des influences des soixante-huitards et des calamités qui en découlent, ces bonnes âme ont décidé d’expliquer que les soixante-huitard étaient tout simplement l’expression de l’individualisme. Or toutes les versions qui découlent de cette mouvance nous montrent qu’il s’agit en fait de bobos collectivistes à côté de la plaque, qui souhaitaient vivre en communautés, du même crû que les squatters, avec quelques chèvres en plus. Et nombre d’entre-eux se sont cassé le nez sur les réalités économique. Dans un tel contexte, seuls les subventionnés, alcooliques et géniteurs multiples ont pu survivre au crochets de la société.