Yuri Bezmenov, spécialiste du communisme “Même si vous démontrez que blanc, c’est blanc, et noir c’est noir, vous ne pouvez pas modifier leur logique de comportement.”

Interview qui explique parfaitement les comportements scandaleux de ces femmes:

Henriette Reker, maire de Cologne

Isabelle Simonis, ministre PS

Texte de l’interview de Yuri Bezmenov:

Nous interviewons aujourd’hui Yuri Alexandrovitch Bezmenov. Youri Bezmenov est né en 1939 dans la banlieue de Moscou. Il est le fils d’un officier de haut rang de l’armée soviétique. Il est issu des écoles de l’élite du système soviétique, et il est devenu un expert de la culture et des langues de l’Inde. Il a fait une carrière exceptionnelle au sein de Novosti, qui était, et est encore, l’agence de presse du régime soviétique, agence qui servait également de paravent pour le KGB.

Il est passé à l’Ouest en 1970 après été avoir été totalement dégouté du système soviétique, et il l’a fait au péril de sa vie. C’est certainement l’un des plus grands experts mondiaux en matière de propagande soviétique, de désinformation et de manipulation. Quand les soviétiques parlent de subversion idéologique , qu’entendent-ils par là ?

La subversion idéologique, c’est un processus qui n’a rien d’illégal ou de caché. C’est une action menée au grand jour. Il suffit pour s’en rendre compte de se déboucher les oreilles, d’ouvrir les yeux, et cela devient évident. Il n’y a aucun mystère. Cela n’a rien à voir avec l’espionnage. Je sais que travailler dans le renseignement, cela fait plus romantique, c’est plus vendeur auprès du public. C’est sûrement pour ça que les producteurs d’Hollywood aiment tant les films du genre James Bond.

Mais en réalité, l’action principale du KGB n’est pas du tout de faire du renseignement. Selon moi, et selon l’avis de beaucoup d’autres transfuges qui ont le même profil que moi, seuls 15% du temps, de l’argent et des effectifs sont consacrés à l’espionnage en tant que tel. Les 85% restants sont consacrés à un processus très lent, que l’on appelle soit subversion idéologique ou manipulation de l’opinion, - xxxxxxxxxxx dans le langage du KGB - ou guerre psychologique . Cela signifie essentiellement : changer la perception de la réalité de tous les américains, au point que malgré la profusion d’information, plus personne n’est plus capable de tenir un raisonnement correct afin de défendre ses propres intérêts, ceux de sa famille, de sa communauté, ou de son pays. C’est un processus de lavage de cerveau généralisé, qui va très lentement, et qui comprend 4 phases.

La première phase est celle de la démoralisation . Cela prend entre 15 et 20 ans pour démoraliser un pays. Pourquoi tant d’années ? Parce que c’est le nombre d’années minimum requis pour éduquer une génération d’étudiants du pays visé, et pour l’exposer à l’idéologie adverse. En d’autres termes, l’idéologie marxiste-léniniste est actuellement injectée dans les esprits malléables d’au moins 3 générations de jeunes américains, sans rencontrer de résistance, sans être contre-balancée par les valeurs de base de l’Amérique ou par un patriotisme américain.

L’essentiel de l’activité du département était de compiler d’énormes quantités d’information sur des personnes qui étaient ensuite instrumentalisés pour influencer l’opinion publique. Éditeurs, écrivains, journalistes, acteurs, éducateurs, profs de sciences politiques, députés, hommes d’affaires… La plupart de ces gens étaient divisés en deux groupes : ceux qui soutenaient la politique du régime soviétique étaient promus à des postes de pouvoir. grâce à la manipulation de l’opinion et des média. Ceux qui refusaient l’influence du communisme dans leur pays, leur réputation était ruinée. Ou ils étaient exécutés. Physiquement. Révolution oblige.

Ainsi, dans une petite ville du Sud-Vietnam, plusieurs milliers de Vietnamiens ont été exécutés en une seule nuit, après que la ville ait été prise par les Viet-Cong, au bout de seulement deux jours. Et la CIA n’a jamais compris comment les communistes avaient pu aller si vite, pour repérer chacun d’entre eux, connaître leurs domiciles là où les trouver, les arrêter, tout cela en une seule nuit. en à peine quelques heures, avant le lever du jour, et les embarquer dans des camions, les conduire hors de la ville et les exécuter.

La réponse est très simple : bien avant que les communistes occupent la ville, il existait un réseau complet d’informateurs, des vietnamiens habitant la région, qui savaient absolument tout des personnes en mesure d’influencer l’opinion publique, jusqu’aux simples barbiers ou aux chauffeurs de taxi. Tout ceux qui étaient favorables aux États-Unis ont été exécutés. Même chose à Hanoï [Vietnam], pilotée par l’ambassade soviétique. et je faisais la même chose à New-Dehli. À ma grande horreur, j’ai découvert, dans les dossiers des personnes qui allaient être exécutées, le nom de journalistes pro-soviétiques qui étaient mes amis personnels

http://www.the-savoisien.com/blog/public/img5/Thomas_David_missing.png

Pro-soviétiques !?
Oui, absolument ! Ils défendaient un idéal communiste, ils avaient fait plusieurs voyages en URSS. Et pourtant, le KGB avait décidé que, révolution oblige, pour mener à bien les changements politiques drastiques de l’Inde, il fallait les éliminer. - Pourquoi cela ? Parce qu’ils en savaient trop… Simplement parce que les idiots utiles, les gens de gauche qui sont idéalistes, qui croient en la beauté du système soviétique, communiste, socialiste… quand ils ouvrent les yeux sur la réalité, ils deviennent les pires ennemis du système.

C’est pourquoi mes instructeurs, au KGB, insistaient tout particulièrement sur ce point : Ne vous préoccupez jamais des gauchistes. Oubliez ces prostitués politiques. Visez plus haut. Telles étaient mes instructions. Essayez de pénétrer les média conservateurs bien établis, essayez d’atteindre les producteurs de films riches à millions les intellectuels, les milieux soit-disant académiques, entrez en contact avec les cyniques, les égo-centriques qui peuvent vous mentir d’un air angélique en vous regardant droit dans les yeux. Voilà les gens qu’il fallait recruter : ceux qui n’avaient plus aucuns principes moraux, les gens avides de pouvoir, ceux qui se prennent pour quelqu’un, ou qui se croient très importants. Voilà les profils que le KGB cherchait à recruter .

Mais pour éliminer les autres, ne sont-ils pas utiles ?
Non, ils ne sont utiles que dans la phase de déstabilisation du pays. Par exemple, tous les gens de gauche ici, tous ces professeurs, et ces magnifiques défenseurs des droits à l’égalité, sont instrumentalisés dans ce processus de subversion, et ce uniquement pour déstabiliser le pays. Quand cette étape sera achevée, ils ne seront plus nécessaires. Ils en savent trop. Quand leurs illusions tomberont, une fois un pouvoir marxiste en place, ils seront bien évidemment scandalisés, car ils s’imaginent que ce sont eux qui vont prendre le pouvoir. Cela n’arrivera jamais bien sur. Ils seront alignés contre un mur et exécutés. Ils seraient les adversaires les plus acharnés d’un régime marxiste-léniniste.

C’est ce qui s’est passé au Nicaragua : vous vous souvenez quand la plupart des anciens communistes ont été jetés en prison, ou quand l’un d’entre eux a changé de camp pour s’opposer aux sandinistes. C’est aussi arrivé à Grenade, quand Maurice Bishop, du parti marxiste, a été exécuté par un autre, plus marxiste que lui. Même chose en Afghanistan quand Taraki a été assassiné par Amin, lui même assassiné par Karmal avec l’aide du KGB. Même chose au Bangladesh, avec Mujibur Rahman, un leader de gauche très pro-soviétique, assassiné par ses propres amis communistes de l’armée. Le mécanisme se répète chaque fois à l’identique. Une fois qu’ils ont servi, les idiots utiles sont soit exécutés jusqu’au dernier - je parle des idéalistes marxistes - ou exilés, ou jetés en prison, comme à Cuba, ou beaucoup d’anciens marxistes sont en prison.

Fondamentalement, l’Amérique est coincée par cette démoralisation . Si vous commenciez maintenant, à la minute même, à former une nouvelle génération d’américains, cela prendra quand même de 15 à 20 ans pour inverser la tendance, pour inverser cette perception idéologique de la réalité, et revenir à la normale et aux idées patriotiques.

Le résultat ? Vous pouvez observer le résultat. La plupart de ceux qui ont fait leurs études dans les années 60, de ceux qui ont quitté l’école, et la plupart des pseudo- intellectuels occupent à l’heure actuelle des postes de pouvoir au gouvernement, dans l’administration, dans les affaires, les médias, ou dans le système éducatif.

Vous êtes coincés avec eux. Et vous ne pouvez pas vous en débarrasser. Ils sont contaminés. Ils sont programmés pour penser et réagir à certains stimulus d’une façon déterminée. Vous ne pouvez pas changer leur façon de voir, même si vous leur présentez des informations véridiques. Même si vous leur démontrez que blanc, c’est blanc, et noir c’est noir, vous ne pouvez pas modifier leur perception de base et leur logique de comportement.

En d’autres termes, chez ces gens, le processus de «démoralisation» est total et irréversible. Pour débarrasser la société de ces personnes, il faut de nouveau attendre 15 à 20 ans, pour éduquer une nouvelle génération d’étudiants, leur inculquer des idéaux patriotiques et en faire des gens de bon sens, qui agissent dans l’intérêt de la société américaine. Et ces personnes qui ont été programmées , et qui sont en place, favorables aux idéaux communistes, ce sont ces mêmes personnes qui seraient voués à être massacrés dans un tel système. La plupart d’entre eux, oui. Simplement parce que avec le choc psychologique qu’ils éprouveraient en découvrant ce qu’est VRAIMENT leur magnifique société d’égalité et de justice , ils se révolteraient, c’est bien évident. Ils seraient extrêmement mécontents, frustrés. Et un régime marxiste-léniniste ne peut tolérer ce genre de personnes. Ils rejoindraient à coup sûr le camp des dissidents et des opposants. Et à la différence des États-Unis actuels, il n’y a pas de place pour les dissidents dans un régime marxiste-léniniste. Ici, vous pouvez devenir très célèbre, comme Daniel Ellsberg, ou démesurément riche comme Jane Fonda, en répandant des opinions dissidentes ou en critiquant la politique du Pentagone. Dans un système marxiste, ces gens seraient simplement pfft’, écrasés comme des cafards. Ils n’obtiendraient rien en retour de leurs belles et nobles idées d’égalité. Ça, ils ne le comprennent pas. Ce serait un shock terrible pour eux.

Aux États-Unis, le processus de démoralisation est en fait terminé. Et cela depuis 25 ans. Il dépasse même toutes les espérances : la démoralisation atteint désormais une telle ampleur que même Andropov et tous ses experts n’auraient jamais rêvé d’un tel succès. Pour la plupart, elle est maintenant effectuée par les américains eux-mêmes sur d’autres américains, grâce à la disparition des repères moraux. Comme je l’ai dit auparavant, dire la vérité [sur les régimes marxistes] n’a plus aucune d’importance. Une personne démoralisée n’est plus en mesure de prendre en compte la réalité des faits. Les faits, le réel, cela ne l’atteint plus. Même si je la bombardais d’information, de preuves authentiques, de documents, de photos, même si je l’emmenais de force en URSS pour lui montrer les camps de concentration, elle refuserait de le croire, jusqu’à ce qu’il reçoive un bon coup de pied au derrière. C’est seulement quand la botte militaire s’abattra qu’alors il comprendra. Mais pas avant. C’est ça le tragique de la démoralisation.

L’étape suivante est la déstabilisation : dans ce cas, les révolutionnaires ne se soucient plus de vos idées ou de votre façon de vivre. Tout ça ne compte plus. Cela prend seulement 2 à 5 ans pour déstabiliser un pays, et ce qui compte, ce sont les fondamentaux : économie, relations étrangères, défense. Et l’on peut voir clairement que, dans certains domaines, dans des domaines aussi sensibles que la défense ou l’économie, l’influence des idées marxistes-léninistes est absolument prodigieuse. Je n’en croyais pas mes yeux, il y a 14 ans, quand je suis arrivé ici, je ne pensais pas que le processus irait aussi vite.

L’étape suivante est l’insurrection. Cela prend environ 6 semaines pour amener un pays au bord de la crise, comme vous pouvez le voir en Amérique Centrale actuellement.

Après la crise, à la suite des violents changements de régime, de structure et d’économie, arrive ce que l’on appelle la phase de normalisation, qui peut durer indéfiniment. La normalisation est une expression d’un grand cynisme, issue de la propagande soviétique. Quand les chars ont envahi la Tchécoslovaquie en 1968, Brejnev a déclaré : Maintenant, la situation en Tchécoslovaquie est normalisée.
Et c’est ce qui arrivera aux États-Unis si vous laissez tous ces abrutis amener le pays à la crise, si vous les laissez promettre aux gens monts-et-merveilles et le paradis sur terre , si vous les laissez déstabiliser votre économie, éliminer l’économie de libre-échange, et mettre un gouvernement Big-Brother à Washington, avec des dictateurs bienveillants du genre Walter Mondale qui vous promettront tout ce que voulez, peu importe que ces promesses sont tenues ou non. Il ira ensuite à Moscou baiser les pieds de la nouvelle génération de criminels communistes. Il donnera l’illusion d’avoir les choses bien en main et qu’il contrôle la situation.

Mais la situation n’est PAS sous contrôle. Elle est même épouvantablement hors de tout contrôle, La plupart des politiciens américains, la plupart des médias, et le système éducatif forment une génération de gens qui croient vivre une période de paix. C’est faux. Les États-Unis sont en guerre. Une guerre non déclarée et totale, contre les principes et les fondements même de ce système. Et l’initiateur de cette guerre, ce n’est pas Andropov, bien sur, c’est une guerre contre le système communiste mondial, aussi ridicule que cela paraisse. ou contre la conspiration communiste mondiale, que cela fasse peur aux gens ou non, je m’en fiche. Et si vous n’avez pas peur maintenant, rien ne vous fera peur… Il ne faut pas devenir paranoïaque à ce sujet. A vrai dire, ce qui se passe actuellement, c’est que contrairement à moi, vous avez encore plusieurs années à vivre, - à moins que l’Amérique ne se réveille - avec cette bombe à retardement. Et le désastre approche chaque seconde un peu plus. Et contrairement à moi, vous n’aurez nulle part où vous réfugier. A moins d’aller en Antarctique, avec les pingouins. Ici, c’est le dernier pays de libertés, où tout reste possible.

Et que faire alors ? Que recommandez-vous aux Américains ?
La première chose qui me vient à l’esprit, c’est qu’il faut un effort national de grande ampleur pour éduquer les gens dans le sens des valeurs patriotiques, et ensuite expliquer le réel danger du système socialiste, communiste, quel que soit son nom, le danger de l’état providence, du système Big Brother . Si les gens ne réussissent pas à saisir l’imminence de ce danger et de cette évolution, rien n’aidera les Etats-Unis. Vous pouvez dire au revoir à vos libertés. à la liberté des homosexuels, aux droits des détenus etc… Toutes vos libertés disparaitront, elles seront carbonisées en quelques secondes. Et vos précieuses vies avec. Deuxièmement, au moins une partie de la population est convaincue que le danger est réel. Ils doivent FORCER le gouvernement, - et je ne parle pas d’envoyer des lettres, des pétitions, ou d’autres nobles et belles activités de ce genre - , je parle bien de forcer le gouvernement à arrêter d’aider le communisme.

5 commentaires

  1. Posté par Christian Hofer le

    J’ai oublié de mettre une phrase clé en évidence:

    “Cela signifie essentiellement : changer la perception de la réalité de tous les américains, au point que malgré la profusion d’information, plus personne n’est plus capable de tenir un raisonnement correct afin de défendre ses propres intérêts, ceux de sa famille, de sa communauté, ou de son pays.”

    Mais bien évidemment vous aurez vous-mêmes noté la pertinence d’une telle déclaration aujourd’hui.

  2. Posté par Pierre H. le

    @Pierre-Henri Reymond
    Ces propos sont anciens mais les résultats de ce qu’il explique n’ont cessé de grossir de façon exponentielle et sans jamais s’arrêter. La preuve aujourd’hui ! C’est aujourd’hui que nous sommes en plein dedans avec le temps de retard que ça a pris !

  3. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    j’ai déjà lu ce passionnant article. Mais cette fois des détails m’intriguent, et me conduisent à poser la même question qu’Anne! Une recherche m’apprend que Yuri Bezmenov est mort en 1993. Ces propos sont donc anciens. Il n’en demeure pas moins que la cécité effarante des cliques est aujourd’hui incontestable.

  4. Posté par Pierre H. le

    @Anne

    – 1984 (et oui, coïncidence ?)
    Le journaliste est G. Edward Griffin qui encore aujourd’hui dénonce les anomalies de notre monde qui se mondialise. En recherchant sur google, on trouve pas mal d’interviews ou des conférences qu’il a faites et entre autre cette vidéo Youtube hélas en anglais sur le sujet de la gouvernance mondiale qui hélas nous est imposée aujourd’hui. Bezmenov, lui, est décédé en 1993…

    https://www.youtube.com/watch?v=jAdu0N1-tvU

  5. Posté par Anne le

    Excellent!
    Il faudrait savoir à quelle date a été réalisée l’entrevue.

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