La dernière trouvaille de Tariq Ramadan pour nous faire taire

Par Pierre Cassen

Ceux qui, côté cour, vous vantent la liberté d’expression multiplient, côté jardin, la répression contre ceux qui pensent mal.

Nous sommes à la veille du 7 janvier, date du massacre des dessinateurs de Charlie Hebdo. Nous allons avoir droit, dans les heures qui suivent, à un scenario prévisible. Avec des trémolos dans la voix, on va nous parler de liberté d’expression des dessinateurs, de République qui ne reculera jamais, et on évitera de citer l’islam, dont les textes sacrés ont juste armé le bras des assassins. Surtout pas d’amalgames.

Cela sera donc « silence dans les rangs ! » et gare aux mauvais élèves… Les lois actuelles ne suffisant pas, un Tariq Ramadan a même trouvé une idée originale pour réduire encore la liberté d’expression.

Nous savions déjà que la LICRA avait trainé devant les tribunaux Aymeric Chauprade pour avoir diffusé une vidéo où le député européen expliquait, une semaine après les attentats, que « la France était en guerre avec des musulmans ». Il paraît que cela est de l’incitation à la haine…

« Je suis Charlie » Anne Hidalgo, après avoir promu l’hebdomadaire citoyen d’honneur de la ville de Paris, au nom de la liberté d’expression (de ceux qui pensent comme elle), a, elle, déposé plainte contre une dessinatrice pour une caricature qui lui a déplu. Il paraît que c’est « une injure publique envers un citoyen chargé d’un mandat public ».

« Je suis Charlie » Bernard Cazeneuve a, lui aussi, traîné en justice un autre dessinateur, qui l’a représenté en train de lécher une babouche musulmane. Il paraît que c’est « une injure publique à l’égard d’un membre du gouvernement ».

Charb, quelques semaines avant sa mort, avait dessiné Christiane Taubira en singe. Aucun problème. Mais quand un autre dessinateur, David Miège, se permettra de représenter un singe dont l’avocat dira que son client dépose plainte pour avoir été dessiné en Christiane Taubira, le malheureux sera traîné devant les tribunaux. Il paraît que, dans ce cas, c’est du racisme.

Sans vergogne, ceux qui, côté cour, vous vantent la liberté d’expression multiplient, côté jardin, la répression contre ceux qui pensent mal.

Mais cela ne suffisait pas. Jugeant sans doute les lois actuelles encore trop permissives, Tariq Ramadan est monté au créneau pour proposer une nouvelle combine. Le prédicateur, outré par un article intitulé « Ce que Tariq Ramadan oublie de vous dire sur l’islam », a mandaté une juriste qui, pour faire retirer l’article, a utilisé des arguments inquiétants.

Selon elle, « le fait que cet article soit référencé par les moteurs de recherche associé au nom de Tariq Ramadan constitue un traitement automatisé de données personnelles, au sens de la loi “Informatiques et Libertés” de 1978 ». Traduction : parler d’une citation de Ramadan, c’est lui voler ses données personnelles…

Dans cet esprit, le pompon vient ensuite : « Selon l’article 12 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes. » Traduction : si vous critiquez Tariq Ramadan, vous attentez à sa vie privée, à sa famille, et même à son domicile, son honneur et sa réputation. Tout cela serait donc un nouveau délit !

On imagine ce qu’il resterait de la liberté d’expression si la conception de Tariq Ramadan était appliquée…

Sans doute cela ressemblerait-il à la seule déclaration des Droits de l’homme que reconnaissent les musulmans, celle signée au Caire, en 1990. Dans celle-ci, il est écrit, dans l’article 22 : « Tout homme a le droit d’exprimer librement son opinion, pourvu qu’elle ne soit pas en contradiction avec les principes de la charia. »

Cela doit faire fantasmer Frère Tariq. Mais certains juges, qui ont condamné Renaud Camus ou Éric Zemmour, n’appliquent-ils pas déjà cet article, pour le plus grand bonheur de nombre de « Je suis Charlie » ?

Article paru en premier sur Bd Voltaire

4 commentaires

  1. Posté par Eddie Mabillard le

    Au lieu de lire ou d’écouter Tariq R. lisez plutôt André Servier pour connaitre la psychologie du musulman. https://servier1923fr.wordpress.com/ puisse cet essai vous ouvrir les yeux!
    N’oubliez-pas de glisser un oui dans l’urne le 28 février.

  2. Posté par omarchewel le

    Et moi je suis l’arrière petit-fils d’un ignoble je ne sais quoi. Suis-je ignoble pour autan? Bêtises.

  3. Posté par Pehem Veyh le

    Franchement: il a une vraie tête de serpent à sonnettes. Et comme on finit toujours par ressembler à ses convictions….

  4. Posté par Ozan SCHTURMEIT le

    Comme je le dis sur FB , en tant que musulman je réfute toutes paroles de ce triste sire ,, en fait il n’est rien de plus que le petit fils du créateur des “Fréres Musulmans” de triste mémoire adepte aussi de la Sharia , ce qui me révulse c’est qu’il se permet de vouloir nous expliquer la Foi , mais bon , parait qu’il est philosophe et savant en Islâm , nous sommes hélas représentés par des personnages plus que douteux
    Ozan

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.