Le sultan de Brunei, ce riche petit Etat enclavé dans la Malaisie, en Asie du Sud-Est, a décidé d’interdire la célébration des fêtes de Noël aux musulmans de son pays. En cas d’infraction à la règle, ils encourent jusqu’à 5 ans de prison et 20.000 dollars d’amende.
Il pourrait être le Grinch, ce croque-mitaine qui déteste Noël, s’il ne s’agissait que de fiction. Le sultan de Brunei, ce micro-Etat situé sur l’île de Bornéo et enclavé dans la Malaisie, a tout simplement interdit à ses sujets de célébrer les fêtes de Noël et d’afficher les traditionnelles décorations qui vont avec, sous peine de cinq ans de prison et 20.000 euros d’amende.
Le sultanat de Brunei, en Asie du Sud-Est, compte un peu plus de 420.000 habitants. Seuls les musulmans, qui représentent toutefois plus de deux tiers de la population, sont concernés par cette interdiction de célébrer Noël. Les autres, bouddhistes ou chrétiens, sont libres de fêter cette fin d’année comme ils l’entendent. Mais uniquement dans le cadre privé.
Résistance
Cette interdiction n’est pas nouvelle puisqu’elle avait déjà été prise l’année dernière, en même temps que l’application à Brunei de la charia, la loi islamique. Le sultan, Hassanal Bolkiah, a été encouragé dans sa décision par les chefs religieux musulmans locaux. En 2014, les autorités avaient alors fait retirer des commerces tous les sapins et décorations de Noël.
L’interdiction a provoqué de vives réactions, notamment avec le lancement d’une campagne sur les réseaux sociaux, rassemblée sous le hashtag #MyTreedom. Le principe? Encourager les chrétiens de Brunei et d’autres pays, comme l’Arabie Saoudite ou l’Iran, à poster des photos d’eux ou de sapins de Noël pour lutter contre les persécutions et l’oppression qu’ils subissent.
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