Dixit Isabelle Moret (PLR/VD) au Parlement hier.
« Développer la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique suisse: voilà l'objectif de cette initiative. Il est louable. Je le partage.
L'efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelable sont des thèmes vitaux pour garantir la compétitivité de la Suisse. A première lecture cette initiative à tout pour plaire. Le Conseil fédéral explique d'ailleurs que l'initiative n'entraînerait guère de modifications en matière d'encouragement de la recherche et de renforcement des dispositions concernant les véhicules et les appareils.
Deux points posent pourtant problème. Une politique de subvention massive, c'est cela qui se cache dans la formulation à l'article 89 alinéa 2bis: la Confédération soutient les investissements privé et public.
Je ne suis pas opposée à des subventions parcimonieuses pour lancer la machine. Mais une politique massive de subvention faussera la concurrence entre les différentes technologies. Or nous voulons développer des technologies qui soient concurrentielles à long terme, et non pas soutenir des technologies qui sans subventions n'ont aucune chance sur le marché à long terme.
Et puis ces subventions doivent bien être payées par quelqu'un: soit par le consommateur par une augmentation massive des prix, soit par le contribuable par une augmentation des impôts. C'est difficilement supportable pour les familles et les PME. Mais c'est aussi faire pression sur toutes les autres branches économiques pour favoriser une seule branche. Créer des emplois c'est bien, mais cela ne sert à rien si on en perd dans d'autres branches. C'est l'exemple de l'Espagne qui a investi près de 670 000 euros par emploi créé dans le domaine des cleantech. Tout cela pour perdre 2,5 emplois dans l'industrie classique par emploi créé, parce que l'industrie classique a dû financer ces subventions. Ce n'est pas de cette manière que l'on créera plus d'emplois dans notre pays.
Afin de favoriser les cleantech, l'Etat doit encourager l'innovation et créer un climat propice à l'investissement. Il ne doit pas tomber dans le piège des politiques de subvention à tout va. »
Après la politique de la taxe à tout va, pas étonnant que l’on trouve les caisses vides pour payer les taxes avec des subventions… cherchez l’erreur