Pour simplifier et aller vite Robert Ménard, ancien de Reporters sans frontières et maire de Béziers a dit qu’en regardant les prénoms sur les listes des élèves des écoles de sa ville il devait constater que le nombre d’élèves musulmans étaient très nombreux et que cette proportion pouvait aller jusqu’à plus de 60%, parfois même jusqu’à 80% dans certaines classes.
Le scandale a été immédiat, créé évidemment par ses ennemis politiques et très largement relayé par les médias bien-pensants.
Passons sur le fait que Ménard a eu beau jeu de montrer combien les distinctions en fonction de l’origine ethnique étaient courantes partout même chez les gens de gauche.
Il est évident que chaque fait et geste de Ménard est épié par ses ennemis politiques et les médias de gauche. Chercher, chercher, chercher, tous les jours dans tous les domaines, on finira bien par trouver quelque chose.
Sans être encarté au FN, Ménard a donc été soutenu par ce même FN et il mène la politique qui lui semble adéquate pour améliorer, voire sauver sa ville de la désespérance.
Rageant pour ces adversaires : sa politique est approuvée par une très large majorité de la population qui est satisfaite, constate et apprécie les précieux changements.
Inadmissible pour la gauche et même pour la droite qui n’ose pas prendre les mesures qui s’imposent.
Plus généralement, Ménard invite les intellectuels et les politiques qui osent dire les réalités que les autres cachent ou minimisent, surtout sur les effets néfastes, destructeurs d’une trop forte immigration et d’une immigration de plus en plus incompatible avec nos valeurs et notre culture ; pire, certains groupes d’immigrés non seulement ne s’adaptent pas, ne veulent pas s’adapter, mais critiquent violemment nos sociétés et veulent nous imposer leur mode de vie, par la force pour certains.
En réalité, au-delà de ces évidences, que les autres acteurs et partis politiques n’ont pas le courage d’affronter (certains pactisent même avec ces forces hostiles et autres 5ème colonnes pour des raisons électoralistes), Ménard met le doigt sur un aspect que personne ne retient et qui est pourtant essentiel pour les enfants d’immigrés défavorisés et dont beaucoup ont de la peine à l’école, ce qui constituera un handicap supplémentaire pour une future activité professionnelle. Il veut prendre des mesures pour tenter d’améliorer la situation de ces défavorisés qui sont pour la très grande partie aussi Français, notamment en vertu du droit du sol (une vraie catastrophe, entre parenthèses, avec la situation économique de la France et les 3,5 à 6 millions de sans travail, notamment).
Ce que Ménard veut faire se pratique déjà très couramment dans le monde nord-américain, beaucoup plus pragmatique qu’immédiatement et instinctivement idéologique à la française.
Aperçu et rappel de certaines expériences anglo-saxonnes.
Là-bas on constate et admet les difficultés particulières et supplémentaires des enfants d’immigrés venant de cultures éloignées et ne connaissant guère la langue du nouveau pays.
L’école est très attentive et tout de suite aux enfants en difficultés. Horreur !
On les repère, on les regroupe dans des classes spéciales (horrible stigmatisation !) et on les confie à de très bons enseignants afin que l’on débute avec la situation qui est la leur, en leur apprenant la langue et tout ce qu’il faut pour poursuivre par la suite un cursus scolaire normal et avoir une chance d’entrer sur le marché du travail. Jusque-là pas encore de révolution et de nouveauté absolue.
On va plus loin : on va voir les parents et on organise des cours de langue aussi pour les mères afin qu’elles puissent aider leurs enfants plutôt que de les réduire à devoir constater impuissantes et désespérées les difficultés et échecs de leurs enfants. Cette intrusion dans la famille, quel autre scandale !
Davantage (et encore plus scandaleux, bien sûr !): on apprend aux parents la « compétence parentale » ; on crée des classes pour les parents, pour « l’éducation des parents », avec comme but de développer cette compétence parentale, et des aptitudes à la socialisation et à la vie collective et à la citoyenneté (pour éviter le retrait communautaire).
Dans certains cas on va jusqu’à prendre contact avec les mères enceintes pour préparer au mieux la venue de l’enfant et la suite de sa vie. Ce qui suppose des visites à domicile, des relations interpersonnelles, et même un apprentissage en relations interpersonnelles !
On veut préparer la situation afin que ces enfants terminent l’école et évitent de sombrer dans la délinquance. Certains crieront à l’univers totalitaire, alors que les résultats positifs sont là, sans garantie à 100% évidemment.
Autre caractéristique essentielle: les expériences sont évaluées et on en tire des conclusions pour améliorer constamment la démarche.
Il s’agit bien de prévention, mais davantage encore : de détection avancée.
Pragmatisme, et actions au niveau local plutôt que des directives générales, abstraites provenant d’un Etat central coupé des réalités locales. Cela suppose un esprit communautaire (à ne pas confondre avec le communautarisme), à savoir la prise en charge par les communautés locales connaissant concrètement leurs problèmes. Cela signifie aussi un engagement citoyen plutôt qu’un simple réflexe de renvoi de tout à l’Etat.
Une commune, un quartier s’active et se prend en charge.
L’exemple des associations de parents. On connaît leur importance mais on constate que les parents de ces enfants ne les fréquentent pas alors qu’ils en auraient le plus besoin. Réponse : on va à la rencontre des parents qui ne viennent pas, chez eux, pour leur expliquer l’importance de ces réunions.
Dans cette optique de la prise en charge locale, tous les acteurs économiques et autres sont invités à participer. Cela peut même tourner au happy end : tel enfant qui a volé dans un magasin sera invité à réparer son méfait en y travaillant un certain nombre d’heures, et il arrive que le jeune soit même engagé une fois la leçon comprise ! Authentique !
Question incivilités : la surveillance communautaire intervient elle aussi, à savoir que tout le monde participe d’une manière ou d’une autre à la vie collective.
Certains ne verront là que monde orwellien d’une surveillance totale, totalitaire, alors que d’autres en l’appliquant concrètement et en y consacrant un peu de leur temps, participent déjà à la résolution de bien des problèmes.
Il est clair que là où les problèmes sont déjà d’une gravité extrême, remonter la pente n’ira pas de soi, mais la solution de la Remigration est-elle vraiment envisageable, même si le « Grand Remplacement » est déjà en cours dans bien des droits ? Qu’a-t-on à perdre en tentant d’essayer ?
Cette logique de gestion sociale et politique, locale et communautaire, peut être développée et étendue indéfiniment et chacun peut, doit y contribuer.
Pour cela il faut être capable de donner de son temps plutôt que de se contenter de vivre théoriquement sous l’emprise du fanatisme et de la possession idéologique.
Mais il s’agit bien d’une logique radicalement différente de celle qui consiste simplement à se plaindre de l’école ou à se demander : « que fait la police ? ».
Et si c’était une politique qui va dans ce sens que veut en réalité le maire de Béziers Robert Ménard ?
Uli Windisch, 18 mai 2015
Sur le fond , vous avez raison Monsieur Windisch cette vieille préconisation du Programme du FN est légitime et serait utile .
Mais pour bien comprendre l’affaire Ménard , il faut observer au préalable que le débat politique en France, hélas sur ce plan bien plus “fille aînée de la révolution” que de l’ Eglise, est beaucoup moins limpide qu’en Suisse.
Cela tient essentiellement à cet héritage révolutionnaire extrêmement lourd, que la Suisse ne connaît pas – Dieu merci pour elle- et qui imprègne toutes les sphères de la société française à commencer par l’éducation, soit le formatage des cerveaux , et en second lieu les surpuissants media , soit en sus, le lessivage permanent. de tout esprit critique.
Dans un tel jeu, aussi fermé , qui fige d’ailleurs la France à tout point de vue, économique, social et bien sûr politique, la marge de manœuvre de ceux qui s’efforceraient de sortir de l’immobilité maintenue par , et profitable, au seul « système » ne peut guère consister qu’à pratiquer la provocation afin d’attirer l’attention sur eux , de susciter la polémique qui leur permet-enfin- d’être entendus. Hors de cette méthode, ils ne seront pas invité au « débat » ou plutôt à ce qui en tient lieu .Car faut-il ajouter qu’en France le référendum la « votation » comme chez vous est honnie par le système.
C’est donc dans ce cadre « systémique » particulier que Robert Ménard avait laissé entendre habilement qu’il avait opéré des statistiques ethniques : « je sais que je n’ai pas le droit de le faire, mais je l’ai fait » . Ce qui n’était pas exact d’ailleurs- c’était de bonne guerre- puisque l’enquête judicaire diligentée par le parquet a établi qu’il n’a nullement réalisé formellement des stats, mais a simplement effectué un repérage sur des listes d’inscription banales des écoles de sa ville.
J’ai signalé sur votre blog que Jack Land , l’ancien ministre de la culture sous Mitterrand, avait volé au secours de Ménard en rappelant que la police française procédait nécessairement de même en certaines occasions ( autre détail, si j’ose dire, de la subtilité du jeu politique français !)
Ce qui est sûr, c’est que Ménard a été, très vite blanchi par la justice, et que son « lynchage » médiatique a été de très courte durée.
Le système a prestement refermé le dossier. L’oukase a été dûment rappelé : si Ménard n’a pas « éthniquement fiché », le fichage ethnique reste interdit, qu’on se le dise !
Autrement dit Robert Ménard aurait échoué dans sa tentative de libérer le sujet du recensement ethnique si tel était bien son but . Car il faut savoir également qu’il n’est de loin pas le premier depuis trente ans à avoir réclamé, pour des motifs parfaitement humanistes , le recensement ethnique. Jean-Marie Le Pen et nombre de ses cadrese l’ont fait et me semble-t-il aussi Philippe de Villiers.
En tout état de cause, Robert Ménard aura au moins mesuré à cette occasion combien la « dédiabolisation « du FN dont il était partisan était totalement vaine ,sauf à ce que son objectif principal fût de désigner le « diable » et de le mettre à mort, mais ceci est une autre histoire.
Il aura également mesuré combien il sera difficile pour lui ou pour tout autre, de remplacer l’élément perturbateur du système qu’a constitué jusqu’à présent Président du Front.
Car même si Robert Ménard a tenté de reprendre la méthode de la provocation à son compte, cela n’aura pas eu le même retentissement que si cela avait été le fait du redoutable « Menhir ».
Lui qui est pourtant issu du milieu médiatique, il aurait bien dû se douter qu’une fois le parricide chaudement recommandé par le milieu commis, ses anciens petits camarades des média lui en seraient très peu reconnaissants.
Ingrats ceux-ci ? Non, cyniquement réalistes car pour leur compte, au moins Le Président du Front était un sujet permanent assuré et qui plus est vendeur !
Ce ne sera assurément pas le cas de bien des auteurs du parricides, tel le premier d’entre eux , Philippot, que certains journalistes décrivent déjà en chute libre , parachute en vrille.
En conclusion, on peut dire qu’en terme de recensement pour celui ou celle qui entendrait redresser la France , la priorité serait de rassembler intelligemment sur le fond les forces patriotiques plutôt que de commencer par les disperser.
C’est la condition sine qua non qui permettra de mette en œuvre toutes les théories requises.