MàJ. Suisse: du porno gay financé par l’Etat ?

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L’aide suisse contre le Sida touche le fond avec sa dernière campagne « Fuck positive ». La provocation facile a au moins pour avantage d’ouvrir grandes les colonnes de la presse, mais qui finance ?

Outre l'évidente vulgarité, la dernière campagne publicitaire de l'Aide suisse contre le Sida, intitulée « Fuck positive » et mettant en scène de jeunes messieurs "en exercice" (âmes, et yeux, sensibles s'abstenir), semble vouloir donner raison - en ces temps de débat sur la capacité des homosexuels à constituer une cellule familiale sécurisante - à tous ceux qui leur font un reproche de leurs moeurs débridées. Quant au slogan, dans le contexte du Sida, l'on se demande bien ce qui a pu passer par la tête de l'ASS, sachant que le but premier de ce type de campagne reste précisément de ne pas se retrouver « positive ».

Vieilles ficelles

A moins, bien sûr, que le but soit celui d'un certain prosélytisme homosexuel, lequel d'année en année, se fait toujours plus visible et revendicateur. La technique est rôdée, l'ASS alterne, à tour de rôle, un message de prévention avec un autre de "projection comportementale", essentiellement visuelle. Dans les années 80-90 on nous souhaitait 'bonne nuit', le 'o' étant représenté par un préservatif, en 1989, les Mummenschanz enfilaient des prises électriques, mâles et femelles, forcément, en 1995, Monsieur et Madame s'enlaçaient tendrement, alors qu'en 1998 on évoquait la nécessité de se protéger des conséquences de l'infidélité, en 2005, l'on était très explicite sur le sort qui attendait une jeune femme nue couchée sur le ventre et l'on invitait aussi les mineurs à explorer leur homosexualité latente en leur fournissant diverses adresses (et ici), en 2006 des hockeyeurs nus se chargeaient de la prévention, en 2007, un père de famille moustachu, le pull croisé sur les épaules, dévoilait un passé orgiaque, en 2008, la sodomie faisait une première apparition... sur la lune, ne dévoilant d'ailleurs que très peu de l'astre en question, on revenait sur la prévention en 2011 avec une campagne d'une classe folle sur les irritations des parties génitales, pour retourner à la mise en abîme des rapports sexuels et franchir, pour la première fois cette année, le pas de la pornographie dure, sans plus de message de prévention, le logo relatif au préservatif disparaissant même totalement des affiches. A l'Aide suisse contre le Sida, on semble s'être accommodé de la hausse croissante des nouvelles infections.

Sida Business

La question du Sida ayant été récupérée par une poignée d'homosexuels extrémistes visionnaires, aujourd'hui à la tête de la section Sida de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), l'on est guère surpris de voir la cause de la prévention servir à celle de la représentation et, finalement, de la banalisation des moeurs homosexuelles dans ce qu'elles ont de plus pénétrant. L'ASS n'est que le reliquat d'une association alibi censée passer les plats là où la plus élémentaire décence l'interdit à une officine d'Etat. Mais l'opération a un prix, 3'037'878 francs (3'808'764 en 2010), soit plus de 54% de ses rentrées et 83% de ses actifs. Il s'agit, vous l'aurez compris, de fonds publics, en provenance à 86% de l'OFSP, avoir son principal membre fondateur, Roger Staub, à la tête de la section Sida de l'OFSP n'est pas sans comporter quelques avantages. L'ASS gagnera aussi le droit d'occuper les bureaux de l'OFSP et d'utiliser ses ordinateurs pour gérer des sites pornographique et, accessoirement, envoyer des e-mails porno gay depuis les serveurs de la Confédération à toutes sortes d'opposants et contradicteurs (ici, iciici et ici).

L'an dernier, les frais de "prévention", communication et diffusion de matériel d'information se sont montés à 2'665'900 francs, soit 87% des deniers de l'Etat et la totalité de la contribution de l'OFSP. Comme il n'y a guère de raison que la chose change pour cette année, quoique ladite campagne soit réservée à internet en raison de son caractère hautement pornographique, l'on se prend tout de même à penser, qu'en matière de plaisir solitaire, n'importe qui pourrait trouver moins cher.

 

MàJ: Pour Isabelle Moret, dans le Matin du 23.01.12, « l’Aide suisse contre le sida a trouvé là une stratégie efficace à travers la provocation pour faire parler de sa campagne, alors qu’elle a peu de moyens »... peu de moyens, 6 millions de rentrées (p. 38), ils sont impayables ces radicaux !

6 commentaires

  1. Posté par Sam Sarah le

    Je rejoins M. Aegerter dans son analyse de l’affiche. Que communique-t-on ici : qu’il faut sodomiser en étant séropositif? ou sodomiser des séropositifs? ou sodomiser en gardant le moral? Quel message fait-on passer? Franchement, gay ou pas, on se tâte! C’est une campagne désastreuse, tant au niveau de la prévention, que de l’image donnée de cette communauté.

  2. Posté par Ludovic Favre le

    Bonjour à tous,
    Pour réagir au commentaire de Jim, sachez que je travaille dans le milieu de la prévention santé/drogues/etc et que le danger que représente le SIDA est encore mal connu de très nombreuses personnes, qu’elles soient homo ou hétérosexuelles. Il s’agit ici d’une campagne pour la santé des citoyens suisses (dont l’orientation sexuelle n’a ici aucune importance), et non pas d’une “promotion” de l’homosexualité…
    Si vous voulez tout savoir, moi ce qui me scandalise, c’est quand des banques du genre de celles qui ont coûté des milliards à l’État pour les sauver de leurs idioties financent des campagnes à 4 millions pour des affiches xénophobes, si vous voyez ce dont je parle…
    Bien à vous.

  3. Posté par Jean-Baptiste Aegerter le

    Cher Jim,
    Vous aurez sans doute remarqué comme moi que le message préventif a totalement disparu de cette dernière campagne, pas un slogan, pas un logo, rien. Le message semble juste, littéralement, de sodomiser “positivement”.

  4. Posté par Jim Hotofdown le

    Il s’agit d’une campagne destinée au milieu gai.
    L’important est que le message passe.
    N’oublions pas que le sida coûte bien plus cher à traiter que n’importe quelle campagne de prévention.
    Il y a dans la population en général et donc aussi dans le milieu gai le sentiment que le sida est une maladie comme une autre que l’on peut traiter. Et donc il y a une baisse de la protection élémentaire particulièrement chez les hétéros et chez les gais. C’est pourquoi une campagne ciblée est nécessaire aujourd’hui.
    Bien à vous
    Jim

  5. Posté par Ben Palmer le

    Il y a des homosexuels qui ne savent pas encore qu’il vaut mieux ce protéger? Ils vivent où?
    Et les hétérosexuels, ils le savent tous?
    Cela me rappelle les images pornos sur les cigarettes. Une des justifications pour les “images”, c’était le prétexte d’être “multi-langues” (pour les portugais, les turcs, les africains).
    Incroyable

  6. Posté par Alfredo Ruiz le

    Plus de 3 millions de francs pour faire la promotion de l’homosexualité c’est tout simplement scandaleux quand ont voit que les familles arrivent à peine à s’acquitter des impôts… quelle plaisanterie ce système !

Et vous, qu'en pensez vous ?

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