L’initiative “abroger le 9 février ” fait rire Christophe Blocher

Extraits.
L’ancien conseiller fédéral Christoph Blocher est persuadé que l’initiative lancée par des citoyens pour sauvegarder les Bilatérales n’a aucune chance devant le peuple.

 

..." Fidèle à lui-même, le patriarche UDC s’exprime sur les résultats d’Ecopop et sur l’initiative de «correction» du 9 février...

 

–Ce rejet donne un élan à un groupe citoyen qui lance une initiative pour corriger le 9 février et sauver les Bilatérales. Qu’en pensez-vous ?
- Ils ont le droit de le faire. Ça m’a fait rire. Il est clair que s’ils viennent devant le peuple avec cette initiative, les Suisses voteront encore davantage contre ce texte qu’ils ne l’ont fait en notre faveur le 9 février. Parce que le peuple voit que l’on ne veut pas accepter la volonté des citoyens. Mais s’ils veulent se lancer dans une telle opération, je ne suis pas contre.

–Pourtant, avant le 9 février, vous disiez au peuple qu’il pouvait voter l’initiative «contre l’immigration de masse» sans mettre en danger les Bilatérales. Ce n’était pas vrai… 
- Pourquoi ?
–Parce que les contingents sont incompatibles avec la libre circulation des personnes que Bruxelles ne veut pas renégocier...
- Mais nous l’avons toujours dit! Ce que nous avons décidé le 9 février est le contraire de la libre circulation des personnes. C’est une décision contre ce système. Il est bien clair que l’Union européenne tient ce principe pour indiscutable. Mais nous ne sommes pas membre. C’est un contrat dont on doit pouvoir discuter en cas de désaccord, que l’on doit pouvoir adapter, et, si aucune solution n’est trouvée, que l’on peut aussi résilier. Nous en avons parlé avant le 9 février. Mais il y a aussi des accords bilatéraux, par exemple sur les transports Nord-Sud et sur les entraves au commerce, que les pays européens ne veulent pas annuler, parce qu’ils en tirent plus d’avantages que nous. Nous ne sommes pas contre les Bilatérales, mais les dégâts de la libre circulation des personnes sont supérieures au danger que les cinq autres contrats ne tombent.

–Le Conseil fédéral va bientôt proposer une mise en œuvre de l’initiative «contre l’immigration de masse». S’il le faisait avec une clause de protection, sans contingent, qu'en diriez-vous ?
- Il n’y a pas un pays au monde qui ait autant d’immigration que nous. Mais avec une clause de protection, nous n’arriverons pas à diminuer la pression. Nous avons introduit le terme «contingents» dans notre initiative parce que nous avons connu ce système de 1970 à 2007 et qu’il a fonctionné. Il faut les introduire et il est clair qu’il faut aussi dire à l’UE que c’est contre le principe de libre circulation des personnes, mais que le peuple en a décidé ainsi..."

Source et auteur : Tribune de Genève, Lise Bailat, 3 décembre 2014

 

3 commentaires

  1. Posté par colibri le

    Monsieur Blocher a certainement autant ri que ceux de sa génération
    Si vous saviez le nombre de quadragénaires bien décidés à dire non à tout ce qui sera désormais proposé par les Socialistes et environnementalistes
    En principe plus on approche des 50 ans mieux on voit clair et à 60 ans on vous dit pas le nombre d’arnaques enfin mises à jour par ceux dont les cerveaux ont été habitués très jeunes à trouver solutions à leurs propres problèmes
    D’où la très grande et sage importance d’apprendre aux jeunes enfants à se responsabiliser et ne pas être trop virtualisés
    Toute génération est confrontée à des chaines de préjugés qu’elle balayera instinctivement simplement pour survivre dans un monde qui prône le collectif solidaire avec pour seul résultat une autonomie exacerbée devant la rigidité et l’intolérance du groupe
    On en a la preuve dans les anciennes co-propriété ou seul le bruit est réglementé sinon pour le reste c’est à chacun son chez soi .Car si le système communautaire marche dans dans le monde virtuel il en va tout de autrement quand il s’agit de sa propre vie ce qui en plus pour sa propre survie ne regardera personne même pas le voisin
    Et paradoxalement c’est en co-propritété justement que l’exercice de sa propre autonomie a été gagné par ceux qui ont compris que leur liberté mentale était en danger

  2. Posté par Jac Etter le

    Il ne faut pas lâcher le morceau, être fermes et intransigeants. Les socialos essaient de nous faire le même coup que celui infligé aux Français, importer suffisamment d’étrangers afin de modifier le rapport de force dans les votations et d’imposer ainsi leurs idéologiques liberticides. Le Canton de Vaud est sur le point de basculer, l’égrégore de fond a déjà perdu son identité helvétique profonde. Monsieur Mazzone nous l’a rappelé : nos origines sont dans la pensée de notre frère Saint Nicolas de Flüe : « jamais aux querelles à l’étranger ne vous mêlez, ni prenez part aux conflits des pays qui nous entourent. Méfiez-vous de l’éclat de l’Or. L’étranger, ne l’accueillez parmi vous qu’après mure réflexion. Et soyez sur vos gardes envers quiconque a dû quitter sa patrie à cause de la guerre. ». Ceci est notre essence première, inscrite dans nos gênes, la source de notre équilibre, sagesse, paix intérieure et par conséquence, de notre prospérité. Il faut empêcher les inquiets et les autodestructeurs de nuire et de nous amener dans le précipice.

  3. Posté par Lucie le

    Affaire à suivre. J’espère qu’il n’y aura pas de triche dans la récolte des signatures…

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