Espagne: le parti au pouvoir expulse l’ex-chef du FMI Rodrigo Rato

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Le Parti Populaire au pouvoir en Espagne a annoncé lundi avoir expulsé de ses rangs l'ex-patron du FMI Rodrigo Rato et tous les autres membres du parti sous enquête pour avoir abusé de cartes de crédit professionnelles pour des dépenses personnelles.

M. Rato et quelque 80 personnalités de la classe dirigeante espagnole sont accusés d'infraction au droit des sociétés pour avoir dépensé un total de 15 millions d'euros en discothèques, safaris et objets de luxe en utilisant des cartes bancaires occultes de Caja Madrid et de Bankia, échappant ainsi au fisc.

Ex-patron du Fonds monétaire international (FMI), ministre de l'Economie et numéro deux du gouvernement Aznar pendant ses deux mandats (1996-2004), Rodrigo Rato, 65 ans, avait demandé une suspension temporaire de son adhésion au parti conservateur, dont il était un pilier, pendant l'enquête. Il fait partie des 13 suspects membres du Parti Populaire (PP).

"Le comité des droits et garanties du Parti Populaire s'est réuni cet après-midi et a expulsé tous ses membres touchés par les cartes de crédit Bankia/Caja Madrid," a déclaré le parti dans un communiqué.

La principale formation de l'opposition, le Parti socialiste espagnol (PSOE), avait déjà expulsé immédiatement ses membres impliqués dans le scandale et critiqué le Parti Populaire pour ne pas avoir fait de même.

Cette affaire suscite l'indignation dans un pays où un quart de la population active est au chômage. Elle tombe mal pour le gouvernement un an environ avant les prochaines élections générales.

De 2004 à 2007, Rodrigo Rato a dirigé le FMI. A partir de 2009, il préside la Caja Madrid, qui devient Bankia en 2010 après sa fusion avec six autres caisses d'épargne.

Mais le naufrage fracassant de la banque en 2012 contraint l'Espagne à demander un sauvetage de l'Union européenne pour son secteur financier. Des milliers de clients perdent leur épargne et Rodrigo Rato se retrouve sur une pente glissante.

M. Rato, qui aurait dépensé 99.000 euros, a déclaré devant le tribunal mi-octobre qu'il considérait que l'usage de ces cartes faisait partie de sa rémunération et que les sommes tirées étaient déduites de son salaire, selon une source judiciaire.

 

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