A la suite de quelques échanges de points de vue avec des europhiles convaincus, m'est revenu en mémoire le roman d'Orwell "1984". Dans cette célèbre fiction, le monde est divisé en 3 blocs dénommés Océania, Eurasia et Estasia. Ces trois blocs se font la guerre pour la possession de l'Afrique. Big Brother figure emblématique d'un pouvoir absolu règne sur Océania dont le parti unique s'appelle "Angsoc" qui signifie "Socialisme Anglais" en "novlangue". La "novlangue" est l'idiome du pouvoir central dont les 3 principaux slogans sont: "La guerre c'est la paix.", " La liberté c'est l'esclavage.", " L'ignorance c'est la force." Les europhiles, qui, bien que minoritaires en Suisse ont l'avantage de contrôler et de s'exprimer dans les principaux médias et les principaux partis de gauche ou de centre droite ont aussi adopté cette "novlangue" qui consiste à inverser le sens des mots pour mieux amener la population à leurs arguments.
Lorsqu'ils veulent stigmatiser l'eurosceptique qui prône la liberté et l'indépendance de son pays face au diktat de l'UE, ils lui diront qu'il est prisonnier de ces atavismes et renfermé sur son "pays hérisson". Donc pour les europhiles: "La liberté c'est l'esclavage" et probablement que la tutelle de l'UE: c'est la liberté. J'ai remarqué souvent chez l'europhile de base une certaine hostilité envers la démocratie directe et le vote du peuple, on peut le comprendre car c'est à cause du suffrage populaire que ses espoirs d'adhésion à l'UE ont été brimés. Pour l'europhile moyen, la démocratie directe à des relents de populisme, donc d'abjections qui lui rappellent: " Les heures les plus sombres de notre histoire." ou " Le ventre de la bête immonde toujours fécond" selon son vocable emprunté aux poncifs de la bien-pensance. L'europhile finira par nous dire avec sa "novlangue" que la "démocratie c'est la dictature". C'est normal, l'europhile adule les pouvoirs centralisés. Il préfère se soumettre à une oligarchie qui s'est élue toute seule sans le suffrage du peuple et il applaudit le traité de Lisbonne qui a réussi à passer outre le refus des français d'entrer dans l'UE. L'europhile déteste les référendums car il méprise l'avis de cette populace inepte et souvent inculte selon lui. L'europhile se croit souvent membre d'une élite supérieure, et puisqu'il se prend pour le champion du bien, de l'amour du prochain, du progrès et de l'humanisme, ses adversaires ne peuvent qu'incarner les valeurs inverses qui sont donc, par conséquent: l'égoïsme, la xénophobie (et le racisme par extension),la haine, l'ignorance, bref tout ce qui permet à l'europhile primaire de traiter son adversaire de fasciste.
En 1975, 3 ans avant que Libération célèbre le triomphe de Mao dans un numéro spécial, Pierre Paolo Pasolini écrivait dans ses "Ecrits corsaires ": « La manipulation de l'opinion passe dorénavant par la création d'un anti-fascisme, qui a pour objet un fascisme archaïque qui n'existe plus et qui n'existera plus jamais." Aujourd'hui, l'europhile béat a réalisé sans aucun complexe la prophétie du grand poète-cinéaste italien, il l'exprime ainsi dans sa perfide novlangue: "Le peuple souverain, c'est la dictature du populisme," ; " La soumission à l'UE c'est la liberté" et " L'indépendance c'est l'esclavage."
Dominique Bianchi, 20 octobre 2014
Complètement fallacieux. Les sauts de logiques sont incroyables. Orwell décrit les dérives du centrisme poussant vers l’autoritarisme (a tu lu la ferme aux animaux ?) qui au sortir de la guerre n’est pas sans rappeler le prétendu parti « socialiste » d’hitler et tu viens prêcher que le centrisme EST l’extrême droite en faisant par la même occasion le saut de plusieurs mètre pour aller jusqu’à critiquer une position idéologique comme mauvaise simplement parce qu’elle appartient à un parti bien précis. Tu pousses la vraie bonne parole contre le statut quo permanent vers l’idée que ce statut quo est de gauche ou centre droit, amenant clairement la réponse : la droite. Alors même qu’en réalité après ce que tu appelles le centre droit il n’y a que l’estreme droite et que la gauche, majoritairement est contre l’europe Et que le centre droit est en fait si ce n’est LA droite tout du moins DE droite. Mais bon si faire ce genre de petite expérience de pensée t’as permis de ne pas avoir à trop réfléchir à chaque idée individuellement, tant mieux pour toi, continue ta propagande si ça te fais du bien.
Matteo Renzi se révolte contre Bruxelles: «combien on dépense dans ces palais bruxellois, ce qui sera très drôle» ! Pendant ce temps Hollande fait le canard car il a reçu un rabais sur sa contribution, inversement Cameron s’offusque d’une augmentation, la capacité contributive du UK est mis en avant.
Je partage l’avis de Matteo Renzi, on pourrait bien rigoler si Bruxelles publiait son budget!
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/monde/europe/0203885854449-budget-francois-hollande-et-matteo-renzi-refusent-damender-leurs-projets-1057139.php?P3xmK3UuZUObBlaJ.99
Je remercie Dominique Bianchi pour cette excellente argumentation que je partage à 100%.