Affaire Giroud : un nouvel élément du feuilleton, mais à l’avantage de Château Constellation et des vins suisses cette fois

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« Château Constellation » : une victoire pour le monde viticole suisse

16.09.2014

 

Le passage de Giroud Vins à « Château Constellation » vient d’être validé par le Tribunal Fédéral après plusieurs recours déposés par le chimiste cantonal, contestant le respect de l’ordonnance sur les vins. Finalement, Charles-Albert Fumeaux, son président, aura obtenu gain de cause et la transition sera totalement effective à partir du 1er janvier 2015. Plus qu’une simple bataille juridique, cette décision est aussi une véritable victoire pour le monde viticole suisse qui peine à s’exporter malgré les importants débouchés à l’étranger.

Un nouveau départ pour la société viticole du canton de Valais

Pour les trois administrateurs de « Château Constellation SA », Charles-Albert Fumeaux, Claude Thiery, et David Luyet, le communiqué du Tribunal Fédéral est un vrai soulagement. En plus des 100 employés qu’ils dirigent, ils doivent également gérer les relations avec 300 fournisseurs de raisin. Désormais, Château Constellation SA pourra assurer son fonctionnement pendant de nombreuses années, puisque selon eux, « les garanties sont très élevées ». Toutefois, c’est un nouveau challenge qui attend la société car, à l’instar de leurs responsables commerciaux, il faut maintenant « démarcher une nouvelle clientèle », à l’international. En effet, selon UBIFrance, « de moins de 50 millions d’hl de vin exportés chaque année au cours de la décennie 80, le marché mondial est passé à 73 millions d’hl à la fin des années 90 et dépasse désormais 91 millions d’hl. » Le vin exporté représente ainsi aujourd’hui 38% de la consommation mondiale.

Le Tribunal Fédéral arbitre entre raison sociale et appellation

Dans ce dossier, les dirigeants de « Château Constellation » étaient plutôt confiants. En effet, selon Charles-Albert Fumeaux, le chimiste cantonal valaisan faisait fausse route dès le début en se laissant mettre sous pression par les médias et les politiques. Depuis le début, Charles-Albert Fumeaux l’affirme et l’explique: «Château Constellation est la raison sociale et non l’appellation du vin». Au final, une décision judiciaire somme toute logique donc, et qui ne fait que « respecter la législation », d’autant que ce nouveau nom correspond aussi à l’architecture de la cave ex-Giroud Vins. Un argument supplémentaire qui n’a pas manqué de convaincre des juristes plus soucieux du droit que leur homologue valaisan, le juge Lionel Henriot, qui avait omis de se récuser dans une autre affaire mettant cette fois aux prise Dominique Giroud avec la Radio Télévision Suisse, entreprise pour laquelle travaille sa compagne.

« Château Constellation » et le marketing viticole

Mais cette idée est avant tout le fruit de l’imagination de Dominique Giroud. D’après l’entrepreneur, la tradition du vin suisse remonte à l’époque romaine; pourtant de nos jours, la production locale connaît de grandes difficultés à l’exportation. Selon la SWEA (Swiss Wine Exporters Association), seulement 2% des vins mis en bouteilles dans le pays, bénéficient de débouchés mondiaux. Ce changement a pour but d’utiliser le marketing à l’américaine afin d’accroître la notoriété de l’encaveur. Ainsi, comme le faisait remarquer Charles-Albert Fumeaux, « les vins qui intègrent le mot «château» dans leur raison sociale se vendent mieux »…

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