Communiqué de presse   Petits esclaves recherchés La nouvelle campagne de Terre des hommes  

Au moment où se tient la 103^ème session de la Conférence Internationale du Travail à Genève, les 185 gouvernements et les organisations d’employeurs et de travailleurs sont réunis pour compléter la Convention régissant la lutte contre le travail forcé. Terre des hommes, en tant que défenseur des droits de l’enfant, attire l’attention de la population et des autorités suisses sur la grande vulnérabilité des enfants victimes de cet esclavage moderne, en Suisse et dans le monde. Afin de lutter contre ce fléau, la Suisse doit faire figure d’exemple en matière de prévention, de protection et de réparation. Mais plus encore, dans l’élaboration et la mise en œuvre de ces mécanismes, la Suisse doit s’engager à observer pleinement les obligations découlant de la Convention relative aux droits de l’enfant. Celui-ci doit justement d’abord et avant tout être considéré comme un enfant, jouissant de l’ensemble de ses droits fondamentaux et de la protection nécessaire, indépendamment de son statut juridique sur le territoire national.   L’objectif de cette campagne, conçue par l’agence Young & Rubicam Group de Genève en collaboration avec Jobup.ch, n’est donc pas simplement de dénoncer une situation inacceptable. Terre des hommes demande instamment à la Suisse, dans le respect de sa longue tradition humanitaire, de montrer l’exemple à l’ensemble des Etats. Pour cela, elle appelle les autorités à mettre en œuvre au plus vite les mesures nécessaires à la protection des victimes du travail forcé, en prenant en compte plus particulièrement la situation de grande vulnérabilité des enfants, indépendamment de leur statut, dans le plein respect de la Convention relative aux droits de l’enfant. Quelques faits :   168 millions[3]. C’est le nombre d’enfants en situation de travail de par le monde. 85 millions d’entre eux sont victimes d’exploitation et confrontés à des conditions de travail nuisibles, voire extrêmement dangereuses, mettant en péril leur intégrité physique, psychique ou morale. Parmi eux, 5,5 millions sont victimes de travail forcé, c’est-à-dire réduits à une forme d’esclavage moderne, dont 90% se développent dans un cadre économique privé: exploitation sexuelle, travail domestique, secteur manufacturier ou agriculture. En Suisse : La Suisse n’est malheureusement pas épargnée, étant le lieu de transit ou de destination de trafics liés au travail forcé. Les situations concrètes concernent les enfants victimes forcés à la délinquance (vols à la tire, cambriolages, mendicité), l’exploitation sexuelle et l’économie domestique. Aujourd’hui, les chiffres précis manquent et il est difficile de connaître la proportion d’enfants victimes dans le pays. Retrouvez la campagne sur: www.tdh.ch/12juin   - Fin - Au sujet de Terre des hommes Terre des hommes est la plus grande organisation suisse d’aide à l’enfance. Présente dans 36 pays, elle a soutenu 2,4 millions de personnes en 2013. 87% de ses fonds sont directement alloués à son intervention sur le terrain. Pour de plus amples informations: http://www.tdh.ch/   Contact presse: Natacha Seitz Cohn & Wolfe [email protected] +41 22 908 4073   [1] http://www.ilo.org/ipec/Campaignandadvocacy/WDACL/lang--fr/index.htm [2] http://www.ilo.org/dyn/normlex/fr/f?p=NORMLEXPUB:12100:0::NO:12100:P12100_ILO_CODE:C029 [3]Mesurer les progrès dans la lutte contre le travail des enfants: Estimations et tendances mondiales 2000-2012, OIT, Genève.