La politique énergétique européenne n'est pas responsable de tout ce qui brûle la tête de Vladimir Poutine, ni de tout ce qui entrave le développement du groupe français. Mais elle en a une grande part. Le tsar russe comme le repreneur probable d'Alstom, l'américain General Electric, profitent de l'incohérence et de la désunion. Alstom est dépecé, mais, si le cours actuel se poursuit, le même sort menace tous les autres industriels de l'énergie en Europe, et la mort atteindra aussi quelques-uns des opérateurs géants comme GDF Suez, E.On, RWE ou EDF. L'Europe a perdu son autonomie dans l'industrie des télécoms, naguère un point fort. Il en sera de même demain dans l'énergie. Hypocrisies écologistes, idéologie consumériste, égoïsmes nationaux, tout concourt à accélérer la spirale du vide. Nous sommes chez Père Ubu, comme le démontre implacablement Claude Mandil, ancien directeur de l'énergie en France et directeur de l’Agence internationale de l'énergie[1]. Prenez un jour normal en Europe, dimanche 1er janvier 2012, par exemple. La consommation d'énergie est faible en ce jour de repos. Et il y a du vent qui fait tourner les éoliennes. Lundi matin, la vie des usines reprend et, manque de chance, le vent est complètement tombé. Il faut vite pousser les centrales à charbon et relancer des centrales au gaz, les plus souples. Mais, à midi, ça lui chante, le vent malicieux revient. On coupe les centrales au gaz, mais celles au charbon ... Lire la suite
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