En prison, Sarko aura l’occasion de goûter au métissage qu’il a imposé aux Français

 

Nicolas Sarkozy... un casier judiciaire exceptionnel!

Vu de droite, Sarkozy, qui a été condamné lourdement et de manière contestable pour un seul délit, aurait dû l’être bien plus lourdement pour l’ensemble de son œuvre. Dans mon article d’avant-hier, j’ai dressé une liste des méfaits qu’il a commis durant son quinquennat, liste qui complétait celle que j’avais donnée la veille. Des lecteurs m’ont accusé d’avoir été lacunaire, alors que les deux listes, publiées à des jours différents, se complétaient. Recollons donc les morceaux :

  • Dans sa campagne de 2007, Sarkozy avait multiplié les propos musclés pour remettre de l’ordre dans le pays, siphonnant ainsi les voix du FN. Il avait entre autre promis le « Karcher dans les banlieues ». Les électeurs de droite qui ont voté pour lui attendaient le Karcher, ce fut Kouchner et l’ouverture à gauche, avec entre autres l’inénarrable Fadella Amara.
  • Le feu vert donné aux pédagogistes de l’Éducation Nationale, avec entre autres l’enseignement de la théorie du genre, c’est lu
  • La loi DALO (Droit au logement opposable) qui a fait exploser le nombre de squats dans le pays.
  • La suppression de la double peine
  • La suppression dans la Constitution du référendum préalable à tout élargissement de l’UE
  • Le retour dans le commandement intégré de l’Otan : Sarkozy s’est distingué par un atlantisme fanatique, rompant avec la tradition d’indépendance française.
  • En 2010, il renforce sensiblement les forces françaises présentes en Afghanistan aux côtés des Américains. Coût : 500 millions d’euros par an. 89 militaires français y perdront la vie.
  • L’intervention militaire en Libye qui a ouvert en grand l’Europe à l’immigration venant de l’Afrique subsaharienne.
  • Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur sous Sarkozy, a déclaré en 2025 que le bilan migratoire du quinquennat s’élevait à « deux millions de migrants supplémentaires » sur la période, ce qui correspond à une moyenne annuelle d’environ 400 000 personnes (incluant les entrées légales, les régularisations, et les flux familiaux).
  • La forfaiture démocratique qu’a constitué le vote par le Parlement en février 2007 du traité de Lisbonne, alors que les Français avaient à une large majorité rejeté en mai 2005, le projet de traité établissant une Constitution pour l’Europe.
  • Ruine d’EDF avec la loi NOME : adoptée en 2010 sous l’impulsion de François Fillon et Nicolas Sarkozy, la loi sur la Nouvelle Organisation du Marché de l’Électricité (NOME) a imposé à EDF de vendre son électricité nucléaire à bas prix à ses concurrents via l’Arenh (Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique). Ce mécanisme, censé ouvrir le marché à la concurrence européenne, a été critiqué comme une “vente à perte” qui a endetté EDF de milliards d’euros et fragilisé la filière nucléaire française. Des experts estiment que cette loi a coûté à l’État des dizaines de milliards en subventions cachées.
  • Fin de la double peine : La réforme de 2003, impulsée par Sarkozy comme ministre de l’Intérieur, a limité les expulsions automatiques d’étrangers délinquants, vue comme un laxisme pénal.
  • Saccage de l’Hôpital public : Les réformes hospitalières de 2009 (loi HPST) ont renforcé les pouvoirs des directeurs et favorisé les partenariats public-privé, au détriment des soignants. Budgets rognés et fermetures de dizaines de milliers de lits (environ 46 500 selon les chiffres cités par plusieurs sources, dont des syndicats et des analyses basées sur les données de la DREES, Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques). Une mesure qui a eu pour conséquence la saturation des services hospitaliers a été dénoncée comme un “démantèlement” du service public
  • Vente de 20 % des réserves d’or : Une perte de 40 milliards. En 2004, comme ministre, Sarkozy a vendu 589 tonnes d’or de la Banque de France pour 4,67 milliards d’euros. Avec la flambée du cours de l’or, cette opération a coûté à l’État environ 40 milliards d’euros en valeur actuelle.
  • Suppression du crime de haute trahison : La révision constitutionnelle de 2007, sous son impulsion, a remplacé la “haute trahison” par un vague “manquement aux devoirs”, supprimant une protection contre les abus présidentiels et protégeant potentiellement Sarkozy lui-même.
  • Maintien des 35 heures qui ont fragilisé les entreprises françaises et désorganisé l’hôpital public
  • Maintien des Accords d’Évian : Sarkozy a préservé les facilités d’immigration issues des accords de 1962, malgré les appels à leur renégociation, favorisant un flux migratoire incontrôlé.
  • Enterrement du rapport sur le financement des syndicats de gauche : En novembre 2011, sous son mandat, un rapport parlementaire explosif sur les financements opaques des syndicats (plus de 5 milliards d’euros annuels, avec des abus via les comités d’entreprise et des publicités suspectes) a été rejeté et “enterré” par l’Assemblée, malgré six mois de travail et 45 auditions. Cette décision, prise à la veille des élections présidentielles de 2012, visait à se concilier la gauche syndicale en vue de la réélection de Sarkozy.
  • Constructions de mosquées : En 2006, le rapport Machelon, commandé par Sarkozy, ministre de l’Intérieur, a autorisé les subventions communales aux lieux de culte, contournant la loi de 1905. Cela a accéléré la construction de mosquées (près de 2 500 en 2012), souvent financées par des fonds qataris, via des baux emphytéotiques à 1 euro/an..
  • Débat truqué sur l’identité nationale : Lancé en novembre 2009 par Éric Besson, ministre de l’Immigration, le “grand débat sur l’identité nationale” visait à répondre aux préoccupations des électeurs de droite sur l’immigration. Présenté comme une réflexion ouverte, il a rapidement été repris en mains par le pouvoir. Les 150 réunions publiques, souvent encadrées par des préfets, ont éludé les questions sensibles comme l’immigration massive ou l’influence de l’islam, se concentrant sur des thèmes abstraits comme la “République” ou la “laïcité”. En février 2010, le débat s’est conclu par une célébration irénique des valeurs de la gauche républicaine, avec des propositions vagues (hymne national à l’école, drapeau tricolore). Ce sujet crucial a été transformé en un exercice de communication pro-multiculturaliste et pro-immigrationniste.
  • Collusion pour un demi-milliard d’euros avec Bernard Tapie : En 2007, alors président, Sarkozy a influencé la décision de recourir à un arbitrage privé plutôt qu’à une procédure judiciaire classique pour régler le différend entre Tapie et le Consortium de Réalisation (CDR), entité publique gérant les dettes du Crédit Lyonnais. Cette décision a été prise par la ministre de l’Économie, Christine Lagarde, sous son mandat. En 2015, la cour d’appel de Paris a annulé l’arbitrage, jugeant qu’il était entaché de fraude. Tapie a été condamné à rembourser les 403 millions d’euros. Sarkozy, bien que non directement condamné dans cette affaire, a été mis en cause pour son influence. Christine Lagarde, jugée pour “négligence”, a été reconnue coupable en 2016 mais dispensée de peine.
  • Revirements en Syrie : Après avoir réhabilité Bachar al-Assad en 2008 (invité au 14 juillet), Sarkozy a viré en 2011, appelant à une intervention militaire en 2012, sans aval de l’ONU.
  • Corruption qatarie : Sarkozy a favorisé l’influence islamo-qatarie en France via des investissements (PSG, Rafale) et une convention fiscale de 2008 exonérant les capitaux qataris. En contrepartie, le Qatar a financé son divorce avec Cécilia Cziganer Albeniz (3 millions d’euros via une sur-rançon pour les infirmières bulgares en 2007). Les enquêtes sur le Mondial 2022, attribué au Qatar, pointent un “pacte de corruption” lors d’un déjeuner élyséen en 2010, impliquant Sarkozy, Platini et l’émir du Qatar. Cette collusion culmine avec la guerre en Syrie, le Qatar voulant renverser Bachar Al Assad pour installer un pouvoir islamiste à Damas et faire transiter son gaz par le territoire syrien conquis avec l’aide de l’OTAN et de la France.
  • Le financement de sa campagne de 2007 par le régime de Kadhafi. Le 25 septembre 2025, il a été relaxé par le Tribunal correctionnel de Paris de trois chefs d’accusation – corruption passive, financement illégal de campagne électorale, recel de détournement de fonds publics libyens – mais a été condamné pour « association de malfaiteurs » à 5 ans de prison avec mandat de dépôt différé et exécution différé
  • La départementalisation de Mayotte a attiré une immigration massive en provenance des Comores voisines, en quête de meilleures conditions de vie et d’accès aux aides sociales françaises. Mayotte est sous perfusion d’argent public. Les Mahorais, à qui on n’a pas demandé leur avis, critiquent la départementalisation, estimant qu’elle a détruit l’identité culturelle locale.
  • Son discours de 2008 à l’École polytechnique sur la nécessité du métissage généralisé des Français est tout bonnement ignoble et criminel. Il exprime une volonté ferme de disparition du peuple français. C’est du Mélenchon dans le texte.

Quand Sarkozy voulait rendre le métissage obligatoire

Sarkozy fut un président de gauche. Ségolène n’aurait pas fait pire.

Dans mon précédent article sur ce procès, j’ai suggéré que les juges de gauche avaient voulu faire payer à Sarkozy son rapprochement idéologique avec le RN ces derniers mois. Il va de soi que l’épisode des « petits pois » a également joué un rôle : ces gens-là ont la mémoire longue. Lors d’un discours en 2005, devant des policiers à Nîmes, alors qu’il était ministre de l’Intérieur sous Jacques Chirac, il avait qualifié certains magistrats de « petits pois« , jugeant que la justice est trop lente et trop clémente envers les délinquants : « Les magistrats qui ne veulent pas appliquer les peines planchers, on les connaît, on les a repérés. Ce sont les mêmes qui, il y a quelques années, ne voulaient pas des peines planchers pour les multirécidivistes. Ce sont les mêmes qui, aujourd’hui, trouvent toujours des excuses pour ne pas appliquer la loi. Ce sont des petits pois ! ». Les syndicats de magistrats (comme l’Union syndicale des magistrats ou encore le syndicat de la magistrature) ont vivement réagi, dénonçant une atteinte à l’indépendance de la justice et un mépris pour leur profession. Une partie des forces de l’ordre, favorable à un durcissement des peines, avait au contraire salué cette prise de position. L’épisode des « petits pois » se place durant la période où Sarkozy peaufine sa stratégie de conquête de l’Élysée. Il a compris que pour y arriver, il devait fédérer les voix de la droite molle avec celle du RN dont il n’hésitera pas à draguer les électeurs. L’épisode du « Karcher » fut emblématique à cet égard.

Henri Dubost

 

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