Depuis trop longtemps, les propriétaires de leur propre logement sont pénalisés par une règle absurde : l’imposition d’un loyer fictif qu’ils ne touchent pas. Cet impôt sur la « valeur locative » est un non-sens fiscal. Imagine-t-on un automobiliste taxé pour utiliser sa propre voiture, ou un collectionneur d’art imposé pour admirer ses tableaux chez lui ? Non. Pourtant, c’est exactement ce qui arrive à des milliers de propriétaires en Suisse.
Impôts et taxes : ça suffit !
Le 28 septembre, nous avons l’occasion de tourner la page sur cette injustice. Cette mesure ne concerne aucun revenu réel. Elle frappe uniquement les familles, les retraités ou les jeunes qui ont fait des efforts pour accéder à la propriété. Elle ajoute un fardeau fiscal inutile à une fiscalité déjà lourde : impôts sur la fortune, droits de mutation, taxes foncières… La coupe est pleine.
L’abolition de la valeur locative, ce n’est pas une faveur faite aux riches. C’est un geste de bon sens pour rétablir l’équité. C’est aussi respecter la volonté populaire, inscrite dans notre Constitution, de favoriser la propriété privée. Mettons fin à ce reliquat du passé, et construisons une fiscalité adaptée au XXIe siècle.
Extrait de: Source et auteur
Si le système d’imposition change, attention DANGER !
Il doit y avoir une entourloupe derrière cette suppression d’impôt locatif, sinon cela ne serait jamais proposé !
L’État doit s’y retrouver quelque part … méfiance.
N’oublions pas que la Suisse est le pays le plus endetté au point de vue de la dette hypothécaire.
https://dievolkswirtschaft.ch/fr/2020/09/fahrlaender-10-2020fr/
Il doit y avoir des pressions et discussions (que le Peuple suisse ignore) pour obliger les propriétaires à rembourser.
Socrate@LasVegas
Votre raisonnement est judicieux et doit être entendu. C’est exactement la façon de botter en touche. Comme toutes les modalités d’application ne sont pas encore précisément connues, chaque argument vient confirmer que rien ne sert de vouloir changer. C’est un impôt destiné aux riches.
C’est un impôt qui favorise les riches. Tout est dit, l’électorat qui n’est pas intellectuellement armé pour lutter contre un raisonnement simpliste et totalement faux, tombe dans ce piège grossier. Les dirigeants politiques de gauche n’ont pas besoin de remédier à cette méprise : ils peuvent se contenter de présenter cet argument convaincant, qui séduit les adeptes du combat anticapitaliste.
Je trouve bien entendu l’impôt sur le fictif “revenu locatif” injuste.
Cependant vous oubliez de mentionner les contre-parties en cas d’acceptation:
– Les frais d’entretien ne seront plus déductibles, même concernant les coûteux travaux relatifs à l’efficience énergétique soumis à une réglementation aux revirements capricieux (pour ne pas dire idéologiques, voir l’obligation de suppression des chauffages électriques directs, mesure pourtant encouragée par l’Etat il y a 50 ans).
– Les intérêts passifs déductibles à seulement 40% du rendement imposable de la fortune.
Questions:
– Est-ce réellement profitable au citoyen lambda propriétaire de son logement, ayant supporté les impôts sur la fortune y relatifs toute sa vie (alors que les locataires ont pu s’offrir autant de vacances non taxées par exemple). N’est ce pas encore une mesure profitant aux seuls propriétaires de nombreux immeubles?
– Qui, par les temps difficiles qui s’annoncent, aura la sagesse/possibilité de mettre de côté les montants économisés sur le “revenu locatif” (mais qui resteront taxés sur la fortune) en prévision de prochains travaux? Comment feront les retraités ne pouvant plus solliciter d’emprunt?
– Est-ce plus juste au final ou un changement de plus… pour changer?