L’Autriche a annoncé son intention de suspendre le regroupement familial des réfugiés. Le but est de « protéger » le pays des afflux de migrants.
L’Autriche enclenche un tour de vis migratoire. Le nouveau gouvernement autrichien de Christian Stocker a annoncé, ce mercredi 26 mars, son intention de mettre fin au regroupement familial des réfugiés.
Lors d’un Conseil des ministres à Vienne, la ministre de l’Intégration, Claudia Plakolm (ci-contre), a fait savoir qu’il s’agissait ainsi de « protéger les systèmes » de santé, d’emploi et d’éducation du pays alpin des flux massifs de migrants auxquels il fait face ces dernières années. « Nous avons atteint les limites de nos capacités d’accueil », a déclaré Claudia Plakolm. Un décret va être prochainement publié. « D’ici mai, dans quelques semaines à peine, cet arrêt deviendra réalité », a-t-elle précisé. La suspension sera en vigueur pour six mois et pourra être prolongée jusqu’en mai 2027.
Des problèmes d’intégration
L’élue conservatrice a d’ailleurs déploré la tâche « titanesque » de l’intégration en Autriche, étant donné que de nombreux étrangers peinent à apprendre l’allemand et à trouver un travail ou une place dans les écoles : « La probabilité d’une intégration réussie diminue à chaque nouvelle arrivée. »
Cette décision intervient alors que plusieurs pays européens choisissent de durcir leur politique migratoire. À la fin du mois de septembre, le parti nationaliste FPÖ a remporté les élections législatives. Au pouvoir depuis début mars aux côtés des sociaux-démocrates et des libéraux, le chancelier conservateur Christian Stocker doit ainsi maintenir la pression face aux flux migratoires.
Le premier dans l’UE à suspendre le regroupement familialL’Autriche devient ainsi le premier pays de l’Union européenne à suspendre le regroupement familial. Depuis la crise migratoire de 2015, et l’arrivée massive de réfugiés venus principalement de Syrie, le pays a constaté « une nette hausse » des arrivées des membres de la famille de personnes ayant obtenu l’asile ou ayant bénéficié d’une protection en raison de la dangerosité de leur pays d’origine. En 2023, leur nombre était de près de 9 300 contre 7 800 l’année précédente dans cet État comptant 9,2 millions d’habitants.
Source : JDD
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